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Comment vaincre la procrastination

Comment vaincre la procrastination

Procrastiner est un problème que nous rencontrons tous à un moment ou à un autre. Comment vaincre la procrastination ?

Vous connaissez forcément. Vous avez une tâche à accomplir et mystérieusement, au moment de vous y mettre, vous vous rendez compte qu’un message est arrivé dans votre boîte mail et qu’il faut absolument y répondre ou alors le stylo que vous deviez utiliser n’a plus d’encre et il faut absolument le remplir. Pas question d’en utiliser un autre. Ou encore, au moment de vous installer à votre bureau pour travailler, vous vous souvenez qu’il faut appeler untel pour lui dire que… Une fois votre stylo rechargé, il faut aller mettre la cartouche vide à la poubelle et là vous vous rendez compte d’une autre chose à faire. En bref, tout est bon pour ne pas commencer cette tâche et il est difficile de vaincre la procastination.

Ce phénomène est à distinguer de la banale distraction ou plus gênant, d’un trouble de l’attention, qui se traduit par une tendance à oublier les actions que vous avez engagées lorsque votre attention est attirée ailleurs.

Le TDA/H est une pathologie et vous retrouverez ce phénomène d’éparpillement dans chacune de vos activités. Alors que la procrastination n’est pas permanente, vous ne devez l’affronter qu’à certains moments. Le lycéen, au moment de faire les maths ou le français, mais pas pour la SES par exemple. Vous allez procrastiner au moment de passer un coup de téléphone à votre banquier, mais jamais celui d’envoyer un mail.
La procrastination se différencie de la distraction par cette petite sensation de malaise, par cette réticence que vous ressentez presque physiquement au moment de l’action. Un peu comme si vous mettiez face à face deux aimants par le mauvais côté, ça s’approche, mais ça refuse de coller.
Si vous avez un trouble de l’attention, vous pouvez oublier votre tâche, purement et simplement, sans ressentir d’aversion particulière. Mais, la procrastination ne vous est pas non plus inconnue, vous pouvez ressentir une réelle répulsion à la perspective d’effectuer certaines tâches, notamment celles qui demandent une forte concentration. Dans ce cas-là, on ne peut pas réellement parler de procrastination parce que le malaise est directement lié à votre difficulté. Néanmoins, comme nous allons le voir plus loin, la façon de réagir face à cette situation pourra être la même que pour les procrastinateurs ordinaires.
La difficulté à vaincre la procrastination est connue et étudiée en neurosciences. Lorsque vous procrastinez, c’est parce que la perspective de la tâche active la zone de la douleur dans votre cerveau. C’est ce qui vous vaut cet inconfort.

Que faire pour vaincre la procrastination et vous mettre au travail ?

 

🔎 Identifiez la cause.

Il faut essayer de trouver le déclencheur de ce comportement. Vous procrastinez à certains moments, mais pas à d’autres. Il est très probable que ce soit systématiquement le même type d’action qui provoque la procrastination. Dans mon cas, c’est la perspective de devoir écrire un texte long. Exactement comme celui-ci ! Je ne suis pas réellement capable de dire pourquoi je ressens cette aversion, parce que je suis parfaitement capable de le faire et une fois que j’ai commencé, je trouve ça plutôt agréable.
L’important n’est pas forcément de comprendre la raison de ce freinage avant l’obstacle, mais de mettre en place la stratégie permettant d’y faire face. Il faut donc identifier les situations propices à la procrastination : l’écriture, devoir téléphoner, faire le ménage, se mettre à ses devoirs. Cette phase est importante parce qu’elle va permettre de mettre en place les étapes suivantes.

📖 Faites des listes.

Il faut se faire des listes d’activités à réaliser, que l’on soit dans le cadre privé ou professionnel ne change rien. Mon conseil est de faire le point régulièrement sur les choses que vous aurez à réaliser. Si vous êtes à la recherche d’un système complet d’organisation, vous pourrez vous pencher avec intérêt sur la méthode GTD inventée par David Allen. Vous pouvez faire une liste par mois, que vous déclinerez par semaine, puis par jour. Une fois ces listes d’actions à mener créées, il faut y souligner, surligner, peu importe la méthode tant qu’elles sont visibles, les tâches qui vont provoquer de la procrastination. À ce stade, rien qu’en les écrivant sur votre liste, vous avez dû ressentir lesquelles allaient vous poser problème !

🗺 Planifiez.

Pourquoi rédiger des listes d’actions ? Pour vous permettre d’établir des priorités, de planifier votre journée et de vous empêcher d’être de mauvaise foi au moment de vous mettre au travail.
L’autre avantage, c’est que cela vous permet aussi de découper une action qui requiert beaucoup de temps ou beaucoup de tâches intermédiaires en tâches courtes et simples qui seront plus faciles à effectuer petit à petit.

🐸 Mangez au moins une grenouille par jour.

Eat the frog first : pour vaincre la procrastination, il faut commencer sa journée par les actions qui génèrent de la résistance. Si vous avez planifié votre journée, vous avez prévu un temps pour chaque tâche et vous ne pourrez pas prétendre qu’il soit plus urgent de faire autre chose au moment de vous y mettre. Vous l’avez peut-être remarqué, l’inconfort ressenti lorsqu’on procrastine passe rapidement une fois que l’on est dans l’action.

🥾 Faites un pas après l’autre.

Vous devez vous focaliser sur l’action à effectuer et non sur le résultat attendu. Si vous commencez votre randonnée en vous focalisant sur le dénivelé qui vous attend ou le kilométrage à effectuer, ce sera beaucoup plus difficile que si vous vous contentez de mettre un pied devant l’autre en regardant le paysage. De la même manière, si vous avez un long rapport à rédiger ou une longue série de coup de fil à passer, vous pouvez vous sentir découragé(e) d’avance.

🍅 Utilisez une tomate pour vaincre la procrastination.

Mon conseil est d’utiliser la méthode connue sous le nom de Pomodoro (en raison du minuteur en forme de tomate utilisé par l’inventeur de la méthode, Francesco Cirillo à la fin des années 1980), qui consiste à utiliser un minuteur réglé sur une durée de 25 minutes, de s’accorder 5 minutes de pause une fois le temps écoulé, puis de recommencer. L’avantage de cette organisation est qu’elle permet d’accroitre votre concentration parce que vous savez que c’est pour une courte période.
Les pauses régulières permettent également d’offrir à votre cerveau le temps de récupération dont il a besoin.
Enfin, en utilisant cette méthode, vous pouvez fractionner facilement les taches qui vous rebutent en vous disant, je m’y colle 2 fois 25 minutes aujourd’hui, je continuerai demain (à condition bien sûr que ce soit planifié et que vous ayez commencé suffisamment tôt par rapport à votre échéance !)

🎁 Faites-vous des cadeaux.

Prévoyez votre récompense avant de commencer votre tâche, grâce à la méthode Pomodoro, vous savez que vous aurez une pause pendant laquelle vous allez pouvoir manger un carreau de chocolat, vérifier votre compte Instagram, envoyer un texto etc.. La récompense est importante.

✍🏼 Prenez des notes

Gardez un post-it ou votre todo list sous la main pendant la phase de travail pour pouvoir noter rapidement les idées qui vous viennent en cours de route. Si pendant que vous travaillez, il vous vient à l’esprit qu’il faut absolument faire ceci ou aller lire cela sur internet, notez-le rapidement et attendez la pause ou d’avoir fini pour le faire. Cette astuce est particulièrement utile pour les personnes dont le cerveau continue à vagabonder, même lorsqu’ils travaillent.

🛣 Mettez en place des routines.

Notamment celle de finir sa journée en préparant les taches du lendemain et de les planifier. Commencer sa journée en ayant clairement en tête les choses à faire est également un bon moyen de faire baisser sa charge mentale.
Pour aider votre adolescent à vaincre la procrastination, vous pouvez lui conseiller la lecture de cet autre article https://eklosia.com/apprendre-a-sorganiser/

Si vous mettez en place tout cela, vaincre la procrastination sera beaucoup plus facile pour vous. N’oubliez cependant pas que changer une habitude prend du temps et que plusieurs semaines vous seront nécessaires pour atteindre votre objectif.

Apprendre

Apprendre

Si on délègue au cloud la mémorisation des données, l’étape suivante sera de lui déléguer la pensée et ça a déjà commencé.

Nous vivons dans une société qui ne valorise pas la mémoire humaine. Apprendre par cœur est maintenant souvent perçu comme étant l’exemple absolu de l’apprentissage bêtement scolaire, image parfois même transmise par les enseignants eux-mêmes.

C’est à peine s’ils s’autorisent à demander aux enfants d’apprendre par cœur une ou deux poésies. Et encore, à l’école primaire uniquement.

Le savoir est au même titre que l’attention un des enjeux essentiels de notre époque.

On vit dans l’illusion que seule compte la compréhension et qu’apprendre par cœur serait contradictoire avec ce besoin de comprendre. Toutes les données sont maintenant dans le nuage et grâce au téléphone que nous avons dans la poche, nul besoin de mémoriser les choses.
Déléguer à des appareils le stockage des informations c’est pourtant aussi faire l’impasse sur les mécanismes qui permettent de traiter ces données.
Pourquoi cette illusion de savoir ? Ce n’est pas parce qu’on peut trouver une information que l’on est capable d’en faire usage.
Beaucoup de théories du complot reposent sur une interprétation erronée de données exactes. Lorsque les élèves jugent qu’il n’est pas utile de mémoriser des données au prétexte qu’elles sont disponibles en ligne, ils ne se rendent pas compte qu’en ne les apprenant pas (par cœur), ils n’apprennent pas à les traiter, les analyser. Pouvoir trouver sur le web les dates d’accession au pouvoir de Mussolini, Staline et Hitler ne permet pas de comprendre l’arrivée de la Seconde guerre mondiale. Il n’est pas non plus possible de réfléchir aux causes du second conflit mondial sans avoir en tête les dates clés.
Grossière erreur de penser qu’il n’est plus nécessaire de mémoriser, comme s’il était possible de dissocier l’information de son traitement.

Si je télécharge du nuage une série de vidéos de Rafael Nadal en train de servir au tennis, je dispose de toutes les informations requises pour bien servir également. Je peux même trouver sur internet, les données statistiques concernant l’angle d’inclinaison de sa raquette, la force à développer et la vitesse initiale de la balle.
Pourtant, il ne viendrait à l’idée de personne de croire que c’est suffisant pour devenir champion de tennis. Tant que je n’aurai pas saisi la raquette moi-même et répété 10 000 fois le geste de servir, je ne pourrai pas prétendre me mettre en face de Nadal.

Alors qu’il est clair pour tout le monde que les apprentissages sportifs passent nécessairement par la répétition et par l’apprentissage (par cœur) d’enchainement de gestes, pourquoi n’en serait-il pas de même pour les apprentissages supposés intellectuels ? En réalité, notre cerveau traite de la même manière les apprentissages, quels qu’ils soient. Il s’agit toujours de créer des chemins neuronaux. Or créer ces chemins ne passe que par la répétition.
De la même façon qu’il est impossible d’apprendre à servir au tennis en regardant une vidéo de Nadal, il est impossible de s’approprier une notion de mathématiques, de physique ou d’histoire géographie sans passer par la répétition d’exercices qui nécessitent simultanément la maîtrise de gestes intellectuels et la manipulation de données en mémoire. Il ne faut pas confondre la mémorisation d’informations qui peuvent aisément être trouvées sur internet et la mémorisation des gestes intellectuels qui en permettent la maîtrise.

L’école attend des élèves qu’ils acquièrent des quantités de notions nouvelles, des milliers de mots de vocabulaire, tout en leur répétant que l’apprentissage par cœur est stupide. L’apprentissage par cœur n’est pas stupide en lui-même, en revanche il est stupide d’apprendre une leçon sans avoir cherché à la comprendre.

Il est fondamental que les élèves s’entraînent à apprendre le plus tôt possible, mais également le plus régulièrement possible. C’est un apprentissage, qui comme tous les autres devient de plus en plus facile au fil de la pratique.
On ne peut apprendre de nouvelles choses que grâce à ce que l’on sait déjà, donc plus on sait de choses, plus on est capable d’en apprendre de nouvelles.
Laisser à la technologie le soin de mémoriser à notre place nous condamne à court terme à ne plus savoir penser. 

Voir également cet article : https://eklosia.com/reviser-pour-un-examen-ou-un-concours/

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Comment organiser ses révisions

Comment organiser ses révisions

Comment organiser ses révisions efficacement pour un examen ou un concours

Examens à venir, concours à préparer, reprise d’études après plusieurs années… Peu importe l’âge ou le niveau, organiser ses révisions est une étape incontournable pour réussir. Pourtant, cette phase est souvent négligée au profit d’un bachotage improvisé, source de fatigue et de stress.

Or, bien réviser, c’est avant tout apprendre à structurer son travail. Dans cet article, nous vous guidons pas à pas pour comprendre comment organiser ses révisions de manière réellement efficace, que vous soyez lycéen, étudiant ou adulte en reconversion.

Identifier précisément ce qui sera évalué

La première question à se poser est simple, mais trop souvent oubliée : sur quoi vais-je être interrogée ?

Pour un examen scolaire, le programme a généralement été communiqué par l’enseignant. Encore faut-il vérifier s’il correspond bien à ce qui sera noté. Pour un concours, il est impératif de consulter le référentiel, la notice officielle ou les rapports de jury.

Réviser sans connaître les attendus, c’est comme préparer un voyage sans destination.

Faire le point sur ses acquis

Une fois le programme connu, il est utile de s’inspirer de Montaigne : « Que sais-je ? »

Nous avons souvent une vision biaisée de nos connaissances. Certaines notions nous semblent familières alors qu’elles sont floues ; d’autres, que nous pensions oubliées, sont en réalité bien ancrées.

Un bon réflexe consiste à refaire un exercice ou à se faire interroger à l’oral. Cela permet de distinguer ce que l’on maîtrise de ce qui reste à consolider.

Maîtriser les techniques propres à chaque épreuve

Réviser une dissertation, un commentaire de texte ou une étude de cas ne demande pas les mêmes compétences. Il est donc essentiel de travailler la méthode avant le contenu.

Il s’agit de reprendre les consignes méthodologiques données, relire les exercices déjà corrigés, identifier ses points faibles sur la forme autant que sur le fond. Organiser ses révisions, c’est aussi planifier des temps pour s’entraîner aux formats attendus.

Évaluer la charge de travail et établir un planning réaliste

C’est souvent le moment où l’on prend conscience de l’ampleur de la tâche. Pour éviter le découragement, il convient d’estimer le temps nécessaire pour chaque chapitre ou compétence, d’additionner ce temps et de le répartir sur les jours disponibles. Il est important d’intégrer des marges pour les imprévus.

Si le temps manque, mieux vaut établir des priorités à l’aide de critères objectifs : le coefficient de l’épreuve, le niveau de maîtrise actuel, le degré de difficulté.

Choisir des méthodes d’apprentissage efficaces

Relire ses cours ne suffit pas. Les recherches en sciences cognitives ont montré que la mémorisation active est bien plus efficace que la simple lecture.

Plusieurs outils existent :

  • Les fiches de révision, à créer sans recopier le cours mot pour mot.

  • Les flashcards, version papier ou numérique, avec une question d’un côté, la réponse de l’autre.

  • Les cartes mentales, qui structurent les idées en suivant un raisonnement personnel.

Un bon test : si vous n’êtes pas capable d’expliquer une notion à quelqu’un d’autre, alors vous ne l’avez pas encore bien apprise.

Structurer ses journées de travail

Il est conseillé d’alterner les matières et les types d’activités, plutôt que de passer trois heures sur la même discipline. Cela permet de rester concentré et de mieux mémoriser.

On peut organiser son temps en séquences courtes et régulières, avec des pauses fréquentes. La réactivation espacée des connaissances est essentielle : revoir un contenu plusieurs fois, à des intervalles croissants, favorise la mémorisation à long terme.

Soigner son hygiène de vie

Le cerveau apprend mieux quand le corps va bien. Le sommeil, l’alimentation et l’activité physique jouent un rôle crucial dans la capacité à apprendre et à se concentrer.

Dormir suffisamment, éviter les excès de sucre, bouger régulièrement, même une vingtaine de minutes par jour, sont des habitudes à préserver, même en période de révisions intensives.

Apprendre à gérer ses émotions

Anxiété, découragement, impression d’être débordée sont des ressentis fréquents avant un examen. Il est essentiel de les accueillir sans les laisser prendre toute la place.

Des techniques simples comme la respiration guidée (cohérence cardiaque), la méditation de pleine conscience ou la visualisation peuvent aider à retrouver calme et confiance. Apprendre à réguler ses émotions fait pleinement partie d’une préparation réussie.

En résumé

Organiser ses révisions ne s’improvise pas. Cela demande une planification rigoureuse, des méthodes actives de mémorisation, un rythme de travail équilibré et une attention particulière portée à la gestion du stress. En adoptant ces bonnes pratiques, vous mettez toutes les chances de votre côté pour réussir votre examen ou votre concours.

Vous souhaitez être accompagné(e) pour mieux organiser vos révisions ?

Si votre adolescent manque de méthode ou que vous-même préparez un concours ou une reprise d’études, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour structurer efficacement vos révisions.

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L’état de flow

L’état de flow

L’état de flow ou de flux est un état psychique provoqué par la profonde implication d’un individu dans une activité.

⁃ Pour qu’une tâche nous mette en état de flow, il faut qu’elle soit perçue comme difficile mais en même temps réalisable : on ne se met pas en état de flow en épluchant des 🥔 🥕(sauf si on a 8 ans).
⁃ Il faut qu’elle soit gratifiante (c’est aussi pour ça que ça ne marche pas avec les 🥔 🥕).
⁃ La réalisation de cette activité doit permettre d’atteindre un but, de remplir un objectif clairement défini.

En état de flow, on perd la notion du temps et même la perception des besoins du corps.

S’isoler des stimulations extérieures, notamment auditives contribue à installer les conditions propices à cet état de grande productivité.

Les sons blancs, notamment les bruits de la nature, mais aussi les bruits urbains (ambiance de café ou de restaurant) ont un effet reconnu sur la cognition et la créativité, à condition toutefois de se maintenir au dessus de 50 dB et en dessous de 70 dB

(Source : Is Noise Always Bad? Exploring the Effects of Ambient Noise on Creative Cognition. -Ravi Mehta, Rui (Juliet) Zhu and Amar Cheema. Oxford University Press)

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Comprendre le TDA/H

Comprendre le TDA/H

Comprendre le TDA/H : un trouble fréquent, encore trop mal connu

Comprendre le TDA/H (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) est aujourd’hui essentiel tant il impacte la vie quotidienne d’un grand nombre d’enfants, d’adolescents… et d’adultes. Fréquent, mais encore trop mal compris, ce trouble neurodéveloppemental est souvent confondu avec de la paresse, de l’indiscipline ou une mauvaise éducation.

Pourtant, le TDA/H affecte profondément la vie sociale, familiale, scolaire et professionnelle de ceux qui en sont atteints. Dans de nombreux cas, ni l’enfant ni son entourage n’ont conscience qu’il s’agit d’un trouble réel, aux bases neurologiques solides et aux conséquences durables.

Pourquoi est-il si difficile de comprendre le TDA/H ?

Parce que le TDA/H est un trouble visible… mais mal interprété. L’agitation, l’impulsivité, la distraction, le bavardage ou encore l’inattention chronique sont souvent perçus comme des provocations volontaires. À l’école, ces comportements déroutent les enseignants et les éducateurs. À la maison, ils usent les parents. Et chez l’enfant, ils génèrent incompréhension, rejet, frustration et parfois une profonde mésestime de soi.

TDA/H et vie de famille : un quotidien sous tension

Comprendre le TDA/H, c’est aussi saisir son impact sur la sphère familiale. Vivre avec un enfant ou un adolescent porteur de TDA/H peut être source de grande fatigue émotionnelle. Les relations entre parents et enfants se tendent, la communication devient difficile, les conflits s’intensifient. Chacun souffre, sans nécessairement comprendre ce qui se joue réellement.

Le TDA/H ne se manifeste jamais de la même façon

Chaque enfant a sa propre personnalité, ses propres réactions. Toutefois, des tendances comportementales récurrentes permettent de mieux comprendre le TDA/H dans sa diversité :

  • Des accès émotionnels intenses (colère, tristesse, frustration)

  • Une faible tolérance à la frustration (perdre à un jeu, ne pas avoir la fève)

  • Une impulsivité qui pousse à l’agitation, à couper la parole, à agir avant de réfléchir

  • Des difficultés à respecter les règles du jeu social, ce qui isole progressivement l’enfant

Chez certains, ces difficultés s’amplifient lorsqu’un trouble oppositionnel avec provocation (TOP) s’ajoute au tableau. Ces jeunes peuvent devenir ouvertement défiants, provocateurs, voire agressifs verbalement ou physiquement.

De la compréhension à l’action

Comprendre le TDA/H, c’est avant tout reconnaître la souffrance cachée derrière les comportements déroutants. C’est aussi s’armer pour mieux accompagner, soutenir, structurer, et restaurer un lien éducatif apaisé.

Pour aller plus loin, tu peux lire cet article complémentaire sur la gestion des comportements oppositionnels chez l’enfant TDAH : Gérer le comportement oppositionnel chez l’enfant TDA/H

Comprendre le TDA/H, c’est aussi découvrir qu’il existe des solutions concrètes

Être touché par un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité n’est pas une fatalité. Comprendre le TDA/H, c’est aussi réaliser que, malgré les difficultés bien réelles, des stratégies éducatives efficaces existent pour aider l’enfant à progresser, à s’apaiser, et à mieux vivre avec ses particularités.

Mais accompagner un enfant avec TDA/H ne s’improvise pas. Cela suppose de sortir d’une logique punitive ou uniquement récompensante. Le classique duo « carotte et bâton » est inefficace, voire contre-productif.

Valoriser l’enfant : une clé centrale de l’accompagnement

Trop souvent, l’environnement de l’enfant TDA/H est focalisé sur ses erreurs. Or, comprendre le TDA/H, c’est aussi repérer et valoriser les petits succès, même ceux qui peuvent sembler anodins.

  • Il reste assis 10 minutes sans se lever ? C’est un progrès.

  • Il lève la main avant de parler ? C’est un effort d’autorégulation.

Il ne faut pas hésiter à féliciter un comportement “attendu”, car pour lui, ce qui est “normal” pour d’autres est souvent un véritable défi.

Structurer pour sécuriser

L’enfant TDA/H a besoin d’un cadre clair, prévisible, cohérent.

  • Rigueur ne veut pas dire rigidité, mais constance et bienveillance.

  • Prévisibilité des consignes, des routines et des réponses éducatives est apaisante et structurante.

  • Aide à l’organisation : planification, gestion du temps, visualisation des étapes sont essentielles.

Adapter son environnement pour mieux gérer l’attention

  • Réduire les sources de distraction (placement en classe, bruit ambiant, éléments visuels perturbants)

  • Décomposer les consignes, même pour un adolescent

  • Segmenter les tâches : une étape à la fois, sans surcharge cognitive

  • Toujours faire reformuler la consigne plutôt que de demander « tu as compris ? »

  • Écrire la consigne au tableau ou l’afficher visuellement

  • Éviter la double tâche (écouter et écrire en même temps) : cela surcharge son système attentionnel

Mieux gérer l’impulsivité

  • Mettre en place un code discret (regard, geste, mot-clé) pour l’aider à s’auto-réguler

  • Interrompre rapidement les débordements, sans dramatiser

  • Ignorer les commentaires hors-sujet ou les provocations verbales légères

Canaliser l’hyperactivité

  • Autoriser une pause lorsqu’il sent qu’il perd le contrôle

  • Lui confier un rôle actif pour canaliser son énergie : distribuer du matériel, nettoyer le tableau, etc.


En comprenant le TDA/H, on cesse de subir. On peut agir, avec des outils concrets, une posture éducative adaptée et un regard plus juste sur les besoins de ces enfants.

👉 Pour approfondir la question de l’opposition et de la provocation, souvent liées au TDA/H, consultez notre article complémentaire : Comportement oppositionnel et TDA/H

Besoin d’une aide concrète pour votre ado avec TDA/H ?

Votre enfant a du mal à se concentrer, à s’organiser, à gérer ses émotions ou à trouver sa voie ? Ces difficultés ne sont pas une fatalité.

👉 Je propose deux types d’accompagnement, adaptés au fonctionnement des adolescents avec TDA/H :

  • Le coaching scolaire, en individuel ou en petit groupe, pour l’aider à gagner en autonomie, mieux gérer son attention, retrouver de la motivation et acquérir des méthodes efficaces.

  • Le bilan d’orientation, pour l’aider à faire des choix éclairés, alignés avec ses points forts, ses besoins cognitifs et son rythme de fonctionnement. Un vrai levier pour apaiser le rapport à l’école et projeter un avenir motivant.

Ces accompagnements permettent aux jeunes avec TDA/H de sortir du sentiment d’échec, de mieux se comprendre, et de redevenir acteurs de leur scolarité et de leur orientation.

📞 Contactez-moi pour un premier échange gratuit et découvrons ensemble la formule la plus adaptée à votre situation.

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Comment surmonter un échec scolaire

Aucun enfant ne choisit d’être mauvais élève. Malheureusement l’école est souvent incapable de les sortir de cette situation.

Motiver un adolescent

Découvrez les clés pour motiver les adolescents dans leur vie quotidienne. Notre article explore les différents facteurs qui influencent leur motivation, ainsi que les stratégies efficaces pour encourager leur engagement et leur épanouissement. Ne manquez pas nos conseils pratiques pour soutenir les adolescents dans leur quête de sens et d’autonomie.

Les devoirs à l’école primaire

La question des devoirs à l’école primaire est souvent problématique dans la vie quotidienne des familles. Moment de cristallisation de nombreuses tensions, dues à la fatigue de la fin de journée, mais aussi à l’inquiétude que ressentent de nombreux parents face à la nécessité de voir réussir leur enfant à l’école.

Cet article fait suite à celui que j’avais consacré aux devoirs pour les plus grands.

 

À propos des devoirs à l’école primaire, les choses devraient être simples puisque la règle est la suivante : À la sortie de l’école, le travail donné par les maîtres aux élèves se limite à un travail oral ou des leçons à apprendre. (source : Ministère de l’éducation nationale).

En réalité, on sait bien qu’il en va souvent autrement. Notamment en CM2, où les enseignants désireux de familiariser les élèves avec les exigences du collège, parfois  sous la pression des parents, donnent des devoirs écrits. Dès le CE1, il peut arriver aussi que le professeur donne par exemple des dictées de mots à préparer.

Que les devoirs incluent de l’écrit ou non, la manière de les gérer ne change pas.

Pour limiter les conflits, ça peut paraître paradoxal, il faut fixer des règles.

Fixer des règles et s’y tenir est la première étape vers la mise en place d’une routine. Vous avez déjà mis en place de nombreuses règles dans votre famille :

– on se brosse les dents

–  il faut mettre un pyjama pour dormir

– on mange à table

– il ne faut pasmarcher pieds nus dans la rue

– le dessert vient à la fin du repas

– l’école est obligatoire

Tout ce que j’énumère et tant d’autres choses encore sont des règles que vous avez-mises en place parfois sans en avoir conscience. Votre enfant les respecte sans se poser de questions parce que ce sont des routines que personne ne remet en cause.

Le but est d’arriver à la même chose concernant le travail scolaire. D’ailleurs, nous savons tous qu’une des principales causes de conflit entre enfants et parents vient du fait que nos chers petits sont souvent tentés de négocier 😤.

Transformer une règle en rituel est le meilleur moyen de fermer la porte à la négociation.

La mise en place de ces règles au sein d’une famille peut être difficile dans les premiers temps, mais c’est un investissement pour l’avenir. Notamment pour la pré-adolescence et l’adolescence.

Règles à mettre en place pour faciliter les devoirs à l’école primaire :

Elles doivent être intangibles (dans la mesure du raisonnable évidemment) et demandent des efforts aux parents aussi.

Règle numéro 1 : Le temps des devoirs est non négociable. Il doit y avoir un créneau devoir cinq fois par semaine, s’il y a cinq jours d’école. Ce créneau doit se tenir en toutes circonstances, même si le professeur n’a pas donné de devoirs. Ces jours-là, à vous de donner une activité de remplacement. Toujours de nature scolaire et en rapport avec le programme (réviser des notions un peu anciennes, reprendre les tables de multiplication déjà étudiées, etc..)

Règle numéro 2 : Ce créneau doit se tenir à heure fixe une fois que vous l’avez déterminé avec votre enfant. C’est une contrainte pour vous aussi parent. Mais une fois que votre enfant aura intégré que les devoirs sont intangibles et qu’on ne peut pas négocier sur le moment, de nombreux conflits disparaitront.

Règle numéro 3 : La durée des devoirs doit-être connue d’avance par l’enfant. Les enfants ont souvent des difficultés à se projeter dans le temps. L’utilisation d’un timer ⏰ peut leur permettre de mieux percevoir le temps qui leur reste. Il faut également que la durée prévue soit respectée. Prenez contact avec l’enseignant de votre enfant pour connaître la durée normale des devoirs quotidiens. Le temps qu’il met effectivement à les faire peut être révélateur de difficultés.

Règle numéro 4 : L’enfant doit toujours avoir le sentiment d’être associé à la décision. Cela ne signifie pas que c’est lui qui décide, mais vous lui donnez le choix entre deux possibilités que vous jugez raisonnables. Par exemple, vous savez que vous pouvez être disponible pour aider votre enfant sur un créneau de 60 minutes pendant lequel il devra faire ses devoirs et faire sa toilette. Demandez-lui en début d’année scolaire s’il préfère commencer par les devoirs ou par la douche. Vous accepterez sa décision, qui restera valable pour le trimestre par exemple. Vous pourrez lui reposer la question en décembre.

Mettre en place des règles est la première étape et la plus difficile. La suite est plus simple :

Préparer le temps du travail par une phase de détente :

Prendre un goûter, bien sûr c’est généralement ce que font les enfants en sortant de l’école. Mais il est très important aussi de faire baisser la pression, si la journée a été difficile (pour vous aussi éventuellement, faire ces activités de détente avec votre enfant serait une assurance supplémentaire de mener à bien la mission devoirs).

Les moyens disponibles sont :

Faire un peu d’exercice physique, en plein air si possible, faire une petite promenade, jouer au ballon, promener le chien…

Pratiquer des exercices de respiration, de sophrologie ou une séance de cohérence cardiaque.

Méditer, il existe des méthodes de méditation de pleine conscience adaptées aux enfants.

Aménager l’espace de travail

L’espace de travail doit être propre (pas de Nutella sur la récitation !😫), plan et rigide (on n’écrit pas correctement à plat ventre sur le canapé ou sur le lit).

L’endroit où on travaille n’est pas le plus important, ça peut être la table de la cuisine, de la salle à manger, un bureau dans la chambre. Ce qui compte c’est d’éviter les sources de distraction et que le parent soit à proximité pour aider et (sur)veiller :

pas de télévision, d’ordinateur allumé, de petit chat qui joue, de bébé qui pleure, de fenêtre donnant sur la rue ou de jouets à portée de main.

On prépare son matériel avant le début de la séance, il peut être malin de prévoir une boîte contenant toute la papeterie nécessaire (crayons, gomme, souris correctrice, règle etc…) pour ne pas donner à l’enfant le loisir de filer dans sa chambre chercher quelque chose à tout bout de champ !

 

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