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Comment vaincre la procrastination

Comment vaincre la procrastination

Procrastiner est un problème que nous rencontrons tous à un moment ou à un autre. Comment vaincre la procrastination ?

Vous connaissez forcément. Vous avez une tâche à accomplir et mystérieusement, au moment de vous y mettre, vous vous rendez compte qu’un message est arrivé dans votre boîte mail et qu’il faut absolument y répondre ou alors le stylo que vous deviez utiliser n’a plus d’encre et il faut absolument le remplir. Pas question d’en utiliser un autre. Ou encore, au moment de vous installer à votre bureau pour travailler, vous vous souvenez qu’il faut appeler untel pour lui dire que… Une fois votre stylo rechargé, il faut aller mettre la cartouche vide à la poubelle et là vous vous rendez compte d’une autre chose à faire. En bref, tout est bon pour ne pas commencer cette tâche et il est difficile de vaincre la procastination.

Ce phénomène est à distinguer de la banale distraction ou plus gênant, d’un trouble de l’attention, qui se traduit par une tendance à oublier les actions que vous avez engagées lorsque votre attention est attirée ailleurs.

Le TDA/H est une pathologie et vous retrouverez ce phénomène d’éparpillement dans chacune de vos activités. Alors que la procrastination n’est pas permanente, vous ne devez l’affronter qu’à certains moments. Le lycéen, au moment de faire les maths ou le français, mais pas pour la SES par exemple. Vous allez procrastiner au moment de passer un coup de téléphone à votre banquier, mais jamais celui d’envoyer un mail.
La procrastination se différencie de la distraction par cette petite sensation de malaise, par cette réticence que vous ressentez presque physiquement au moment de l’action. Un peu comme si vous mettiez face à face deux aimants par le mauvais côté, ça s’approche, mais ça refuse de coller.
Si vous avez un trouble de l’attention, vous pouvez oublier votre tâche, purement et simplement, sans ressentir d’aversion particulière. Mais, la procrastination ne vous est pas non plus inconnue, vous pouvez ressentir une réelle répulsion à la perspective d’effectuer certaines tâches, notamment celles qui demandent une forte concentration. Dans ce cas-là, on ne peut pas réellement parler de procrastination parce que le malaise est directement lié à votre difficulté. Néanmoins, comme nous allons le voir plus loin, la façon de réagir face à cette situation pourra être la même que pour les procrastinateurs ordinaires.
La difficulté à vaincre la procrastination est connue et étudiée en neurosciences. Lorsque vous procrastinez, c’est parce que la perspective de la tâche active la zone de la douleur dans votre cerveau. C’est ce qui vous vaut cet inconfort.

Que faire pour vaincre la procrastination et vous mettre au travail ?

 

🔎 Identifiez la cause.

Il faut essayer de trouver le déclencheur de ce comportement. Vous procrastinez à certains moments, mais pas à d’autres. Il est très probable que ce soit systématiquement le même type d’action qui provoque la procrastination. Dans mon cas, c’est la perspective de devoir écrire un texte long. Exactement comme celui-ci ! Je ne suis pas réellement capable de dire pourquoi je ressens cette aversion, parce que je suis parfaitement capable de le faire et une fois que j’ai commencé, je trouve ça plutôt agréable.
L’important n’est pas forcément de comprendre la raison de ce freinage avant l’obstacle, mais de mettre en place la stratégie permettant d’y faire face. Il faut donc identifier les situations propices à la procrastination : l’écriture, devoir téléphoner, faire le ménage, se mettre à ses devoirs. Cette phase est importante parce qu’elle va permettre de mettre en place les étapes suivantes.

📖 Faites des listes.

Il faut se faire des listes d’activités à réaliser, que l’on soit dans le cadre privé ou professionnel ne change rien. Mon conseil est de faire le point régulièrement sur les choses que vous aurez à réaliser. Si vous êtes à la recherche d’un système complet d’organisation, vous pourrez vous pencher avec intérêt sur la méthode GTD inventée par David Allen. Vous pouvez faire une liste par mois, que vous déclinerez par semaine, puis par jour. Une fois ces listes d’actions à mener créées, il faut y souligner, surligner, peu importe la méthode tant qu’elles sont visibles, les tâches qui vont provoquer de la procrastination. À ce stade, rien qu’en les écrivant sur votre liste, vous avez dû ressentir lesquelles allaient vous poser problème !

🗺 Planifiez.

Pourquoi rédiger des listes d’actions ? Pour vous permettre d’établir des priorités, de planifier votre journée et de vous empêcher d’être de mauvaise foi au moment de vous mettre au travail.
L’autre avantage, c’est que cela vous permet aussi de découper une action qui requiert beaucoup de temps ou beaucoup de tâches intermédiaires en tâches courtes et simples qui seront plus faciles à effectuer petit à petit.

🐸 Mangez au moins une grenouille par jour.

Eat the frog first : pour vaincre la procrastination, il faut commencer sa journée par les actions qui génèrent de la résistance. Si vous avez planifié votre journée, vous avez prévu un temps pour chaque tâche et vous ne pourrez pas prétendre qu’il soit plus urgent de faire autre chose au moment de vous y mettre. Vous l’avez peut-être remarqué, l’inconfort ressenti lorsqu’on procrastine passe rapidement une fois que l’on est dans l’action.

🥾 Faites un pas après l’autre.

Vous devez vous focaliser sur l’action à effectuer et non sur le résultat attendu. Si vous commencez votre randonnée en vous focalisant sur le dénivelé qui vous attend ou le kilométrage à effectuer, ce sera beaucoup plus difficile que si vous vous contentez de mettre un pied devant l’autre en regardant le paysage. De la même manière, si vous avez un long rapport à rédiger ou une longue série de coup de fil à passer, vous pouvez vous sentir découragé(e) d’avance.

🍅 Utilisez une tomate pour vaincre la procrastination.

Mon conseil est d’utiliser la méthode connue sous le nom de Pomodoro (en raison du minuteur en forme de tomate utilisé par l’inventeur de la méthode, Francesco Cirillo à la fin des années 1980), qui consiste à utiliser un minuteur réglé sur une durée de 25 minutes, de s’accorder 5 minutes de pause une fois le temps écoulé, puis de recommencer. L’avantage de cette organisation est qu’elle permet d’accroitre votre concentration parce que vous savez que c’est pour une courte période.
Les pauses régulières permettent également d’offrir à votre cerveau le temps de récupération dont il a besoin.
Enfin, en utilisant cette méthode, vous pouvez fractionner facilement les taches qui vous rebutent en vous disant, je m’y colle 2 fois 25 minutes aujourd’hui, je continuerai demain (à condition bien sûr que ce soit planifié et que vous ayez commencé suffisamment tôt par rapport à votre échéance !)

🎁 Faites-vous des cadeaux.

Prévoyez votre récompense avant de commencer votre tâche, grâce à la méthode Pomodoro, vous savez que vous aurez une pause pendant laquelle vous allez pouvoir manger un carreau de chocolat, vérifier votre compte Instagram, envoyer un texto etc.. La récompense est importante.

✍🏼 Prenez des notes

Gardez un post-it ou votre todo list sous la main pendant la phase de travail pour pouvoir noter rapidement les idées qui vous viennent en cours de route. Si pendant que vous travaillez, il vous vient à l’esprit qu’il faut absolument faire ceci ou aller lire cela sur internet, notez-le rapidement et attendez la pause ou d’avoir fini pour le faire. Cette astuce est particulièrement utile pour les personnes dont le cerveau continue à vagabonder, même lorsqu’ils travaillent.

🛣 Mettez en place des routines.

Notamment celle de finir sa journée en préparant les taches du lendemain et de les planifier. Commencer sa journée en ayant clairement en tête les choses à faire est également un bon moyen de faire baisser sa charge mentale.
Pour aider votre adolescent à vaincre la procrastination, vous pouvez lui conseiller la lecture de cet autre article https://eklosia.com/apprendre-a-sorganiser/

Si vous mettez en place tout cela, vaincre la procrastination sera beaucoup plus facile pour vous. N’oubliez cependant pas que changer une habitude prend du temps et que plusieurs semaines vous seront nécessaires pour atteindre votre objectif.

Apprendre

Apprendre

Si on délègue au cloud la mémorisation des données, l’étape suivante sera de lui déléguer la pensée et ça a déjà commencé.

Nous vivons dans une société qui ne valorise pas la mémoire humaine. Apprendre par cœur est maintenant souvent perçu comme étant l’exemple absolu de l’apprentissage bêtement scolaire, image parfois même transmise par les enseignants eux-mêmes.

C’est à peine s’ils s’autorisent à demander aux enfants d’apprendre par cœur une ou deux poésies. Et encore, à l’école primaire uniquement.

Le savoir est au même titre que l’attention un des enjeux essentiels de notre époque.

On vit dans l’illusion que seule compte la compréhension et qu’apprendre par cœur serait contradictoire avec ce besoin de comprendre. Toutes les données sont maintenant dans le nuage et grâce au téléphone que nous avons dans la poche, nul besoin de mémoriser les choses.
Déléguer à des appareils le stockage des informations c’est pourtant aussi faire l’impasse sur les mécanismes qui permettent de traiter ces données.
Pourquoi cette illusion de savoir ? Ce n’est pas parce qu’on peut trouver une information que l’on est capable d’en faire usage.
Beaucoup de théories du complot reposent sur une interprétation erronée de données exactes. Lorsque les élèves jugent qu’il n’est pas utile de mémoriser des données au prétexte qu’elles sont disponibles en ligne, ils ne se rendent pas compte qu’en ne les apprenant pas (par cœur), ils n’apprennent pas à les traiter, les analyser. Pouvoir trouver sur le web les dates d’accession au pouvoir de Mussolini, Staline et Hitler ne permet pas de comprendre l’arrivée de la Seconde guerre mondiale. Il n’est pas non plus possible de réfléchir aux causes du second conflit mondial sans avoir en tête les dates clés.
Grossière erreur de penser qu’il n’est plus nécessaire de mémoriser, comme s’il était possible de dissocier l’information de son traitement.

Si je télécharge du nuage une série de vidéos de Rafael Nadal en train de servir au tennis, je dispose de toutes les informations requises pour bien servir également. Je peux même trouver sur internet, les données statistiques concernant l’angle d’inclinaison de sa raquette, la force à développer et la vitesse initiale de la balle.
Pourtant, il ne viendrait à l’idée de personne de croire que c’est suffisant pour devenir champion de tennis. Tant que je n’aurai pas saisi la raquette moi-même et répété 10 000 fois le geste de servir, je ne pourrai pas prétendre me mettre en face de Nadal.

Alors qu’il est clair pour tout le monde que les apprentissages sportifs passent nécessairement par la répétition et par l’apprentissage (par cœur) d’enchainement de gestes, pourquoi n’en serait-il pas de même pour les apprentissages supposés intellectuels ? En réalité, notre cerveau traite de la même manière les apprentissages, quels qu’ils soient. Il s’agit toujours de créer des chemins neuronaux. Or créer ces chemins ne passe que par la répétition.
De la même façon qu’il est impossible d’apprendre à servir au tennis en regardant une vidéo de Nadal, il est impossible de s’approprier une notion de mathématiques, de physique ou d’histoire géographie sans passer par la répétition d’exercices qui nécessitent simultanément la maîtrise de gestes intellectuels et la manipulation de données en mémoire. Il ne faut pas confondre la mémorisation d’informations qui peuvent aisément être trouvées sur internet et la mémorisation des gestes intellectuels qui en permettent la maîtrise.

L’école attend des élèves qu’ils acquièrent des quantités de notions nouvelles, des milliers de mots de vocabulaire, tout en leur répétant que l’apprentissage par cœur est stupide. L’apprentissage par cœur n’est pas stupide en lui-même, en revanche il est stupide d’apprendre une leçon sans avoir cherché à la comprendre.

Il est fondamental que les élèves s’entraînent à apprendre le plus tôt possible, mais également le plus régulièrement possible. C’est un apprentissage, qui comme tous les autres devient de plus en plus facile au fil de la pratique.
On ne peut apprendre de nouvelles choses que grâce à ce que l’on sait déjà, donc plus on sait de choses, plus on est capable d’en apprendre de nouvelles.
Laisser à la technologie le soin de mémoriser à notre place nous condamne à court terme à ne plus savoir penser. 

Voir également cet article : https://eklosia.com/reviser-pour-un-examen-ou-un-concours/

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S’organiser pour réviser

S’organiser pour réviser

Réviser un examen ou un concours. Reprendre une formation ou ses études que l’on soit adulte ou adolescent est une tâche très complexe qui demande de passer par plusieurs étapes afin d’être efficace.

Prendre le temps d’organiser son travail fait partie des révisions. Cette étape est souvent négligée, pourtant elle est essentielle si on souhaite réviser pour un examen ou un concours.

1️⃣ Est-ce que je sais clairement sur quoi je vais être interrogé(e) ?

Si je révise pour un examen, le professeur me l’a dit, je vérifie. Si c’est un concours, je recherche le programme dans la documentation ou le rapport de jury.

Il est fréquent que l’élève ou l’étudiant ait pour premier réflexe de reprendre ses cours directement pour réviser. Or le programme de l’examen (c’est plus rare pour un concours) peut être différent, certaines parties du cours peuvent ne pas être concernées.

2️⃣ Qu’est-ce que je sais déjà de façon solide ?

« Que sais-je ? », la célèbre question de Montaigne doit être la question essentielle de celui qui se lance dans des révisions.

Il peut y avoir de fausses croyances sur ce que l’on sait réellement : on peut penser savoir déjà des choses qui en réalité ne sont pas solides. À l’inverse, on peut ne pas avoir conscience qu’en fait, on en connait déjà beaucoup sur un sujet. Refaire un ou deux exercices ou demander à quelqu’un de poser des questions peut-être une bonne idée.

3️⃣ Est-ce que je maîtrise la technique de l’exercice concerné : dissertation, commentaire, synthèse, etc. ?

Si je ne sais pas, je travaille ça en priorité. Travailler la technique d’un exercice particulier passe d’abord par l’étude de la méthodologie qui a été donnée par l’enseignant ou le formateur. Dans un second temps, il faut reprendre les activités autour de cette technique qui ont été corrigées.

4️⃣ Je répartis le travail à réaliser en tenant compte de ce qui est prioritaire et en veillant à bien évaluer la charge de travail que chaque partie représente.

Répartir le travail à faire passe d’abord par l’évaluation la plus précise possible du temps demandé par chaque élément à réviser. ⚠️ On sous-estime généralement le temps nécessaire.

Il faut ensuite obtenir le total du temps nécessaire et le diviser par le nombre de jours disponibles. C’est généralement à ce moment que l’angoisse monte !

Lorsque le temps disponible se révèle trop court. Il faut procéder au tri des choses à réviser. Il faut utiliser des critères objectifs. Quel est le coefficient de l’épreuve ? Quel est mon niveau de maîtrise de cet élément ?

5️⃣ J’utilise la méthode d’apprentissage qui me convient et que je maîtrise.

Une chose est sûre, le fait est maintenant attesté par la science : se contenter de lire et relire un texte n’est pas du tout la meilleure façon de le mémoriser. Il est essentiel de trouver une méthode plus efficace.

Dans tous les cas, il faut avoir compris de quoi il s’agit et maîtriser l’intégralité du vocabulaire. Il y a plusieurs siècles déjà, Nicolas Boileau l’avait formulé : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. »

Le meilleur moyen de savoir si on connait un cours est simple. Tant que l’on n’est pas capable d’expliquer en détail à une autre personne de quoi parle la leçon, c’est qu’on ne l’a pas apprise correctement.

Lire et relire n’est pas efficace parce que l’on confond rapidement le fait de comprendre le texte et celui de le savoir. Il faut employer une méthode qui permet de réellement s’approprier les notions et force à les reformuler.

📄 Faire des fiches peut être utile, à condition de faire la fiche sans avoir le cours sous les yeux et de veiller à ce qu’elle ne contienne que des mots clés, des notions ou des schémas. Elle ne doit en aucun cas être un résumé du cours et il n’est pas utile de perdre du temps à faire du lettering.

📸 On peut se faire des flashcards, sur de simples fiches de bristol ou en utilisant une application sur son téléphone. On met une question d’un côté, la réponse de l’autre.

🧠 On peut également faire des cartes mentales (ou mind maps). Cet outil très puissant permet de s’approprier une leçon et de la structurer d’une façon personnelle. Le mind mapping fonctionne comme le cerveau, en associant des idées les unes aux autres.

6️⃣ Je veille à organiser chacune de mes journées de travail de manière à faciliter les apprentissages.

Il faut éviter de travailler par blocs d’une seule matière trop longs. Il est préférable d’alterner les disciplines et les types d’activités. Il faut également veiller à répartir les phases d’apprentissages et de révisions.

Pour être bien su, un cours doit avoir été appris une première fois puis révisé de manière espacée, l’espacement devant être de plus en plus long.

On peut utiliser la méthode Pomodoro pour travailler de manière efficace tout en se ménageant des phases de récupération.

7️⃣ J’adopte une hygiène de vie favorable aux apprentissages.

Je prends soin de mon corps : sommeil, alimentation, sport.

8️⃣ Je veille à ne pas être débordé(e) par mes émotions.

La gestion des émotions et du stress est fondamental pour de bonnes révisions et pouvoir aborder l’examen ou le concours dans les meilleures conditions possibles.

Des techniques de respiration telles que la cohérence cardiaque ou des techniques telles que la sophrologie ou la méditation de pleine conscience permettent de faire face à l’afflux d’émotions, généralement négatives.

En résumé réviser pour un examen ou un concours ne s’improvise pas et de mande organisation, planifiaction et méthode.

L’état de flow

L’état de flow

L’état de flow ou de flux est un état psychique provoqué par la profonde implication d’un individu dans une activité.

⁃ Pour qu’une tâche nous mette en état de flow, il faut qu’elle soit perçue comme difficile mais en même temps réalisable : on ne se met pas en état de flow en épluchant des 🥔 🥕(sauf si on a 8 ans).
⁃ Il faut qu’elle soit gratifiante (c’est aussi pour ça que ça ne marche pas avec les 🥔 🥕).
⁃ La réalisation de cette activité doit permettre d’atteindre un but, de remplir un objectif clairement défini.

En état de flow, on perd la notion du temps et même la perception des besoins du corps.

S’isoler des stimulations extérieures, notamment auditives contribue à installer les conditions propices à cet état de grande productivité.

Les sons blancs, notamment les bruits de la nature, mais aussi les bruits urbains (ambiance de café ou de restaurant) ont un effet reconnu sur la cognition et la créativité, à condition toutefois de se maintenir au dessus de 50 dB et en dessous de 70 dB

(Source : Is Noise Always Bad? Exploring the Effects of Ambient Noise on Creative Cognition. -Ravi Mehta, Rui (Juliet) Zhu and Amar Cheema. Oxford University Press)

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Comprendre le TDA/H

Comprendre le TDA/H

Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité : TDA/H est à la fois très commun et mal connu. Apprenez à comprendre le TDAH

Les personnes qui en sont affectées (enfants mais aussi adultes) n’en ont pas toujours conscience. Pourtant ce trouble affecte considérablement leur vie sociale, familiale, leur scolarité et plus tard leur vie professionnelle.

Le TDA/H est un trouble qui se remarque beaucoup mais qui est souvent mal compris.
Souvent prises pour de l’indiscipline, une mauvaise éducation, les manifestation du TDA/H à l’école sont source de difficultés et de souffrance ; pour l’élève bien sûr, mais aussi pour les adultes chargés de lui enseigner, de l’encadrer ou de l’éduquer, qui voient leurs principes et leurs croyances mis à mal.
Vivre avec un enfant ou un adolescent atteint de TDA/H peut se révéler épuisant et mettre la famille dans une situation de grande souffrance, la qualité de la relation du jeune et de ses parents peut se dégrader entraînant tout le monde dans un cercle vicieux.
Toutes les situations diffèrent, les enfants ont également leurs traits de personnalités personnels. Néanmoins de grandes tendances se dessinent du côté obscur de la force 👿.
Avec un enfant ou un ado hyperactif, la crise finit généralement par survenir, surtout si le jeune est de surcroît atteint de troubles oppositionnels avec provocation (TOP). C’est cet enfant qui se roule par terre en hurlant au supermarché, cet élève qui quitte le lycée en insultant son professeur et en claquant toutes les portes sur son chemin, ce bambin qui s’en prend à sa mère ou à son père en lui disant des horreurs.
De manière moins excessive, le jeune va être sujet à de fortes émotions, n’acceptant pas de ne pas avoir la fève dans la galette ou de perdre à un jeu de société. Il a envie de mener ses camarades et de prendre l’initiative à tout moment, ce qui les agace. Ça le conduit à être choisi le dernier dans les sports collectifs et à ne plus être invité aux anniversaires. D’autres élèves pourront jouer sur son impulsivité et le pousser délibérément à la faute.
Pour apprendre à gérer le comportement oppositionnel de votre enfant TDAH, vous pouvez vous référer à cet article : https://eklosia.com/comportement-oppositionnel-tdah/

S’il est handicapant d’être touché par le TDA/H, être affecté par ce trouble ne signifie pas pour autant pas être dans une situation désespérée. 🌈

Il est possible d’aider un enfant affecté par le TDA/H, mais ça ne s’improvise pas et cela demande de la rigueur.
Il faut aussi accepter de sortir du schéma binaire de la 🥕 et du bâton.
Il faut être attentif à toutes les réussites de l’enfant, même les plus légères et l’en féliciter. Même ce que l’on considère comme un comportement « normal » doit faire l’objet de félicitations.
Il faut :
  • 👉🏻 être rigoureux (≠ rigoriste), constant et prévisible.
  • ⏱ aider le jeune à maîtriser le temps et à s’organiser.
  • 🏹 Pour l’aider à gérer son attention :
  • Le placer de manière à réduire les sources de distraction (premier rang)
  • Décomposer les consignes, il ne sait pas pas gérer une consigne avec plusieurs étapes (même adolescent !)
  • ✂️ Segmenter les tâches : une chose après l’autre.
  • Ne pas demander s’il a compris, mais le faire reformuler.
  • 🖍Écrire la consigne au tableau.
  • Ne pas le mettre en double tâche : il ne peut pas prendre des notes et écouter une consigne en même temps. Même au lycée, prendre des notes lui est difficile.
😤 Pour l’aider à gérer son impulsivité :
  • Convenir d’un code qui l’aide à se contrôler (ex : action ou signe AVANT de se lever, de commencer l’exercice ou de répondre à une question orale).
  • Arrêter d’un geste, de la voix ou du regard, toute impulsivité.
  • Ignorer ses commentaires hors contexte.
🚨 Pour l’aider à gérer son hyperactivité :
  • Permettre à l’enfant d’interrompre une activité lorsqu’il ne se contrôle plus.
  • Canaliser « positivement » son instabilité en lui confiant une tâche (distribuer des feuilles, effacer le tableau etc..).