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Adolescent avec TDAH : guide parental 

Adolescent avec TDAH : guide parental 

Guide pratique pour parents d’adolescents avec TDAH : comprendre, accompagner et soutenir efficacement

L’adolescence est une étape clé du développement de votre enfant, particulièrement complexe lorsqu’il s’agit d’un adolescent avec TDAH. Cette période apporte son lot de défis physiques, émotionnels et sociaux, intensifiés par le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). En tant que parent d’un adolescent avec TDAH, vous trouverez ici des conseils pratiques pour mieux comprendre le trouble, apporter un soutien efficace, et préserver une relation parent-enfant harmonieuse.

Qu’est-ce que le TDAH chez l’adolescent ?

Définition du TDAH chez l’adolescent

Le TDAH chez l’adolescent est un trouble neurodéveloppemental affectant principalement trois domaines :

  • Inattention : Votre adolescent peine à maintenir son attention et semble souvent distrait.
  • Impulsivité : Il agit souvent sans réfléchir aux conséquences immédiates.
  • Hyperactivité : Il ressent le besoin constant de bouger, même si cette agitation devient souvent interne à l’adolescence.

Fonctionnement cérébral de l’adolescent avec TDAH

Chez les adolescents avec TDAH, ce trouble provient d’un retard de maturation du cortex préfrontal. Cette région du cerveau est essentielle à l’organisation et à la régulation émotionnelle. Cela entraîne des difficultés à planifier, gérer le temps, retenir les informations et tolérer la frustration.

Identifier les troubles associés au TDAH

Le TDAH chez l’adolescent peut s’accompagner d’autres troubles, comme l’anxiété, les troubles de l’humeur, la dyslexie, la dyscalculie, ou encore les troubles du sommeil. Une faible estime de soi peut également être présente.

Comment accompagner efficacement un adolescent avec TDAH au quotidien ?

Instaurer un cadre clair pour votre adolescent avec TDAH

Les adolescents avec TDAH présentent des difficultés dans plusieurs composantes des fonctions exécutives : planification, gestion du temps, maintien de l’attention, contrôle inhibiteur. Ces mécanismes reposent en grande partie sur des réseaux fronto-striataux, moins efficaces ou moins stables chez eux. Un cadre prévisible permet donc de réduire la charge cognitive.

Structurer le quotidien n’a rien de « militaire » : c’est une stratégie compensatoire validée par la recherche.
Établissez des routines très explicites pour le lever, les repas, le travail scolaire et le coucher. Ces routines doivent être visibles, prévisibles et peu nombreuses pour rester applicables.

Les supports visuels (planning mural, tableau hebdomadaire, checklist du soir, séquence pas-à-pas pour les devoirs) allègent l’effort d’organisation interne et diminuent les conflits liés aux oublis.

Deux principes importants :

Toujours rendre la règle observable (ce qui est écrit est plus facile à suivre que ce qui est dit).
Réduire l’ambiguïté (une consigne brève, concrète, une action à la fois).

Utiliser le renforcement positif avec votre adolescent TDAH

Les adolescents TDAH vivent souvent une accumulation d’échecs scolaires, de remarques sur l’inattention ou l’impulsivité, et de comparaisons défavorables. Les études montrent que leur sensibilité au renforcement est atypique : ils réagissent mieux à des retours immédiats, concrets et positifs qu’à des rappels ou sanctions différés.

Le renforcement positif n’est ni de la complaisance ni une récompense systématique : c’est une technique visant à augmenter les comportements adaptés. Valorise les efforts plus que le résultat, car l’effort est le levier sur lequel l’adolescent peut agir immédiatement.

Quelques règles issues des approches comportementales utilisées en neuropsychologie :
– Félicitez dans les 5 secondes quand c’est possible.
– Décrivez précisément ce que vous valorisez (« J’ai vu que tu t’es remis au travail sans que je te le demande »).
– Maintenez un ratio d’environ 4 retours positifs pour 1 retour correctif.
– Évite lez « oui mais », qui annule l’effet du renforcement.

Ce type de stratégie contribue à restaurer l’estime de soi, souvent fragilisée chez les jeunes avec TDAH.

Faciliter les apprentissages scolaires chez l’adolescent avec TDAH

Le TDAH n’est pas un trouble de l’intelligence. Le problème central porte sur la capacité à mobiliser, maintenir et orienter l’attention, à filtrer les distracteurs et à organiser l’effort. Il est donc crucial d’adapter l’environnement plutôt que d’exiger de l’adolescent qu’il « se force à se concentrer ».

Quelques points essentiels validés par les données en neuropsychologie de l’apprentissage :
Fractionner les tâches. Un travail découpé en étapes courtes améliore la persistance et diminue la procrastination.
Réduire les distracteurs externes (téléphone hors de la pièce, bureau épuré) et internes (liste des idées parasites notées à côté pour y revenir plus tard).
Stimuler l’attention par l’engagement actif : cartes mentales construites ensemble, quiz auto-correctifs, lecture annotée, utilisation de supports multisensoriels pertinents.
Externaliser l’organisation : agenda numérique partagé, rappels programmés, minuteur visuel. Ce ne sont pas des béquilles, mais des outils de compensation des fonctions exécutives, recommandés par la HAS.
Donner du sens : commencer la séance par une mini-cible claire (« dans 20 minutes tu auras compris… ») améliore l’engagement motivationnel.

Astuce pratique

La méthode Pomodoro (25 minutes de travail, 5 minutes de pause) est adaptée au TDAH parce qu’elle exploite les limites naturelles de la concentration et renforce la régulation attentionnelle par un cadre temporel externe. Pour certains adolescents, des cycles plus courts (10–15 minutes) sont plus efficaces au départ.

Gérer les émotions chez votre adolescent avec TDAH

La régulation émotionnelle constitue l’un des domaines souvent fragilisés chez les adolescents avec TDAH. Non pas parce qu’ils seraient « immatures » affectivement, mais parce que les réseaux cérébraux impliqués dans l’inhibition, la flexibilité cognitive et la modulation des réponses émotionnelles fonctionnent de manière moins stable. Cela explique des réactions parfois disproportionnées à la frustration, à la critique ou au changement.

L’enjeu n’est pas de « calmer » votre adolescent, mais de lui apprendre à reconnaître, nommer et anticiper ses états internes. Les recherches montrent que la simple mise en mots des émotions active des circuits préfrontaux qui diminuent l’intensité des réactions.

Concrètement :
– Demandez-lui d’identifier ce qui se passe (« Est-ce que tu te sens en colère, stressé, découragé ? »).
– Adoptez une écoute active, sans faire de raccourcis ou de jugements.
– Aidez-le à distinguer l’émotion du comportement (« Tu es en colère, mais tu peux choisir ce que tu fais de cette colère »).

Des techniques simples sont utiles si elles sont enseignées en dehors de la crise : respiration lente (4–6 cycles par minute), pauses courtes pour s’isoler, ancrage corporel, marche rapide de quelques minutes, ou activité sensorielle apaisante. L’objectif est de lui fournir un « kit de régulation » utilisable de façon autonome.

Développer progressivement l’autonomie de votre adolescent avec TDAH

Chez les adolescents avec TDAH, l’autonomie ne s’installe pas spontanément. Les fonctions exécutives (planification, gestion du temps, anticipation des conséquences) restent en développement jusqu’à l’âge adulte, et ce développement est souvent plus lent ou plus fluctuant.

Vous pouvez soutenir cette progression en impliquant votre adolescent dans la recherche de solutions. Cela augmente son sentiment d’auto-efficacité, dimension critique pour des jeunes qui ont souvent accumulé des retours négatifs.

Quelques principes issus de l’approche neuropsychologique :
– Proposez deux ou trois options, plutôt qu’une consigne imposée (« Préfères-tu commencer par les maths ou par l’anglais ? »).
– Laissez-le participer à la définition des stratégies (« Qu’est-ce qui t’aiderait le plus pour t’y mettre ? »).
– Renforcez toute prise d’initiative, même imparfaite.
– Conservez un noyau de règles non négociables, clairement identifiées et limitées en nombre.

Cette dynamique combine sécurité externe (le cadre) et prise de contrôle interne (la participation). Elle favorise l’autonomie sans générer d’anxiété.

Préserver la relation parent–enfant malgré le TDAH

Le TDAH ne se limite pas à l’attention : il affecte aussi les interactions sociales, la gestion de la frustration, la mémoire de travail. Cela peut entraîner des tensions familiales, parfois quotidiennes. Pourtant, la qualité du lien parent–enfant est l’un des facteurs protecteurs les plus puissants identifiés dans la littérature scientifique.

Il est essentiel de distinguer le comportement, souvent lié aux difficultés neurocognitives, de l’identité de votre adolescent. Cette distinction réduit les risques d’étiquetage (« tu es paresseux », « tu es ingérable ») et protège son estime personnelle.

Quelques repères validés par les recherches :
– Réservez des moments réguliers sans enjeu scolaire ni correction, où votre adolescent est valorisé pour ce qu’il est, non pour ce qu’il fait.
– Signalez votre confiance par des messages explicites (« Je sais que tu peux progresser avec les bons outils »).
– Utilisez des retours correctifs brefs et concrets, sans surcharge émotionnelle.
– Maintenez un climat prévisible : les jeunes avec TDAH réagissent mieux aux environnements calmes et stables qu’aux réactions impulsives.

Ces gestes simples n’effacent pas les difficultés, mais ils préservent un lien solide, indispensable pour accompagner durablement votre adolescent.

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Comment aider un enfant HPI à s’orienter

Comment aider un enfant HPI à s’orienter

HPI et orientation : comment aider votre enfant à trouver sa voie ?

Comment aider un enfant HPI à s’orienter ?

Comment aider un enfant HPI à s’orienter ? C’est une question centrale pour de nombreuses familles confrontées aux particularités du haut potentiel intellectuel. Avoir un enfant HPI est une richesse, mais aussi un défi, notamment lorsqu’il s’agit de son orientation scolaire et professionnelle. Contrairement aux idées reçues, un QI élevé ne garantit ni un parcours linéaire ni une réussite académique automatique. Les travaux en neurosciences cognitives montrent que ces enfants présentent une connectivité neuronale accrue (Jung & Haier, 2007), ce qui se traduit par une pensée foisonnante et une grande sensibilité émotionnelle (Dabrowski, 1964). Ces particularités peuvent entraîner des difficultés d’adaptation aux cadres scolaires classiques.

Pour les accompagner efficacement, il est essentiel de comprendre leurs profils spécifiques et de s’interroger sur comment aider un enfant HPI à s’orienter de manière individualisée et cohérente avec son fonctionnement.

Profil 1 : Il est bon partout… et perdu

Aider un enfant HPI à faire un choix éclairé

Certains jeunes HPI possèdent une pensée divergente très développée, rendant la prise de décision complexe. Leur cerveau fonctionne par associations multiples, et chaque choix leur semble renoncer à une infinité d’autres possibilités (Ruf, 2005). Ils s’intéressent à tout, excellent aussi bien en sciences qu’en lettres, et hésitent à choisir une orientation. Ce trop-plein de possibilités peut devenir paralysant.

Comment aider un enfant HPI à s’orienter lorsqu’il est bon dans tous les domaines ? Il s’agit d’abord de l’orienter vers une réflexion sur son mode de pensée plutôt que sur une discipline. Se sent-il plus à l’aise dans l’analyse, la conceptualisation, ou dans la mise en action et la concrétisation ?

On peut aussi l’inviter à explorer ses préférences en termes d’environnement : travail d’équipe ou missions individuelles ? Cadre structuré ou autonomie complète ? Proposer des expériences concrètes (stages, rencontres, immersions) l’aidera à affiner ses préférences. Enfin, des outils comme l’Ikigai peuvent permettre de relier passions, talents et perspectives professionnelles.

Profil 2 : Il rêve grand, mais ses résultats ne suivent pas

Redonner confiance à un enfant HPI en difficulté scolaire

Certains jeunes HPI souffrent d’un manque de motivation scolaire en raison d’une inadéquation entre leurs besoins cognitifs et les exigences pédagogiques classiques (Gagné, 2004). Ils ont pu réussir sans effort dans les premières années, et se retrouvent déstabilisés lorsqu’un réel travail méthodologique devient nécessaire. L’ennui en classe, combiné à un perfectionnisme parfois paralysant, peut générer un désengagement progressif.

Pour aider un enfant HPI à s’orienter malgré des notes en décalage avec son potentiel, il est crucial de le rassurer sur la diversité des parcours possibles. Rien n’est figé à la fin du lycée : de nombreuses passerelles existent. Doubles cursus, classes préparatoires alternatives, formations internationales, années de mise à niveau… les options ne manquent pas.

Il est aussi pertinent de travailler sur la confiance en soi et le rapport à l’effort. La théorie de la « mentalité de croissance » (Dweck, 2006) peut être un levier puissant pour l’aider à s’engager dans ses apprentissages. Enfin, l’introduction de techniques issues des sciences cognitives – comme l’apprentissage espacé, les cartes mentales, ou la méthode Pomodoro – permet souvent un regain d’efficacité et de motivation.

Profil 3 : Il rejette le système scolaire

Accompagner un enfant HPI qui apprend autrement

Certains enfants HPI se sentent enfermés dans un système trop rigide, qui ne respecte ni leur rythme ni leurs intérêts. L’ennui scolaire et le manque de sens sont des facteurs majeurs de démotivation chez ces élèves (Lubinski & Benbow, 2000). Beaucoup développent alors des passions personnelles, se forment en autodidacte, suivent des cours en ligne ou créent leurs propres projets.

Comment aider un enfant HPI à s’orienter quand il rejette les codes scolaires ? Il s’agit d’abord de reconnaître son besoin de liberté et de l’accompagner sans le forcer à rentrer dans un cadre normatif. Des alternatives éducatives peuvent être envisagées : écoles innovantes, dispositifs à pédagogie active, formations en ligne certifiantes, mentorat professionnel…

Certaines options hybrides permettent aussi d’allier passion et encadrement, comme l’alternance ou l’entrepreneuriat accompagné. Il peut être très bénéfique de s’appuyer sur des modèles motivationnels comme la théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan, 1985), qui place la motivation intrinsèque au cœur de l’apprentissage.

Ressources pour aller plus loin

Livre : Siaud-Facchin, J. (2008). L’enfant surdoué. Éditions Odile Jacob

AZIMUT Webinaire et Eklosia : Mon ado est HPI comment l’aider dans son orientation

 

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Chaque enfant à haut potentiel est unique. Son parcours ne correspond pas toujours aux attentes du système éducatif classique. Pourtant, il existe des moyens pour qu’il s’épanouisse pleinement, à condition de bien comprendre son profil.

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 Orientation scolaire des HPI : comprendre les besoins cachés des adolescents à haut potentiel

 Orientation scolaire des HPI : comprendre les besoins cachés des adolescents à haut potentiel

Orientation scolaire des HPI : comprendre les besoins cachés des adolescents à haut potentiel

Orientation scolaire HPI : un enjeu souvent méconnu

L’orientation scolaire HPI est une problématique spécifique, trop souvent sous-estimée dans les parcours éducatifs. Lorsqu’un adolescent présente un haut potentiel intellectuel (HPI), c’est-à-dire un quotient intellectuel (QI) supérieur à 130, ses besoins en matière d’orientation ne peuvent être abordés de manière standardisée. Environ 2 % des jeunes en France sont concernés. Pour ces profils, les choix d’orientation scolaire doivent prendre en compte des éléments cognitifs, émotionnels et motivationnels qui échappent souvent aux indicateurs habituels de réussite scolaire.

 

L’orientation scolaire des HPI est un sujet crucial, souvent mal compris. Avoir un haut potentiel intellectuel (HPI), c’est avoir un quotient intellectuel (QI) supérieur à 130. En France, environ 2 % des jeunes sont concernés. Pour ces adolescents à haut potentiel, les choix d’orientation scolaire sont rarement simples.

On pourrait croire qu’un élève HPI s’oriente naturellement vers les filières les plus exigeantes. Pourtant, l’orientation scolaire des HPI doit tenir compte de spécificités cognitives, émotionnelles et motivationnelles souvent invisibles dans les bulletins scolaires.

Des difficultés scolaires malgré un haut potentiel

L’un des paradoxes de l’orientation scolaire des HPI, c’est qu’elle ne repose pas sur le potentiel réel mais sur les performances visibles. Or, un adolescent à haut potentiel peut s’ennuyer, se démotiver ou se désengager dans un système éducatif qui ne le stimule pas.

Ce manque d’adéquation entre le profil HPI et les attentes scolaires classiques conduit parfois à des orientations inadaptées. Les jeunes HPI peuvent se retrouver dans des filières qui ne répondent ni à leur besoin de stimulation intellectuelle ni à leur quête de sens. Un bon bilan d’orientation HPI permet d’identifier ces écarts.

Orientation scolaire des HPI et syndrome de l’imposteur

De nombreux adolescents HPI souffrent du syndrome de l’imposteur. Ils doutent de la légitimité de leurs réussites, estiment que leurs performances sont dues à la chance ou à une tâche trop facile.

Cette perception faussée les empêche souvent de viser des formations sélectives. Ils refusent parfois de s’engager dans des parcours à leur niveau, par peur de ne pas être « vraiment » à la hauteur. L’accompagnement à l’orientation scolaire HPI doit intégrer cette dimension psychologique essentielle.

Multipotentialité et orientation

Un autre défi majeur dans l’orientation scolaire des HPI est la multipotentialité. Ces jeunes s’intéressent à de nombreux domaines, peuvent exceller dans plusieurs disciplines, mais se lassent aussi rapidement.

Cette instabilité perçue complique le choix d’un parcours. Ils craignent de se tromper, de changer d’avis ou de s’ennuyer. Le bilan d’orientation pour adolescent HPI permet d’identifier les centres d’intérêt profonds et d’explorer des voies pluridisciplinaires ou évolutives.

Rapport à l’autorité : un facteur à intégrer dans l’orientation des HPI

Les jeunes à haut potentiel ont souvent un rapport complexe à l’autorité. Ils valorisent la justice, la cohérence et la compétence. Si une autorité n’est pas perçue comme légitime, ils peuvent la contester ou s’en désengager.

Dans le cadre d’une orientation scolaire HPI, il est essentiel d’anticiper ce besoin d’autonomie. Certains environnements professionnels ou filières très hiérarchisées peuvent poser problème. À l’inverse, des structures valorisant la liberté, la créativité ou l’entrepreneuriat sont souvent plus adaptées.

Pourquoi un bilan d’orientation HPI est indispensable

Le bilan d’orientation scolaire pour un adolescent HPI n’est pas un outil standard. Il doit explorer la personnalité, les valeurs, les besoins de stimulation, le rapport à l’effort, la motivation et les éventuelles fragilités (anxiété, auto-sabotage, perfectionnisme).

C’est grâce à cette approche globale qu’on peut construire une orientation scolaire réellement alignée avec le fonctionnement d’un élève à haut potentiel.

Pour conclure

L’orientation scolaire des HPI est un enjeu stratégique. Elle nécessite une approche personnalisée, bienveillante, fondée sur une compréhension fine du profil HPI. Un adolescent à haut potentiel ne suit pas un parcours classique : il a besoin d’un cadre qui reconnaisse et accompagne sa singularité.

Un bon bilan d’orientation HPI peut faire toute la différence dans son avenir scolaire et professionnel. C’est un investissement dans la juste reconnaissance de son potentiel.

Offrir à votre adolescent HPI une orientation à la hauteur de son potentiel

Parce qu’un simple test d’orientation ne suffit pas, je propose un bilan d’orientation spécifiquement conçu pour les adolescents à haut potentiel. Une approche individualisée, rigoureuse et bienveillante, qui prend en compte l’ensemble de leurs spécificités : multipotentialité, quête de sens, rapport à l’effort, anxiété, syndrome de l’imposteur…

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Pourquoi est-il si difficile de motiver un enfant atteint de TDA H ?

Pourquoi est-il si difficile de motiver un enfant atteint de TDA H ?

Pourquoi est-il si difficile de motiver un enfant atteint de TDAH?

Motiver un enfant atteint de TDAH peut sembler mission impossible pour de nombreux parents ou enseignants. Les méthodes traditionnelles – récompenses, punitions, encouragements – ne donnent pas les effets escomptés. Cela peut vite devenir décourageant. Mais pourquoi ces méthodes échouent-elles si souvent avec ces enfants ?

Explorons les raisons scientifiques pour lesquelles motiver un enfant atteint de TDAH demande une approche spécifique, et découvrons des stratégies réellement adaptées.

Un cerveau qui traite l’information différemment

Les enfants atteints de TDA/H ne manquent ni d’intérêt ni de volonté : leur cerveau fonctionne différemment. Plusieurs facteurs neurologiques expliquent pourquoi les stratégies classiques échouent :

  • Leurs fonctions exécutives (planification, attention, inhibition) sont altérées : ils peinent à filtrer les distractions et à se focaliser durablement.

  • Le TDA/H s’accompagne souvent d’un déficit en dopamine, neurotransmetteur essentiel à la motivation, au plaisir et à la régulation des efforts.

Leur charge cognitive est plus élevée : maintenir l’attention leur demande un effort considérable, souvent invisible, ce qui engendre frustration, démotivation et baisse de l’estime de soi.

Des perceptions négatives qui minent la motivation

Ces particularités neurologiques induisent souvent des pensées négatives face à la tâche :

  • « Je n’ai pas envie » : absence de désir ou de plaisir anticipé.

  • « Ça ne sert à rien » : perte de sens ou d’objectif.

  • « Je vais encore échouer » : peur de la honte ou de l’humiliation.

  • « On va m’en demander encore plus » : évitement du succès.

  • « Tu ne peux pas m’y obliger » : quête de contrôle personnel.

Ces réactions ne sont pas des caprices : elles traduisent une tentative de préservation de soi face à une surcharge cognitive ou émotionnelle.

Comment motiver un enfant atteint de TDAH: les leviers efficaces

1. Nommer et normaliser le trouble

Commence par expliquer à l’enfant ce qu’est le TDA/H. Ce n’est ni une tare ni une fatalité, mais un fonctionnement neurologique particulier. Il peut rendre certaines tâches plus difficiles, sans remettre en cause son intelligence ou sa valeur.

2. Clarifier les enjeux

Aide-le à comprendre que ses difficultés ne sont pas un manque d’effort, mais une difficulté à mobiliser les bons outils cognitifs. Cette mise en mots diminue la culpabilité et l’auto-dévalorisation.

3. Positiver les difficultés

Présente les obstacles comme des compétences à développer plutôt que comme des déficits. Exemple à lui dire : « Tu n’es pas incapable. Tu as besoin d’apprendre à fonctionner autrement. »

Construire la motivation de l’intérieur

Développer la conscience de soi

Encourage l’enfant à identifier les effets du TDA/H sur sa vie quotidienne. Qu’est-ce qui le gêne ? Quelles sont ses forces ? Ce travail de métacognition est un levier puissant d’autonomisation.

Adopter des stratégies concrètes

  • Apprendre à s’auto-évaluer : avant et après une tâche.

  • Être soutenu par un mentor ou coach : pour garder le cap.

  • S’entourer d’un groupe bienveillant : éviter l’isolement scolaire ou social.

  • Célébrer les progrès : même minimes. Cela renforce le circuit de la récompense.

Favoriser la mentalité de croissance : remplacer « je n’y arrive pas » par « je ne sais pas encore faire ».

Conclusion : la clé pour motiver un enfant atteint de TDAH, c’est l’ajustement

Motiver un enfant atteint de TDAH nécessite de sortir des schémas classiques. Ce n’est pas l’enfant qu’il faut “corriger”, mais bien l’environnement qu’il faut adapter. Une approche individualisée, bienveillante et fondée sur les sciences cognitives permet de bâtir une motivation plus stable et plus durable. En changeant notre regard, nous devenons les alliés de leur réussite.

Référence : Schultz, Jerome, Ph.D. « How Parents and Teachers Can Use Brain Science to Increase Motivation in Children with ADHD. » ADDitude. Consulté en septembre 2024.

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🥮 La recette du gâteau au chocolat 🍫

Prenons l’exemple d’une recette de gâteau au chocolat. Vous avez besoin d’un moule de 30 cm de diamètre et de 5 cm de hauteur, d’un four préchauffé à 180 degrés, de 80 grammes de farine, de 250 grammes de chocolat noir, de quatre œufs (dont vous séparerez les blancs et les jaunes), de beurre, de sucre et de vanille.

Pour la préparation : faites fondre le chocolat avec le beurre, ajoutez les jaunes d’œufs, puis incorporez la farine. Versez le mélange dans le moule et faites cuire pendant 20 minutes.

🧠 Comprendre n’est pas apprendre

Bien que vous compreniez cette recette, réussir parfaitement ce gâteau sans pratique régulière est peu probable. Comprendre les étapes ne suffit pas; il faut s’entraîner pour maîtriser la recette.

C’est ce qui manque souvent aux élèves. Ils pensent que comprendre en classe suffit. Or, la compréhension n’est que la première étape. Pour maîtriser une leçon, il faut la réviser et s’entraîner régulièrement.

L’importance de l’entraînement 🏋🏻‍♂️

Les élèves qui ne s’entraînent pas après avoir compris en classe se retrouvent souvent en difficulté. Comprendre en classe est essentiel, mais cela ne garantit pas la capacité à reproduire ce qui a été appris lors des contrôles ou des examens. La clé de la réussite réside dans la répétition et la pratique régulière.

Conclusion

Pour reprendre l’exemple du gâteau, votre première tentative sera peut-être correcte, mais c’est après plusieurs essais que vous obtiendrez un gâteau parfait. De même, en matière scolaire, il faut répéter et s’entraîner pour maîtriser pleinement une compétence. Encourageons nos adolescents à réviser et à pratiquer régulièrement pour transformer leur compréhension en compétence durable.

J’espère que cette analogie culinaire vous aidera à comprendre pourquoi comprendre en classe n’est pas suffisant pour réussir. Merci d’avoir lu cet article.

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