06 69 21 91 87 contact@eklosia.com
Échec scolaire

Échec scolaire

Aucun enfant ne se lève un jour en se disant : « aujourd’hui, c’est décidé, je vais être en échec scolaire »

Mais ils sont nombreux à se lever chaque matin en se disant « aujourd’hui encore, je vais être en échec ».

C’est pour eux une souffrance. Au début, ils essaient de se battre, de se concentrer, de comprendre. Peu à peu, ils perdent leur estime de soi et la volonté de lutter.

Ils ne retrouvent plus l’agréable sensation qu’ils avaient à sentir qu’ils faisaient plaisir à leurs parents. Ces sourires de fierté qui les remplissaient de joie quand ils ont commencé à marcher. Quand ils ont fait leurs premiers tours de roue en vélo. Qu’ils ont rapporté leurs premières œuvres de l’école maternelle ou des bonnes notes du collège.

Puisque l’image de bon élève qu’ils rêvaient de présenter leur paraît inaccessible, ils se fabriquent une nouvelle personnalité scolaire : enfant rebelle, insolent, agité, plaisantin qui amuse la galerie ou encore enfant sage et éteint dans un coin de la classe.

À la maison aussi, le climat se dégrade, l’enfant est de plus en plus réticent à faire ses devoirs puisqu’il ne voit plus le résultat de ses efforts.

Les parents angoissés de constater la baisse des résultats exercent une pression de plus en plus forte. La colère et l’amertume prennent place à la table familiale.

L’enfant sent qu’il déçoit ses parents et pour s’en défendre se construit une image lui permettant de s’accepter. Il se replie sur les activités dans lesquelles il est en réussite : les copains, le sport, les jeux vidéos, les acrobaties en scooter, son téléphone portable ou des activités de loisir.

L’âge auquel les difficultés commencent importe peu, le processus reste souvent le même.

Lorsqu’elles apparaissent à l’école primaire, l’institution est encore capable de proposer une aide.

Les professeurs des écoles s’investissent et cherchent à soutenir les enfants qui leur sont confiés. Ils peuvent adapter leur pédagogie et si les effectifs de la classe le permettent suivre de prés les élèves fragiles. Ces derniers bénéficient parfois aussi de l’accompagnement des R.A.S.E.D (Réseau d’Aide Spécialisée aux Elèves En Difficulté), mais les moyens alloués baissent régulièrement.

Ils sont de moins en moins en mesure de remplir leurs missions. De nombreux enfants quittent alors l’école primaire en n’ayant pas acquis les connaissances et les mécanismes leur permettant de réussir au collège.

Quand les difficultés s’installent dans le secondaire, la prise en charge est encore plus compliquée.

L’engagement des enseignants n’est pas en cause.

Leur formation, essentiellement axée sur les savoirs n’a pas suffisamment préparé les enseignants à la différentiation pédagogique, ni aux troubles des apprentissages.

Ils disposent de peu de temps et doivent respecter des programmes très ambitieux. Les classes sont fréquemment trop chargées. Les moyens d’accompagnement, notamment en lycée sont sacrifiés.

Les enseignants se retrouvent désemparés face à un élève dont ils voient les résultats baisser ou s’effondrer. Bien souvent la seule réponse qu’ils trouvent se résume à cette pensée magique « il faut qu’il se mette au travail ».

Si les choses étaient si simples, il n’y aurait pas d’élève en échec scolaire.

D’ailleurs l’échec scolaire est-il celui de l’élève ou celui de l’école?

Pour rester informé.e de nos publications, inscrivez-vous à notre newsletter.

👇🏼

[sibwp_form id=1]

Motiver un adolescent

Motiver un adolescent

Comment motiver un adolescent ?

Motiver un adolescent peut être un défi, mais en utilisant la théorie de l’autodétermination, vous pouvez aider votre enfant à développer une motivation interne et durable.

Selon cette théorie, la motivation est influencée par trois besoins fondamentaux : la compétence, l’autonomie et l’appartenance.

La compétence c’est la perception d’avoir les compétences nécessaires pour réussir dans une tâche. Lorsque les individus perçoivent qu’ils ont les compétences pour réussir, ils sont plus motivés à se lancer dans une activité.

L’autonomie correspond au besoin de contrôler sa propre vie et ses activités. Nous sommes plus motivés lorsqu’ils nous pouvons prendre nos propres décisions et être responsables de notre propre vie.

L’appartenance renvoie au besoin de se sentir en lien avec les autres. Les individus qui ont des relations positives avec les autres sont plus motivés lorsqu’ils se sentent appréciés et connectés.

Selon Deci et Ryan, lorsque ces besoins sont satisfaits, les individus sont plus motivés et engagés dans leurs activités. Lorsque ces besoins ne sont pas satisfaits, la motivation est réduite.

La théorie de l’autodétermination distingue deux types de motivation : la motivation intrinsèque et la motivation extrinsèque.

La première vient de l’intérieur de l’individu.
La seconde vient de facteurs externes, tels que les récompenses ou les sanctions.

La théorie de l’autodétermination suggère que la motivation intrinsèque est plus durable et plus efficace que la motivation extrinsèque.

Pour motiver votre adolescent, vous pouvez :

  • Lui offrir des occasions de développer sa compétence. C’est-à-dire la perception qu’il a de son propre pouvoir de contrôler son environnement.

    Les adolescents veulent savoir qu’ils sont capables de réussir. En leur offrant des défis appropriés à leur niveau, vous aidez à renforcer leur confiance en eux et leur estime de soi.

Voici quelques activités qui peuvent améliorer le sentiment de compétence chez les adolescents :

Les occasions d’apprendre ou de développer des compétences et de se développer en tant que personnes : les cours de cuisine, de programmation informatique et de bricolage…

Les activités de leadership, telles que les programmes de mentorat scolaire, les activités de bénévolat et les activités en groupe, qui donnent aux adolescents l’occasion de prendre des décisions et de diriger d’autres personnes.

Les situations de résolution de problèmes, notamment en groupe, qui donnent aux adolescents l’occasion de développer leur capacité à résoudre des problèmes et à prendre des décisions.

Les opportunité de se dépasser, notamment les activités de plein air, qui donnent aux adolescents l’occasion de repousser leurs limites et de développer leur confiance en soi.

Les activités de prise de parole en public, telles que les débats scolaires, les présentations et les activités de théâtre, qui donnent aux adolescents l’occasion de développer leur confiance en leur capacité à communiquer efficacement avec les autres.

Il est important d’encourager les adolescents à explorer différentes activités. Ainsi ils développent leur sentiment de compétence et gagnent de nouvelles capacités à se préparer à l’avenir.

Confier des responsabilités à un adolescent améliore son sentiment de compétence et renforce sa confiance en soi. C’est ainsi que l’on peut mieux motiver un adolescent.

Voici quelques types de responsabilités que vous pouvez confier à un adolescent :

    • Des responsabilités domestiques, telles que faire le ménage, la vaisselle ou la lessive.
    • Des responsabilités envers les animaux de compagnie, telles que nourrir et promener le chien.
    • Des responsabilités financières, telles que gérer un budget ou planifier des achats, qui permettent de comprendre les enjeux financiers et d’apprendre à prendre des décisions judicieuses sur l’utilisation de l’argent.
    • Des responsabilités en matière de soins pour les jeunes enfants, telles que s’occuper des frères et sœurs plus jeunes.
    • Des responsabilités en matière de planification et d’organisation : planifier une fête ou un voyage.

Il est important de trouver un équilibre entre les responsabilités confiées aux adolescents et leur capacité à les gérer afin d’éviter de les surcharger. Il est bien évident également que ce type de responsabilité ne peut pas être confiée subitement à une personne à son entrée dans l’adolescence, mais qu’elles doivent avoir été introduites progressivement depuis son enfance.

Les parents doivent guider et aider les adolescents tout au long du processus pour les aider à réussir et à se sentir compétents.

Donnez à votre adolescent un sentiment d’autonomie. Les adolescents veulent être responsables de leur propre vie. En les laissant prendre des décisions importantes et en respectant leurs choix, vous renforcez leur sentiment d’autonomie.

Les activités qui peuvent améliorer le sentiment d’autonomie chez les adolescents sont par exemple :

    • Les activités artistiques et créatives, telles que la peinture, la danse, la musique et le théâtre, qui permettent aux adolescents de s’exprimer et d’exprimer leur créativité.
    • Les activités sportives, qui encouragent les adolescents à travailler en équipe et à améliorer leur forme physique.
    • Les activités de bénévolat, telles que la participation à des programmes associatifs ou à des projets de service, qui offrent l’occasion de s’investir socialement et de développer le sens de l’empathie.
    • Les activités de voyage et les activités de plein air, qui aident les adolescents à explorer de nouveaux horizons et à découvrir le monde qui les entoure.

Entretenez le sentiment d’appartenance. Les adolescents ont besoin de se sentir en lien avec les autres. En encourageant des relations positives avec les amis et la famille, en les incluant dans des activités de groupe et en valorisant leur contribution, vous pouvez aider votre adolescent à se sentir connecté et apprécié.

Voici quelques activités qui peuvent améliorer le sentiment d’appartenance chez les adolescents :

    • Les activités en groupe, telles que les activités sportives d’équipe, les clubs scolaires et les associations, qui offrent aux adolescents l’occasion d’entrer en relation avec d’autres personnes ayant des intérêts similaires.
    • Les activités de loisirs, telles que les sorties au cinéma, les concerts et les jeux.
    • Les activités familiales, telles que les vacances en famille, les activités de cuisine et les jeux de société, qui permettent aux adolescents de se connecter avec leurs proches et de renforcer leurs liens familiaux.

La motivation ne peut pas être imposée de l’extérieur. Pour que la motivation soit véritablement durable, elle doit venir de l’intérieur de l’adolescent. Les parents peuvent aider en fournissant un environnement positif et en encourageant leur enfant à explorer leurs intérêts et à développer leur propre but et sens.

Est-ce une bonne idée d’utiliser des récompenses pour motiver un adolescent ?

Les récompenses peuvent temporairement augmenter la motivation d’un adolescent, mais elles risquent de réduire la motivation intrinsèque à long terme.

Les récompenses extrinsèques peuvent faire en sorte que l’adolescent soit moins motivé par l’intérêt ou la passion qu’il a pour une activité et plus par la récompense en elle-même. Il a été prouvé que les activités soutenues par des récompenses, même intéressantes, sont abandonnées rapidement dès lors que la source de motivation extrinsèque disparaît (récompense).

Cependant, cela dépend de la façon dont les récompenses sont utilisées. Des récompenses bien choisies qui sont perçues comme des signes de reconnaissance pour les efforts déployés peuvent renforcer la motivation. Par exemple, les félicitations pour un travail bien fait peuvent aider à augmenter la perception de compétence et donc la motivation.

Il est important de noter que les récompenses peuvent être efficaces pour encourager certains comportements, mais il est également important de mettre en place un environnement qui encourage l’autonomie, la compétence et l’appartenance, afin de renforcer la motivation intrinsèque.

En conclusion, il est possible d’utiliser des récompenses pour motiver un adolescent, mais cela doit être fait avec précaution pour ne pas réduire la motivation intrinsèque. Il est préférable de se concentrer sur la création d’un environnement qui encourage les besoins fondamentaux de compétence, d’autonomie et d’appartenance.

 

Comment vaincre la procrastination

Comment vaincre la procrastination

Procrastiner est un problème que nous rencontrons tous à un moment ou à un autre. Comment vaincre la procrastination ?

Vous connaissez forcément. Vous avez une tâche à accomplir et mystérieusement, au moment de vous y mettre, vous vous rendez compte qu’un message est arrivé dans votre boîte mail et qu’il faut absolument y répondre ou alors le stylo que vous deviez utiliser n’a plus d’encre et il faut absolument le remplir. Pas question d’en utiliser un autre. Ou encore, au moment de vous installer à votre bureau pour travailler, vous vous souvenez qu’il faut appeler untel pour lui dire que… Une fois votre stylo rechargé, il faut aller mettre la cartouche vide à la poubelle et là vous vous rendez compte d’une autre chose à faire. En bref, tout est bon pour ne pas commencer cette tâche et il est difficile de vaincre la procastination.

Ce phénomène est à distinguer de la banale distraction ou plus gênant, d’un trouble de l’attention, qui se traduit par une tendance à oublier les actions que vous avez engagées lorsque votre attention est attirée ailleurs.

Le TDA/H est une pathologie et vous retrouverez ce phénomène d’éparpillement dans chacune de vos activités. Alors que la procrastination n’est pas permanente, vous ne devez l’affronter qu’à certains moments. Le lycéen, au moment de faire les maths ou le français, mais pas pour la SES par exemple. Vous allez procrastiner au moment de passer un coup de téléphone à votre banquier, mais jamais celui d’envoyer un mail.
La procrastination se différencie de la distraction par cette petite sensation de malaise, par cette réticence que vous ressentez presque physiquement au moment de l’action. Un peu comme si vous mettiez face à face deux aimants par le mauvais côté, ça s’approche, mais ça refuse de coller.
Si vous avez un trouble de l’attention, vous pouvez oublier votre tâche, purement et simplement, sans ressentir d’aversion particulière. Mais, la procrastination ne vous est pas non plus inconnue, vous pouvez ressentir une réelle répulsion à la perspective d’effectuer certaines tâches, notamment celles qui demandent une forte concentration. Dans ce cas-là, on ne peut pas réellement parler de procrastination parce que le malaise est directement lié à votre difficulté. Néanmoins, comme nous allons le voir plus loin, la façon de réagir face à cette situation pourra être la même que pour les procrastinateurs ordinaires.
La difficulté à vaincre la procrastination est connue et étudiée en neurosciences. Lorsque vous procrastinez, c’est parce que la perspective de la tâche active la zone de la douleur dans votre cerveau. C’est ce qui vous vaut cet inconfort.

Que faire pour vaincre la procrastination et vous mettre au travail ?

 

🔎 Identifiez la cause.

Il faut essayer de trouver le déclencheur de ce comportement. Vous procrastinez à certains moments, mais pas à d’autres. Il est très probable que ce soit systématiquement le même type d’action qui provoque la procrastination. Dans mon cas, c’est la perspective de devoir écrire un texte long. Exactement comme celui-ci ! Je ne suis pas réellement capable de dire pourquoi je ressens cette aversion, parce que je suis parfaitement capable de le faire et une fois que j’ai commencé, je trouve ça plutôt agréable.
L’important n’est pas forcément de comprendre la raison de ce freinage avant l’obstacle, mais de mettre en place la stratégie permettant d’y faire face. Il faut donc identifier les situations propices à la procrastination : l’écriture, devoir téléphoner, faire le ménage, se mettre à ses devoirs. Cette phase est importante parce qu’elle va permettre de mettre en place les étapes suivantes.

📖 Faites des listes.

Il faut se faire des listes d’activités à réaliser, que l’on soit dans le cadre privé ou professionnel ne change rien. Mon conseil est de faire le point régulièrement sur les choses que vous aurez à réaliser. Si vous êtes à la recherche d’un système complet d’organisation, vous pourrez vous pencher avec intérêt sur la méthode GTD inventée par David Allen. Vous pouvez faire une liste par mois, que vous déclinerez par semaine, puis par jour. Une fois ces listes d’actions à mener créées, il faut y souligner, surligner, peu importe la méthode tant qu’elles sont visibles, les tâches qui vont provoquer de la procrastination. À ce stade, rien qu’en les écrivant sur votre liste, vous avez dû ressentir lesquelles allaient vous poser problème !

🗺 Planifiez.

Pourquoi rédiger des listes d’actions ? Pour vous permettre d’établir des priorités, de planifier votre journée et de vous empêcher d’être de mauvaise foi au moment de vous mettre au travail.
L’autre avantage, c’est que cela vous permet aussi de découper une action qui requiert beaucoup de temps ou beaucoup de tâches intermédiaires en tâches courtes et simples qui seront plus faciles à effectuer petit à petit.

🐸 Mangez au moins une grenouille par jour.

Eat the frog first : pour vaincre la procrastination, il faut commencer sa journée par les actions qui génèrent de la résistance. Si vous avez planifié votre journée, vous avez prévu un temps pour chaque tâche et vous ne pourrez pas prétendre qu’il soit plus urgent de faire autre chose au moment de vous y mettre. Vous l’avez peut-être remarqué, l’inconfort ressenti lorsqu’on procrastine passe rapidement une fois que l’on est dans l’action.

🥾 Faites un pas après l’autre.

Vous devez vous focaliser sur l’action à effectuer et non sur le résultat attendu. Si vous commencez votre randonnée en vous focalisant sur le dénivelé qui vous attend ou le kilométrage à effectuer, ce sera beaucoup plus difficile que si vous vous contentez de mettre un pied devant l’autre en regardant le paysage. De la même manière, si vous avez un long rapport à rédiger ou une longue série de coup de fil à passer, vous pouvez vous sentir découragé(e) d’avance.

🍅 Utilisez une tomate pour vaincre la procrastination.

Mon conseil est d’utiliser la méthode connue sous le nom de Pomodoro (en raison du minuteur en forme de tomate utilisé par l’inventeur de la méthode, Francesco Cirillo à la fin des années 1980), qui consiste à utiliser un minuteur réglé sur une durée de 25 minutes, de s’accorder 5 minutes de pause une fois le temps écoulé, puis de recommencer. L’avantage de cette organisation est qu’elle permet d’accroitre votre concentration parce que vous savez que c’est pour une courte période.
Les pauses régulières permettent également d’offrir à votre cerveau le temps de récupération dont il a besoin.
Enfin, en utilisant cette méthode, vous pouvez fractionner facilement les taches qui vous rebutent en vous disant, je m’y colle 2 fois 25 minutes aujourd’hui, je continuerai demain (à condition bien sûr que ce soit planifié et que vous ayez commencé suffisamment tôt par rapport à votre échéance !)

🎁 Faites-vous des cadeaux.

Prévoyez votre récompense avant de commencer votre tâche, grâce à la méthode Pomodoro, vous savez que vous aurez une pause pendant laquelle vous allez pouvoir manger un carreau de chocolat, vérifier votre compte Instagram, envoyer un texto etc.. La récompense est importante.

✍🏼 Prenez des notes

Gardez un post-it ou votre todo list sous la main pendant la phase de travail pour pouvoir noter rapidement les idées qui vous viennent en cours de route. Si pendant que vous travaillez, il vous vient à l’esprit qu’il faut absolument faire ceci ou aller lire cela sur internet, notez-le rapidement et attendez la pause ou d’avoir fini pour le faire. Cette astuce est particulièrement utile pour les personnes dont le cerveau continue à vagabonder, même lorsqu’ils travaillent.

🛣 Mettez en place des routines.

Notamment celle de finir sa journée en préparant les taches du lendemain et de les planifier. Commencer sa journée en ayant clairement en tête les choses à faire est également un bon moyen de faire baisser sa charge mentale.
Pour aider votre adolescent à vaincre la procrastination, vous pouvez lui conseiller la lecture de cet autre article https://eklosia.com/apprendre-a-sorganiser/

Si vous mettez en place tout cela, vaincre la procrastination sera beaucoup plus facile pour vous. N’oubliez cependant pas que changer une habitude prend du temps et que plusieurs semaines vous seront nécessaires pour atteindre votre objectif.

Apprendre

Apprendre

Si on délègue au cloud la mémorisation des données, l’étape suivante sera de lui déléguer la pensée et ça a déjà commencé.

Nous vivons dans une société qui ne valorise pas la mémoire humaine. Apprendre par cœur est maintenant souvent perçu comme étant l’exemple absolu de l’apprentissage bêtement scolaire, image parfois même transmise par les enseignants eux-mêmes.

C’est à peine s’ils s’autorisent à demander aux enfants d’apprendre par cœur une ou deux poésies. Et encore, à l’école primaire uniquement.

Le savoir est au même titre que l’attention un des enjeux essentiels de notre époque.

On vit dans l’illusion que seule compte la compréhension et qu’apprendre par cœur serait contradictoire avec ce besoin de comprendre. Toutes les données sont maintenant dans le nuage et grâce au téléphone que nous avons dans la poche, nul besoin de mémoriser les choses.
Déléguer à des appareils le stockage des informations c’est pourtant aussi faire l’impasse sur les mécanismes qui permettent de traiter ces données.
Pourquoi cette illusion de savoir ? Ce n’est pas parce qu’on peut trouver une information que l’on est capable d’en faire usage.
Beaucoup de théories du complot reposent sur une interprétation erronée de données exactes. Lorsque les élèves jugent qu’il n’est pas utile de mémoriser des données au prétexte qu’elles sont disponibles en ligne, ils ne se rendent pas compte qu’en ne les apprenant pas (par cœur), ils n’apprennent pas à les traiter, les analyser. Pouvoir trouver sur le web les dates d’accession au pouvoir de Mussolini, Staline et Hitler ne permet pas de comprendre l’arrivée de la Seconde guerre mondiale. Il n’est pas non plus possible de réfléchir aux causes du second conflit mondial sans avoir en tête les dates clés.
Grossière erreur de penser qu’il n’est plus nécessaire de mémoriser, comme s’il était possible de dissocier l’information de son traitement.

Si je télécharge du nuage une série de vidéos de Rafael Nadal en train de servir au tennis, je dispose de toutes les informations requises pour bien servir également. Je peux même trouver sur internet, les données statistiques concernant l’angle d’inclinaison de sa raquette, la force à développer et la vitesse initiale de la balle.
Pourtant, il ne viendrait à l’idée de personne de croire que c’est suffisant pour devenir champion de tennis. Tant que je n’aurai pas saisi la raquette moi-même et répété 10 000 fois le geste de servir, je ne pourrai pas prétendre me mettre en face de Nadal.

Alors qu’il est clair pour tout le monde que les apprentissages sportifs passent nécessairement par la répétition et par l’apprentissage (par cœur) d’enchainement de gestes, pourquoi n’en serait-il pas de même pour les apprentissages supposés intellectuels ? En réalité, notre cerveau traite de la même manière les apprentissages, quels qu’ils soient. Il s’agit toujours de créer des chemins neuronaux. Or créer ces chemins ne passe que par la répétition.
De la même façon qu’il est impossible d’apprendre à servir au tennis en regardant une vidéo de Nadal, il est impossible de s’approprier une notion de mathématiques, de physique ou d’histoire géographie sans passer par la répétition d’exercices qui nécessitent simultanément la maîtrise de gestes intellectuels et la manipulation de données en mémoire. Il ne faut pas confondre la mémorisation d’informations qui peuvent aisément être trouvées sur internet et la mémorisation des gestes intellectuels qui en permettent la maîtrise.

L’école attend des élèves qu’ils acquièrent des quantités de notions nouvelles, des milliers de mots de vocabulaire, tout en leur répétant que l’apprentissage par cœur est stupide. L’apprentissage par cœur n’est pas stupide en lui-même, en revanche il est stupide d’apprendre une leçon sans avoir cherché à la comprendre.

Il est fondamental que les élèves s’entraînent à apprendre le plus tôt possible, mais également le plus régulièrement possible. C’est un apprentissage, qui comme tous les autres devient de plus en plus facile au fil de la pratique.
On ne peut apprendre de nouvelles choses que grâce à ce que l’on sait déjà, donc plus on sait de choses, plus on est capable d’en apprendre de nouvelles.
Laisser à la technologie le soin de mémoriser à notre place nous condamne à court terme à ne plus savoir penser. 

Voir également cet article : https://eklosia.com/reviser-pour-un-examen-ou-un-concours/

Pour rester informé.e de nos publications, inscrivez-vous à notre newsletter.

👇🏼

[sibwp_form id=1]

S’organiser pour réviser

S’organiser pour réviser

Réviser un examen ou un concours. Reprendre une formation ou ses études que l’on soit adulte ou adolescent est une tâche très complexe qui demande de passer par plusieurs étapes afin d’être efficace.

Prendre le temps d’organiser son travail fait partie des révisions. Cette étape est souvent négligée, pourtant elle est essentielle si on souhaite réviser pour un examen ou un concours.

1️⃣ Est-ce que je sais clairement sur quoi je vais être interrogé(e) ?

Si je révise pour un examen, le professeur me l’a dit, je vérifie. Si c’est un concours, je recherche le programme dans la documentation ou le rapport de jury.

Il est fréquent que l’élève ou l’étudiant ait pour premier réflexe de reprendre ses cours directement pour réviser. Or le programme de l’examen (c’est plus rare pour un concours) peut être différent, certaines parties du cours peuvent ne pas être concernées.

2️⃣ Qu’est-ce que je sais déjà de façon solide ?

« Que sais-je ? », la célèbre question de Montaigne doit être la question essentielle de celui qui se lance dans des révisions.

Il peut y avoir de fausses croyances sur ce que l’on sait réellement : on peut penser savoir déjà des choses qui en réalité ne sont pas solides. À l’inverse, on peut ne pas avoir conscience qu’en fait, on en connait déjà beaucoup sur un sujet. Refaire un ou deux exercices ou demander à quelqu’un de poser des questions peut-être une bonne idée.

3️⃣ Est-ce que je maîtrise la technique de l’exercice concerné : dissertation, commentaire, synthèse, etc. ?

Si je ne sais pas, je travaille ça en priorité. Travailler la technique d’un exercice particulier passe d’abord par l’étude de la méthodologie qui a été donnée par l’enseignant ou le formateur. Dans un second temps, il faut reprendre les activités autour de cette technique qui ont été corrigées.

4️⃣ Je répartis le travail à réaliser en tenant compte de ce qui est prioritaire et en veillant à bien évaluer la charge de travail que chaque partie représente.

Répartir le travail à faire passe d’abord par l’évaluation la plus précise possible du temps demandé par chaque élément à réviser. ⚠️ On sous-estime généralement le temps nécessaire.

Il faut ensuite obtenir le total du temps nécessaire et le diviser par le nombre de jours disponibles. C’est généralement à ce moment que l’angoisse monte !

Lorsque le temps disponible se révèle trop court. Il faut procéder au tri des choses à réviser. Il faut utiliser des critères objectifs. Quel est le coefficient de l’épreuve ? Quel est mon niveau de maîtrise de cet élément ?

5️⃣ J’utilise la méthode d’apprentissage qui me convient et que je maîtrise.

Une chose est sûre, le fait est maintenant attesté par la science : se contenter de lire et relire un texte n’est pas du tout la meilleure façon de le mémoriser. Il est essentiel de trouver une méthode plus efficace.

Dans tous les cas, il faut avoir compris de quoi il s’agit et maîtriser l’intégralité du vocabulaire. Il y a plusieurs siècles déjà, Nicolas Boileau l’avait formulé : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. »

Le meilleur moyen de savoir si on connait un cours est simple. Tant que l’on n’est pas capable d’expliquer en détail à une autre personne de quoi parle la leçon, c’est qu’on ne l’a pas apprise correctement.

Lire et relire n’est pas efficace parce que l’on confond rapidement le fait de comprendre le texte et celui de le savoir. Il faut employer une méthode qui permet de réellement s’approprier les notions et force à les reformuler.

📄 Faire des fiches peut être utile, à condition de faire la fiche sans avoir le cours sous les yeux et de veiller à ce qu’elle ne contienne que des mots clés, des notions ou des schémas. Elle ne doit en aucun cas être un résumé du cours et il n’est pas utile de perdre du temps à faire du lettering.

📸 On peut se faire des flashcards, sur de simples fiches de bristol ou en utilisant une application sur son téléphone. On met une question d’un côté, la réponse de l’autre.

🧠 On peut également faire des cartes mentales (ou mind maps). Cet outil très puissant permet de s’approprier une leçon et de la structurer d’une façon personnelle. Le mind mapping fonctionne comme le cerveau, en associant des idées les unes aux autres.

6️⃣ Je veille à organiser chacune de mes journées de travail de manière à faciliter les apprentissages.

Il faut éviter de travailler par blocs d’une seule matière trop longs. Il est préférable d’alterner les disciplines et les types d’activités. Il faut également veiller à répartir les phases d’apprentissages et de révisions.

Pour être bien su, un cours doit avoir été appris une première fois puis révisé de manière espacée, l’espacement devant être de plus en plus long.

On peut utiliser la méthode Pomodoro pour travailler de manière efficace tout en se ménageant des phases de récupération.

7️⃣ J’adopte une hygiène de vie favorable aux apprentissages.

Je prends soin de mon corps : sommeil, alimentation, sport.

8️⃣ Je veille à ne pas être débordé(e) par mes émotions.

La gestion des émotions et du stress est fondamental pour de bonnes révisions et pouvoir aborder l’examen ou le concours dans les meilleures conditions possibles.

Des techniques de respiration telles que la cohérence cardiaque ou des techniques telles que la sophrologie ou la méditation de pleine conscience permettent de faire face à l’afflux d’émotions, généralement négatives.

En résumé réviser pour un examen ou un concours ne s’improvise pas et de mande organisation, planifiaction et méthode.

L’état de flow

L’état de flow

L’état de flow ou de flux est un état psychique provoqué par la profonde implication d’un individu dans une activité.

⁃ Pour qu’une tâche nous mette en état de flow, il faut qu’elle soit perçue comme difficile mais en même temps réalisable : on ne se met pas en état de flow en épluchant des 🥔 🥕(sauf si on a 8 ans).
⁃ Il faut qu’elle soit gratifiante (c’est aussi pour ça que ça ne marche pas avec les 🥔 🥕).
⁃ La réalisation de cette activité doit permettre d’atteindre un but, de remplir un objectif clairement défini.

En état de flow, on perd la notion du temps et même la perception des besoins du corps.

S’isoler des stimulations extérieures, notamment auditives contribue à installer les conditions propices à cet état de grande productivité.

Les sons blancs, notamment les bruits de la nature, mais aussi les bruits urbains (ambiance de café ou de restaurant) ont un effet reconnu sur la cognition et la créativité, à condition toutefois de se maintenir au dessus de 50 dB et en dessous de 70 dB

(Source : Is Noise Always Bad? Exploring the Effects of Ambient Noise on Creative Cognition. -Ravi Mehta, Rui (Juliet) Zhu and Amar Cheema. Oxford University Press)

Pour rester informé.e de nos publications, inscrivez-vous à notre newsletter.

👇🏼

[sibwp_form id=1]