
Génération Z et travail : mieux comprendre pour fidéliser
La Génération Z a déclenché une révolution qui bouscule les codes du travail. « Fainéante », « impatiente », « trop exigeante », « peu loyale » … Depuis son arrivée sur le marché du travail, la Génération Z, ou Gen Z, est souvent critiquée. Nombreux sont ceux qui la jugent difficile à manager, instable ou encore déconnectée des réalités du monde professionnel.
Mais ces reproches ne sont-ils pas le reflet d’un changement plus profond dans la relation au travail ? Plutôt que de voir cette génération comme un problème, il est temps de comprendre ses attentes et d’adapter le management pour tirer parti de son potentiel.
Dans cet article, je vais développer les points suivants :
✅ Quelles sont les caractéristiques de la Génération Z ?
✅ Quelles sont les critiques courantes à l’égard de la Génération Z ?
✅ Comment les RH et les managers peuvent s’adapter à cette nouvelle ère ?
I. Qui est la Génération Z ? Portrait en 5 points clés
Avant d’adapter les stratégies RH, il est essentiel de bien comprendre qui sont les membres de la Génération Z et ce qui les distingue :
1. Digital natives : une génération ultra-connectée
La Génération Z a grandi avec Internet, les réseaux sociaux et les smartphones. Contrairement aux générations précédentes qui ont dû s’adapter aux nouvelles technologies, elle est née avec et a toujours connu un monde digitalisé. Cela a pour conséquences :
🔹 Accès instantané à l’information : habitués à tout trouver en quelques secondes sur Google ou TikTok, ils ont une approche rapide et synthétique de l’apprentissage.
🔹 Communication en temps réel : WhatsApp, Instagram, Discord… Ils privilégient les échanges instantanés et directs, et s’attendent à la même réactivité dans leur environnement professionnel.
🔹 Utilisation massive des réseaux sociaux : ils s’informent, se forment et construisent leur réseau via LinkedIn, Twitter, YouTube ou encore TikTok.
2. En quête de sens et d’impact
La Génération Z ne travaille pas uniquement pour un salaire ou une sécurité de l’emploi. Contrairement aux générations précédentes, elle attache une grande importance à l’impact de son travail sur la société, l’environnement et son propre épanouissement.
🔹 Un travail porteur de valeurs : ils privilégient les entreprises engagées dans des causes comme la transition écologique, l’inclusion ou le bien-être au travail.
🔹 Une vision du succès différente : la réussite ne se mesure plus uniquement par la progression hiérarchique ou le salaire, mais aussi par l’équilibre de vie et l’accomplissement personnel.
🔹 Un rejet des « bullshit jobs » : ils fuient les tâches répétitives ou vides de sens, et préfèrent des missions où ils perçoivent un impact concret.
3. L’équilibre vie pro/vie perso est une priorité
Si les générations précédentes acceptaient plus volontiers les heures supplémentaires et un rythme de travail intense, la Génération Z refuse de sacrifier sa vie personnelle pour sa carrière. Elle place son bien-être au même niveau que sa réussite professionnelle.
🔹 La flexibilité est essentielle : le télétravail, les horaires aménagés et la semaine de quatre jours sont des attentes fortes.
🔹 Le bien-être au travail compte autant que le salaire : ambiance, relations avec les collègues, ergonomie des espaces de travail sont des critères clés.
🔹 Une génération consciente des risques de burnout : ils ne veulent pas reproduire les erreurs de leurs aînés et revendiquent le droit à la déconnexion.
4. Une vision du travail plus fluide
La Génération Z ne conçoit plus le travail comme un chemin linéaire avec une progression hiérarchique classique (CDI à vie, promotions successives). Elle préfère une approche plus dynamique et diversifiée de sa carrière.
🔹 Le CDI n’est plus la norme absolue : le freelancing, le slashing (cumuler plusieurs activités), et l’entrepreneuriat attirent de nombreux jeunes talents.
🔹 Ils misent sur l’apprentissage continu : plutôt que de rester dans un poste par obligation, ils préfèrent multiplier les expériences et acquérir de nouvelles compétences.
🔹 Ils valorisent l’agilité et la polyvalence : ils veulent des carrières évolutives et adaptables aux transformations du monde du travail.
5. Un besoin d’autonomie et de feedbacks réguliers
La Génération Z ne supporte pas le micro-management et rejette les hiérarchies rigides. Elle recherche un management plus humain et collaboratif, où l’autonomie et la reconnaissance jouent un rôle clé.
🔹 Un rejet de l’autorité traditionnelle : ils préfèrent un manager coach à un chef autoritaire.
🔹 Une demande de feedbacks fréquents : ils ont besoin de savoir où ils en sont et comment s’améliorer, plutôt que d’attendre un entretien annuel d’évaluation.
🔹 Une approche collaborative du travail : ils apprécient les environnements où le travail d’équipe et l’intelligence collective sont valorisés.
II. La Génération Z sous le feu des critiques : mythe ou réalité ?
Avant de juger la Génération Z, analysons les reproches qui lui sont souvent adressés et voyons ce qu’ils révèlent vraiment.
1. « Ils ne veulent pas travailler »
💡 La réalité : ils ne refusent pas de travailler, ils refusent un modèle qui ne leur convient plus.
Cette critique repose sur l’idée que la Génération Z serait paresseuse ou manquerait de motivation. En réalité, elle aspire à un travail qui a du sens et refuse les environnements oppressants. Elle privilégie la qualité de vie et l’équilibre personnel, et rejette la mentalité du « travail avant tout » qui a pu caractériser les générations précédentes.
👉 Ce que cela signifie pour les entreprises : Il faut proposer un cadre de travail plus flexible, des missions engageantes et une véritable culture du bien-être au travail.
2. « Ils sont impatients et veulent tout, tout de suite »
💡 La réalité : ils sont habitués à l’instantanéité et veulent voir des résultats concrets rapidement.
Avec le digital, cette génération a grandi dans un monde où tout est accessible en quelques clics. Dans le travail, elle attend des évolutions rapides et des feedbacks constants, ce qui peut être perçu comme un manque de patience ou d’endurance.
👉 Ce que cela signifie pour les entreprises : Plutôt que de les brider, il faut leur offrir des opportunités d’apprentissage rapide, des responsabilités progressives et des retours réguliers sur leur travail.
3. « Ils ne sont pas loyaux et changent de job trop souvent »
💡 La réalité : ils sont fidèles aux entreprises qui leur offrent du sens et des opportunités.
Le turnover rapide est souvent cité comme une preuve du manque d’engagement de la Génération Z. En réalité, ces jeunes ne quittent pas une entreprise sans raison :
- Ils recherchent des perspectives d’évolution.
- Ils refusent de rester dans un poste où ils ne se sentent pas valorisés.
- Ils préfèrent explorer différentes expériences plutôt que de s’attacher à un seul employeur toute leur vie.
👉 Ce que cela signifie pour les entreprises : Pour fidéliser ces talents, il est essentiel d’offrir des parcours professionnels stimulants, une vraie culture d’entreprise et un environnement bienveillant.
4. « Ils ne respectent pas la hiérarchie et n’aiment pas l’autorité »
💡 La réalité : ils préfèrent la collaboration à la subordination aveugle.
Les jeunes de la Génération Z ne supportent pas le management autoritaire et descendant. Ils attendent des relations plus horizontales, où le manager est un coach plutôt qu’un simple donneur d’ordres.
👉 Ce que cela signifie pour les entreprises : Les organisations doivent adopter un management participatif, basé sur la confiance, l’écoute et l’autonomie.
5. « Ils ne veulent pas faire d’efforts et privilégient trop leur vie personnelle »
💡 La réalité : ils refusent de sacrifier leur bien-être pour leur travail.
Contrairement aux générations précédentes, la Génération Z ne voit pas la réussite professionnelle comme l’unique voie vers l’épanouissement. Elle valorise davantage l’équilibre entre vie pro et vie perso, ce qui peut être perçu comme un manque d’investissement.
👉 Ce que cela signifie pour les entreprises : Le travail doit s’adapter aux nouvelles attentes en offrant plus de flexibilité (télétravail, horaires souples, droit à la déconnexion).
III. Une transformation du rapport au travail
Ces critiques ne concernent pas seulement la Génération Z. Elles traduisent une évolution plus large du monde du travail, influencée par plusieurs facteurs :
1. Un changement de priorités : du statut à l’épanouissement
❌ Ce qui ne fonctionne plus : la stabilité et la progression hiérarchique avant tout. Autrefois, la réussite professionnelle se mesurait à travers :
- Un emploi stable, de préférence en CDI
- Une progression hiérarchique linéaire
- Un engagement fort envers une entreprise sur le long terme
Cette vision correspondait à un monde où la sécurité de l’emploi et l’ascension sociale étaient des éléments fondamentaux du parcours professionnel.
✅ Ce qui marche : quête de sens et bien-être avant tout. La Génération Z (et de plus en plus d’autres générations) ne voit plus le travail comme un simple moyen de gagner sa vie, mais comme un élément d’épanouissement personnel. Elle privilégie :
- Des missions qui ont du sens et un impact positif
- Un environnement de travail stimulant et bienveillant
- Un équilibre entre vie professionnelle et personnelle
2. Un nouvel équilibre entre vie pro et vie perso
La crise sanitaire du COVID-19 a accéléré une tendance déjà présente : le travail ne doit plus être une contrainte qui empiète sur la vie personnelle.
❌ Ce qui ne fonctionne plus :
- Les horaires rigides et les journées à rallonge
- L’obligation d’être physiquement au bureau tout le temps
- L’absence de frontières entre travail et vie privée
✅ Attentes clés de la Génération Z et des nouvelles générations de travailleurs
- Flexibilité des horaires pour adapter le travail à son rythme personnel
- Télétravail partiel ou total pour éviter les temps de trajet et améliorer la qualité de vie
- Droit à la déconnexion pour éviter le stress et la surcharge mentale
3. Une nouvelle façon de communiquer et de travailler
La Génération Z a grandi avec le digital et les nouvelles technologies. Elle fonctionne donc différemment en entreprise.
❌ Ce qui ne fonctionne plus :
- Les emails à rallonge et les réunions inutiles
- Le travail en silos et la hiérarchie rigide
- Le manque de transparence et de feedbacks
✅ Ce qui marche :
- Interactions instantanées et informelles: Slack, WhatsApp, Teams remplacent les emails et les réunions longues.
- Travail en mode projet plutôt qu’en silos : la collaboration l’emporte sur la hiérarchie stricte.
- Transparence et feedbacks réguliers: les jeunes attendent une communication directe, honnête et fréquente.
4. Prendre soin de la santé mentale des collaborateurs
Le bien-être mental est devenu une priorité incontournable pour la Génération Z. Finis les tabous sur le stress ou l’épuisement professionnel : cette génération revendique le droit à un travail sain et équilibré.
❌ Ce qui ne fonctionne plus :
- Minimiser les risques de stress et de burnout
- Valoriser la culture du surmenage et de la « performance à tout prix »
- Considérer la santé mentale comme un sujet secondaire
✅ Ce qui marche :
- Mettre en place des actions concrètes: accompagnement psychologique, ateliers sur la gestion du stress, coaching professionnel
- Encourager une culture du dialogue, où chacun peut exprimer ses difficultés sans crainte d’être jugé
- Valoriser le droit à la déconnexion et éviter les sollicitations professionnelles en dehors des horaires
Conclusion : Transformer les critiques en opportunités
Plutôt que de voir la Génération Z comme une menace pour le monde du travail, il faut la considérer comme un moteur de transformation positive.
✔️ Elle challenge les entreprises à être plus agiles, humaines et innovantes.
✔️ Elle pousse les RH à repenser la fidélisation et l’engagement des talents.
✔️ Elle redéfinit le travail en mettant en avant l’équilibre, le sens et l’évolution continue.
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