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S’émanciper par le travail ou s’émanciper du travail ?

S’émanciper par le travail ou s’émanciper du travail ?

Pendant longtemps, la France a cultivé un modèle managérial fondé sur l’autoritarisme hiérarchique, la centralisation des décisions et une vision descendante du leadership. Mais ce modèle, longtemps perçu comme efficace et structurant, semble aujourd’hui en décalage profond avec les réalités du travail contemporain. Rejet des hiérarchies rigides, aspiration à plus d’autonomie, besoin de reconnaissance et de sens… : le management à la française est mis au défi. Ce constat n’est pas qu’une intuition. Il s’appuie sur des études comparatives, des retours de terrain et des indicateurs socioéconomiques qui montrent que ce modèle managérial pourrait bien devenir obsolète. Voici pourquoi, et surtout, comment le faire évoluer.

Un modèle sous pression : ce que disent les chiffres

Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en 2025 a comparé les pratiques managériales de la France avec celles de l’Allemagne, de la Suède, de l’Irlande et de l’Italie. Il en ressort que la France se distingue par une faible autonomie laissée aux salariés, un style de management directif et un manque de reconnaissance du travail accompli. Par exemple, en France, les salariés ont 6,5 points d’autonomie en moins que la moyenne européenne. De plus, 35 % des managers français ne reçoivent aucune formation au moment de leur prise de poste. Ce modèle de promotion sans accompagnement pénalise la qualité du lien managérial et alimente les tensions sur le terrain. L’étude Eurofound « EWCS 2019 » montre aussi que le bien-être perçu par les salariés est plus faible en France qu’en Allemagne ou en Scandinavie, en lien direct avec les pratiques managériales.

Un modèle culturellement ancré mais déconnecté

Pourquoi le management à la française résiste-t-il autant au changement ? Il repose sur une culture d’entreprise fortement influencée par le centralisme administratif, la valorisation du diplôme et une hiérarchie statutaire. Cette organisation favorise un pouvoir concentré, une faible délégation et une logique de contrôle plutôt que de confiance. Mais cette logique est de plus en plus contestée. Le travail hybride, les attentes des nouvelles générations et les défis de la QVCT exigent un changement de posture : plus d’écoute, plus de responsabilisation, plus de reconnaissance.

Les conséquences : un coût humain et organisationnel

Ce modèle vertical n’est pas sans conséquences :
  • Turnover et désengagement : les salariés attendent un management de sens et de reconnaissance. Quand celui-ci est absent, ils partent ou se démobilisent. Une étude Gallup montre que les collaborateurs bien reconnus sont 45 % moins susceptibles de quitter leur entreprise dans les deux ans.
  • Refus d’accéder aux fonctions managériales : en France, 56 % des RH déclarent que les talents refusent les postes de managers, contre 36 % en moyenne internationale (enquête Cegos 2024).
  • Stress et dégradation de la QVCT : le style directif accroît le stress, réduit l’initiative, nuit à la coopération. Selon Eurofound, les formes d’organisation du travail en France sont perçues comme plus complexes et restrictives, et les contraintes psychologiques s’accentuent.
  • Perte de compétitivité : la verticalité ralentit l’agilité organisationnelle, freine l’innovation et bloque la transformation numérique. Une revue systématique publiée en 2024 montre que l’agilité organisationnelle est un prédicteur fort de la performance globale d’une entreprise.

Ailleurs, un management plus participatif

Là où la France conserve un modèle pyramidal, d’autres pays valorisent un management participatif et responsabilisant. En Suède, en Allemagne, en Irlande, les salariés sont mieux intégrés aux décisions, les feedbacks sont systématiques, la reconnaissance explicite. Par exemple, en Allemagne, la loi de codétermination (Mitbestimmungsgesetz) impose dans les entreprises de plus de 2 000 salariés que la moitié des sièges du conseil de surveillance soit occupée par des représentants des salariés. Cette participation active à la gouvernance renforce le sentiment d’implication et de responsabilité. Dès les années 1990, environ 24 % des entreprises allemandes du secteur industriel (notamment mécanique) avaient mis en place des groupes de travail autonomes. Aujourd’hui, selon Culture Amp (2025), 61 % des salariés allemands se déclarent engagés dans leur travail — un taux supérieur à celui de la France et cohérent avec les modèles managériaux plus participatifs. Ce modèle repose sur un dialogue social fort, une délégation structurée et une formation managériale continue. Résultat : plus de bien-être, plus d’engagement, plus d’innovation.

Vers un nouveau paradigme : 5 leviers pour réinventer le management

1.                  Passer du contrôle à la confiance :

Mettre fin au micro-management, faire confiance aux collaborateurs dans l’organisation de leur travail, encourager l’initiative et la prise de responsabilité. Cela passe par la définition claire des rôles, des objectifs et par une culture du droit à l’erreur.

2.                  Former autrement les managers :

Sortir d’une approche purement technique pour introduire les compétences comportementales : intelligence émotionnelle, gestion des conflits, animation d’équipe, écoute active. Proposer un parcours d’accompagnement continu : mentorat, codéveloppement, coaching individuel et collectif.

3.                  Installer une culture du feedback :

Former les managers et les équipes au feedback constructif, instaurer des temps réguliers d’échange (1:1, entretiens flash, revues trimestrielles), valoriser les efforts et les progrès autant que les résultats. Intégrer le feedback à la culture d’entreprise.

4.                  Intégrer la QVCT au management :

Faire du bien-être au travail un indicateur de pilotage managérial. Associer les équipes à la réflexion sur leurs conditions de travail, favoriser la conciliation des temps de vie, adapter les modes de management à l’hybridation des organisations.

5.                  Co-construire la transformation :

Plutôt que de décréter un nouveau modèle d’en haut, engager un dialogue avec les parties prenantes (managers, équipes, IRP), tester des formats innovants (organisation apprenante, leadership distribué, sprints de transformation), et ajuster en fonction du terrain. L’expérimentation et l’évaluation continue doivent guider la transition.

Solutions disruptives et originales à explorer

1.                  Instituer des « Conseils de pairs » :

Dans chaque équipe, instaurer un collectif de collaborateurs chargé de donner un retour sur les pratiques managériales, les tensions, les idées d’amélioration. Ces conseils, renouvelés chaque semestre, donnent une voix directe aux équipes dans la gouvernance du management.

2.                  Expérimenter le management tournant :

Inspiré de certains modèles coopératifs, proposer que le rôle de manager soit occupé à tour de rôle (et sur volontariat) dans des équipes mûres, pour renforcer l’empathie managériale et la responsabilisation collective.

3.                  Mettre en place des « labs d’expérimentation managériale » :

Créer un espace test dans l’entreprise pour essayer de nouvelles pratiques : autonomie totale d’une équipe pendant 3 mois, suppression temporaire de la hiérarchie, décisions prises par consentement. Objectif : mesurer les effets, documenter les résultats, capitaliser.

4.                  Introduire l’IA comme co-pilote managérial :

Utiliser l’intelligence artificielle pour détecter des signaux faibles (fatigue, surcharge, tensions récurrentes dans une équipe), proposer des feedbacks personnalisés ou des plans d’action en QVCT. L’IA ne remplace pas le manager, mais l’aide à mieux piloter le facteur humain.

5.                  Rémunérer les comportements managériaux vertueux :

Repenser les bonus non plus uniquement sur la performance business mais sur la qualité managériale : taux de satisfaction équipe, progression des compétences, résolution de conflits, innovation relationnelle.

Conclusion : le déclin d’un modèle, l’émergence d’un nouveau souffle

Le management à la française tel qu’il a dominé jusqu’ici ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Mais ses limites sont aujourd’hui trop évidentes pour être ignorées. Pour rester attractives, performantes et humaines, les organisations doivent amorcer un virage culturel profond. Cette transformation ne repose pas uniquement sur les managers, mais sur toute la chaîne RH, jusqu’à la direction générale. C’est une opportunité unique pour repenser le travail comme un espace de responsabilité partagée, de dialogue et d’épanouissement.

🌱La solution Eklosia

Si vous souhaitez explorer davantage de solutions pour mener une carrière professionnelle alliant réussite et bien-être au travail, Eklosia propose des formations, ateliers et accompagnements individuels pour vous guider vers l'épanouissement au travail. Nous proposons:

- 5 formations professionnelles en inter ou en intra pour monter en compétence (https://eklosia.com/formations-professionnelles/),

-5 programmes individuels d'accompagnement professionnel pour redessiner sa carrière (https://eklosia.com/programmes-individuels-daccompagnement-professionnel/)

- Une attention particulière à la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) pour placer l'humain au coeur du travail (https://eklosia.com/qualite-de-vie-et-condition-de-travail-qvct/),

- Des ateliers sur plus de 10 soft skills sur demande,

- Des conseils sur mesure prenant en compte vos besoins et votre unicité,

- Une attention particulière à l'atypisme au travail (https://eklosia.com/atypisme-au-travail-faites-de-votre-hypersensibilite-ou-multipotentialite-une-force/).

 

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Le management à la française : un modèle à bout de souffle

Le management à la française : un modèle à bout de souffle

Pendant longtemps, la France a cultivé un modèle managérial fondé sur l’autoritarisme hiérarchique, la centralisation des décisions et une vision descendante du leadership. Mais ce modèle, longtemps perçu comme efficace et structurant, semble aujourd’hui en décalage profond avec les réalités du travail contemporain. Rejet des hiérarchies rigides, aspiration à plus d’autonomie, besoin de reconnaissance et de sens… : le management à la française est mis au défi.

Ce constat n’est pas qu’une intuition. Il s’appuie sur des études comparatives, des retours de terrain et des indicateurs socioéconomiques qui montrent que ce modèle managérial pourrait bien devenir obsolète. Voici pourquoi, et surtout, comment le faire évoluer.

 

Un modèle sous pression : ce que disent les chiffres

Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en 2025 a comparé les pratiques managériales de la France avec celles de l’Allemagne, de la Suède, de l’Irlande et de l’Italie. Il en ressort que la France se distingue par une faible autonomie laissée aux salariés, un style de management directif et un manque de reconnaissance du travail accompli.

Par exemple, en France, les salariés ont 6,5 points d’autonomie en moins que la moyenne européenne. De plus, 35 % des managers français ne reçoivent aucune formation au moment de leur prise de poste. Ce modèle de promotion sans accompagnement pénalise la qualité du lien managérial et alimente les tensions sur le terrain.

L’étude Eurofound « EWCS 2019 » montre aussi que le bien-être perçu par les salariés est plus faible en France qu’en Allemagne ou en Scandinavie, en lien direct avec les pratiques managériales.

 

Un modèle culturellement ancré mais déconnecté

Pourquoi le management à la française résiste-t-il autant au changement ? Il repose sur une culture d’entreprise fortement influencée par le centralisme administratif, la valorisation du diplôme et une hiérarchie statutaire. Cette organisation favorise un pouvoir concentré, une faible délégation et une logique de contrôle plutôt que de confiance.

Mais cette logique est de plus en plus contestée. Le travail hybride, les attentes des nouvelles générations et les défis de la QVCT exigent un changement de posture : plus d’écoute, plus de responsabilisation, plus de reconnaissance.

 

Les conséquences : un coût humain et organisationnel

Ce modèle vertical n’est pas sans conséquences :

  • Turnover et désengagement : les salariés attendent un management de sens et de reconnaissance. Quand celui-ci est absent, ils partent ou se démobilisent. Une étude Gallup montre que les collaborateurs bien reconnus sont 45 % moins susceptibles de quitter leur entreprise dans les deux ans.
  • Refus d’accéder aux fonctions managériales : en France, 56 % des RH déclarent que les talents refusent les postes de managers, contre 36 % en moyenne internationale (enquête Cegos 2024).
  • Stress et dégradation de la QVCT : le style directif accroît le stress, réduit l’initiative, nuit à la coopération. Selon Eurofound, les formes d’organisation du travail en France sont perçues comme plus complexes et restrictives, et les contraintes psychologiques s’accentuent.
  • Perte de compétitivité : la verticalité ralentit l’agilité organisationnelle, freine l’innovation et bloque la transformation numérique. Une revue systématique publiée en 2024 montre que l’agilité organisationnelle est un prédicteur fort de la performance globale d’une entreprise.

 

Ailleurs, un management plus participatif

Là où la France conserve un modèle pyramidal, d’autres pays valorisent un management participatif et responsabilisant. En Suède, en Allemagne, en Irlande, les salariés sont mieux intégrés aux décisions, les feedbacks sont systématiques, la reconnaissance explicite.

Par exemple, en Allemagne, la loi de codétermination (Mitbestimmungsgesetz) impose dans les entreprises de plus de 2 000 salariés que la moitié des sièges du conseil de surveillance soit occupée par des représentants des salariés. Cette participation active à la gouvernance renforce le sentiment d’implication et de responsabilité.

Dès les années 1990, environ 24 % des entreprises allemandes du secteur industriel (notamment mécanique) avaient mis en place des groupes de travail autonomes. Aujourd’hui, selon Culture Amp (2025), 61 % des salariés allemands se déclarent engagés dans leur travail — un taux supérieur à celui de la France et cohérent avec les modèles managériaux plus participatifs.

Ce modèle repose sur un dialogue social fort, une délégation structurée et une formation managériale continue. Résultat : plus de bien-être, plus d’engagement, plus d’innovation.

 

Vers un nouveau paradigme : 5 leviers pour réinventer le management

1.                  Passer du contrôle à la confiance :

Mettre fin au micro-management, faire confiance aux collaborateurs dans l’organisation de leur travail, encourager l’initiative et la prise de responsabilité. Cela passe par la définition claire des rôles, des objectifs et par une culture du droit à l’erreur.

2.                  Former autrement les managers :

Sortir d’une approche purement technique pour introduire les compétences comportementales : intelligence émotionnelle, gestion des conflits, animation d’équipe, écoute active. Proposer un parcours d’accompagnement continu : mentorat, codéveloppement, coaching individuel et collectif.

3.                  Installer une culture du feedback :

Former les managers et les équipes au feedback constructif, instaurer des temps réguliers d’échange (1:1, entretiens flash, revues trimestrielles), valoriser les efforts et les progrès autant que les résultats. Intégrer le feedback à la culture d’entreprise.

4.                  Intégrer la QVCT au management :

Faire du bien-être au travail un indicateur de pilotage managérial. Associer les équipes à la réflexion sur leurs conditions de travail, favoriser la conciliation des temps de vie, adapter les modes de management à l’hybridation des organisations.

5.                  Co-construire la transformation :

Plutôt que de décréter un nouveau modèle d’en haut, engager un dialogue avec les parties prenantes (managers, équipes, IRP), tester des formats innovants (organisation apprenante, leadership distribué, sprints de transformation), et ajuster en fonction du terrain. L’expérimentation et l’évaluation continue doivent guider la transition.

 

Solutions disruptives et originales à explorer

1.                  Instituer des « Conseils de pairs » :

Dans chaque équipe, instaurer un collectif de collaborateurs chargé de donner un retour sur les pratiques managériales, les tensions, les idées d’amélioration. Ces conseils, renouvelés chaque semestre, donnent une voix directe aux équipes dans la gouvernance du management.

2.                  Expérimenter le management tournant :

Inspiré de certains modèles coopératifs, proposer que le rôle de manager soit occupé à tour de rôle (et sur volontariat) dans des équipes mûres, pour renforcer l’empathie managériale et la responsabilisation collective.

3.                  Mettre en place des « labs d’expérimentation managériale » :

Créer un espace test dans l’entreprise pour essayer de nouvelles pratiques : autonomie totale d’une équipe pendant 3 mois, suppression temporaire de la hiérarchie, décisions prises par consentement. Objectif : mesurer les effets, documenter les résultats, capitaliser.

4.                  Introduire l’IA comme co-pilote managérial :

Utiliser l’intelligence artificielle pour détecter des signaux faibles (fatigue, surcharge, tensions récurrentes dans une équipe), proposer des feedbacks personnalisés ou des plans d’action en QVCT. L’IA ne remplace pas le manager, mais l’aide à mieux piloter le facteur humain.

5.                  Rémunérer les comportements managériaux vertueux :

Repenser les bonus non plus uniquement sur la performance business mais sur la qualité managériale : taux de satisfaction équipe, progression des compétences, résolution de conflits, innovation relationnelle.

 

Conclusion : le déclin d’un modèle, l’émergence d’un nouveau souffle

Le management à la française tel qu’il a dominé jusqu’ici ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Mais ses limites sont aujourd’hui trop évidentes pour être ignorées. Pour rester attractives, performantes et humaines, les organisations doivent amorcer un virage culturel profond.

Cette transformation ne repose pas uniquement sur les managers, mais sur toute la chaîne RH, jusqu’à la direction générale. C’est une opportunité unique pour repenser le travail comme un espace de responsabilité partagée, de dialogue et d’épanouissement.

🌱La solution Eklosia

Si vous souhaitez explorer davantage de solutions pour mener une carrière professionnelle alliant réussite et bien-être au travail, Eklosia propose des formations, ateliers et accompagnements individuels pour vous guider vers l'épanouissement au travail. Nous proposons:

- 5 formations professionnelles en inter ou en intra pour monter en compétence (https://eklosia.com/formations-professionnelles/),

-5 programmes individuels d'accompagnement professionnel pour redessiner sa carrière (https://eklosia.com/programmes-individuels-daccompagnement-professionnel/)

- Une attention particulière à la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) pour placer l'humain au coeur du travail (https://eklosia.com/qualite-de-vie-et-condition-de-travail-qvct/),

- Des ateliers sur plus de 10 soft skills sur demande,

- Des conseils sur mesure prenant en compte vos besoins et votre unicité,

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Santé mentale en entreprise : les premières actions à mettre en place

Santé mentale en entreprise : les premières actions à mettre en place

« Je ne sais pas par où commencer. » Cette phrase revient souvent lorsqu’on évoque la santé mentale au travail — et elle traduit à la fois un désarroi sincère et une forme d’urgence. Depuis plus d’une décennie, et de façon exponentielle depuis la crise du Covid-19, les signaux d’alerte se multiplient : stress chronique, burn-out, perte de sens…

En 2025, la santé mentale est enfin reconnue comme Grande Cause Nationale. Pourtant, les chiffres restent préoccupants : 1 actif sur 4 se déclare en mauvaise santé mentale (Parlons RH, 2025).

 

Alors, face à l’ampleur du défi, par où commencer ? Comment initier une démarche qui soit à la fois concrète, humaine et durable, sans tomber dans l’effet d’annonce ou la solution gadget ?

Dans cet article, je vous propose :

  • Un état des lieux du contexte français
  • Une déconstruction des idées reçues
  • Les enjeux pour chaque acteur du monde professionnel
  • Des exemples concrets et des retours d’expérience
  • Des pistes d’actions pragmatiques pour démarrer

 

La santé mentale, Grande Cause Nationale : un engagement politique qui appelle des actions concrètes

1.                  2025 : une reconnaissance officielle, un tournant sociétal

En 2025, la santé mentale a été désignée Grande Cause Nationale par le gouvernement français. Cette initiative vise à briser les tabous, accélérer la prévention, améliorer l’accès aux soins et rendre visibles les souffrances psychiques longtemps reléguées à la sphère privée.

 

Elle s’articule autour de quatre ambitions principales :

  • Sensibiliser largement le grand public et les professionnels,
  • Renforcer la prévention dès le plus jeune âge et dans tous les milieux (école, entreprise, famille),
  • Améliorer le repérage précoce des troubles psychiques,
  • Faciliter les parcours de soins et réduire les inégalités d’accès.

 

2.                  Un cadre politique porteur, mais encore imparfait

Cette reconnaissance a permis plusieurs avancées :

  • La mobilisation conjointe de plusieurs ministères (Santé, Travail, Éducation nationale, Jeunesse),
  • Le financement de projets pilotes portés par des associations, collectivités et professionnels de terrain,
  • Le soutien au déploiement de formations clés, comme les Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM), permettant aux citoyens d’être mieux outillés face à la détresse psychique.

 

3.                  Une dynamique ambitieuse qui se heurte à des limites structurelles notables

  • L’offre de soins reste insuffisante, particulièrement dans les déserts médicaux et les zones rurales,
  • Les délais d’accès aux soins psychologiques et psychiatriques sont encore trop longs,
  • Les entreprises manquent de visibilité sur les aides disponibles pour les soutenir dans la mise en place de dispositifs adaptés.
  • Une impulsion nationale… mais une action locale encore à construire

 

Malgré ces freins, cette initiative donne un élan fort aux acteurs du monde du travail pour dépasser les approches ponctuelles ou symboliques. Elle incite à intégrer la santé mentale dans une logique de politique structurée de Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT).

Mais pour transformer cette ambition en réalités tangibles, les actions doivent s’ancrer dans le quotidien professionnel.

 

4.                  Un contexte alarmant qui manque encore de leviers concrets

Les données récentes dessinent une véritable alerte sanitaire et sociale. La reconnaissance politique ne suffit pas : le terrain réclame des moyens, de la clarté, et surtout des actes.

 

Voici quelques chiffres-clés qui illustrent l’ampleur du problème :

  • 1 salarié sur 4 déclare une mauvaise santé mentale (Parlons RH, 2025),
  • Les arrêts de travail longue durée ont augmenté de 58 % en cinq ans (Parlons RH, 2025),
  • 36 % des salariés ne bénéficient d’aucune action de prévention dans leur entreprise (Baromètre Ipsos / Qualisocial, 2025),
  • 47 % des salariés reconnaissent avoir réduit leur efficacité à cause de leur état psychique (GHU Paris, 2024),
  • 12 000 accidents du travail ont été directement liés aux risques psychosociaux en 2023 (Info.gouv, 2024).

 

Ces chiffres montrent que malgré un cadre institutionnel plus favorable, les entreprises et les acteurs de terrain

 

Déconstruire les idées fausses pour mieux agir

Avant de mettre en place des actions efficaces, encore faut-il changer notre regard collectif sur la santé mentale. Trop souvent, des idées fausses, des stéréotypes ou des croyances minimisent la réalité vécue par les personnes concernées. Résultat : silence, culpabilité, invisibilité.

Un article de MyHappyJob, « Santé mentale au travail stop aux clichés » (2023) met en lumière plusieurs de ces représentations erronées — et leurs conséquences néfastes en entreprise.

 

1.                  « Seules les personnes fragiles sont concernées »

Cette croyance renforce la stigmatisation et empêche de nombreuses personnes de parler de leur mal-être. Or, les troubles psychiques n’épargnent personne, quel que soit l’âge, le genre, le poste ou le niveau hiérarchique.

Selon Santé Publique France (2023), les troubles anxieux ou dépressifs concernent plus de 30 % des 18-35 ans et sont également présents chez les dirigeants, cadres, indépendants. Il ne s’agit pas d’une faiblesse individuelle, mais souvent d’une réaction à un environnement de travail délétère ou à des événements de vie.

« C’est souvent ceux qui paraissent les plus solides qui s’effondrent silencieusement », confiait une DRH lors d’un atelier sur les signaux faibles.

 

2.                  « Le télétravail est forcément bénéfique »

Si le télétravail a été salutaire pour certains, notamment pour l’équilibre vie pro/vie perso ou l’autonomie, il peut aussi générer des effets délétères : isolement, hyperconnexion, effacement des limites, perte de repères.

Le baromètre Malakoff Humanis (2023) montre que 64 % des télétravailleurs déclarent éprouver des difficultés à se déconnecter. De plus, 1 salarié sur 3 déclare souffrir d’un sentiment d’isolement dans ce mode de travail.

Le télétravail ne doit donc pas être pensé comme une solution universelle, mais adapté, encadré et régulé pour être bénéfique à long terme.

 

3.                  « Un bon manager ne montre pas ses émotions »

Cette vision du manager « fort, froid et inébranlable » est encore ancrée dans certaines cultures d’entreprise. Pourtant, la posture managériale a profondément évolué : les collaborateurs attendent désormais écoute, bienveillance et humanité.

Montrer sa vulnérabilité — dans une certaine mesure — n’est pas un signe de faiblesse, mais une preuve d’authenticité. Cela favorise la confiance, réduit la peur du jugement, et ouvre un espace où les collaborateurs peuvent s’exprimer sans crainte.

Exemple : Lors d’une formation PSSM, un manager confiait : « C’est le jour où j’ai dit à mon équipe que moi aussi j’avais connu une période difficile que les langues se sont déliées. »

 

4.                  « La santé mentale, c’est personnel »

C’est l’une des idées les plus tenaces — et les plus problématiques. Réduire la santé mentale à une affaire privée revient à déresponsabiliser les environnements professionnels.

En réalité, le cadre de travail joue un rôle déterminant : surcharge, injonctions paradoxales, conflits de valeurs, manque d’autonomie ou d’écoute sont autant de facteurs aggravants. À l’inverse, un climat de confiance, des marges de manœuvre et un soutien social protègent activement la santé mentale.

Les entreprises ont donc un rôle collectif à jouer : en adaptant les conditions de travail, en formant les managers, en déployant des dispositifs accessibles, elles contribuent à un environnement plus soutenable.

 

Des enjeux multiples selon les profils : une responsabilité partagée

La santé mentale au travail ne concerne pas seulement les individus en souffrance. Elle engage toutes les parties prenantes : salariés, indépendants, managers, responsables RH… chacun avec ses spécificités, ses fragilités, mais aussi son pouvoir d’action.

 

1.                  Pour les salariés : entre surcharge et perte de repères

Les salariés sont les premiers exposés aux dérèglements du travail contemporain : injonctions contradictoires, surcharge cognitive, objectifs flous ou irréalistes.

Les conséquences sont bien identifiées :

  • Sentiment d’isolement, même en équipe, lorsqu’aucun espace de parole n’existe,
  • Dévalorisation progressive liée au manque de reconnaissance ou à l’impossibilité d’agir sur son périmètre,
  • Risque d’épuisement émotionnel ou de burn-out, souvent non détecté à temps,
  • Baisse de l’engagement, de la créativité et de la performance à moyen terme.

Un climat de travail anxiogène ou désorganisé peut rapidement miner la santé psychique, même chez des profils réputés « solides ».

 

2.                  Pour les travailleurs indépendants : la double pression de l’autonomie

Souvent idéalisée, l’indépendance professionnelle s’accompagne de vulnérabilités spécifiques :

  • Solitude décisionnelle : pas de collectif pour échanger, partager ou relayer les tensions,
  • Pression constante à performer pour assurer la pérennité de son activité,
  • Flou sur les ressources disponibles : beaucoup ignorent qu’ils peuvent accéder à des services de soutien psychologique (notamment via certains dispositifs URSSAF ou mutuelles).

Pour ces professionnels, la prévention repose sur la capacité à s’auto-réguler, mais aussi à s’entourer et à ne pas banaliser l’épuisement.

 

3.                  Pour les managers : une interface exposée, souvent oubliée

Le rôle du manager est central mais ambigu. Il est à la fois garant des objectifs et relais du bien-être de ses équipes — sans toujours avoir les clés pour naviguer entre les deux.

Les enjeux principaux sont :

  • Difficulté à repérer les signaux faibles, faute de formation ou de temps d’observation,
  • Charge émotionnelle croissante, notamment lorsqu’un collaborateur va mal,
  • Peu de lieux de soutien ou de supervision, alors que leur propre santé mentale est aussi en jeu.

 

De nombreux managers expriment un sentiment d’impuissance ou de peur de « mal faire », ce qui les pousse parfois… à ne rien faire.

 

4.                  Pour les RH et les organisations : enjeux systémiques et leviers de transformation

Les directions RH sont en première ligne pour structurer une réponse organisationnelle efficace, mais elles se heurtent souvent à des contraintes multiples : budgétaires, culturelles, politiques.

Voici les enjeux-clés :

  • Coûts directs et indirects liés à l’absentéisme, au turnover, à la démotivation,
  • Obligation légale de prévention (Code du travail, art. L.4121-1) incluant les risques psychosociaux,
  • Enjeux d’attractivité sur un marché de l’emploi de plus en plus attentif à la QVCT,
  • Nécessité d’un pilotage structuré : diagnostics, plans d’action, indicateurs, implication du management.

C’est en articulant le niveau individuel (écoute, accompagnement) et le niveau organisationnel (cadre, politique RH) que l’entreprise peut réellement devenir un lieu de prévention et de santé.

 

Cas concrets et retours d’expérience : quand la théorie rencontre le terrain

Les politiques de santé mentale ne peuvent se résumer à des chartes ou des intentions générales. Ce sont les situations concrètes, humaines, parfois inconfortables, qui révèlent les besoins réels et les marges de progrès. Voici trois illustrations issues de la pratique terrain.

 

1.                  Mise en situation : quand le retour au travail devient un second traumatisme

Une salariée revient après un arrêt de trois mois pour burn-out. Elle est accueillie par un simple « bon retour » en réunion d’équipe. Aucun temps dédié, aucun entretien de reprise, aucun aménagement de poste n’a été envisagé. Son manager, bienveillant mais démuni, n’ose pas aborder frontalement le sujet : « Je ne savais pas si j’avais le droit d’en parler… »

 

Résultat : en quelques semaines, les mêmes tensions réapparaissent. La collaboratrice s’isole, doute, s’épuise. L’entreprise a respecté ses obligations administratives, mais a échoué à recréer un cadre sécurisé.

Ce type de situation n’est pas rare. Et pourtant, il existe des protocoles simples et efficaces pour accompagner un retour au travail sans risquer la rechute.

 

2.                  Retour d’atelier : quand le silence devient un obstacle

Lors d’un atelier de sensibilisation auprès d’un collectif de managers, une phrase revient souvent :
« J’ai peur de dire quelque chose de mal perçu, alors je préfère ne rien dire du tout. »

Ce silence, bien que motivé par la prudence, peut être interprété comme de l’indifférence. Il alimente la distance, accentue le malaise et ferme les portes du dialogue. Or, une parole maladroite mais sincère vaut souvent mieux qu’un silence gêné.

Le rôle du manager n’est pas de diagnostiquer ou de résoudre, mais d’ouvrir un espace d’écoute, d’orienter, de soutenir. Encore faut-il avoir été formé à cela…

 

3.                  Focus sur le dispositif PSSM : une réponse accessible et structurante

Les Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM) sont l’un des outils les plus prometteurs pour démocratiser la prévention en entreprise. Inspiré des gestes de premiers secours physiques, ce programme forme des collaborateurs volontaires à :

  • Identifier les signes de détresse psychologique,
  • Adopter une posture d’écoute active, sans jugement,
  • Savoir orienter vers les ressources internes ou externes adaptées.

Plus de 75 000 personnes ont déjà été formées en France depuis le lancement du programme (PSSM France, 2024), notamment dans les collectivités, les associations et les entreprises.

 

J’ai moi-même obtenu la certification PSSM en 2023. Cette formation m’a profondément marquée par sa clarté, son pragmatisme, et sa capacité à dédramatiser le sujet. Elle constitue pour moi un socle essentiel de toute politique de prévention crédible et humaine.

 

Par où commencer ? 7 pistes concrètes et innovantes

Agir pour la santé mentale en entreprise ne nécessite pas de tout révolutionner du jour au lendemain. Il s’agit avant tout de poser des actes simples, cohérents, progressifs et adaptés à la culture de l’organisation. Voici 7 leviers concrets et innovants pour passer à l’action, sans attendre une crise.

 

1.                  Former les managers : première ligne de prévention

Le manager est souvent le premier témoin des signaux faibles, mais il manque encore trop souvent de repères pour savoir comment réagir.

Former les managers, c’est leur donner :

  • Des outils pour repérer les changements de comportement,
  • Des techniques d’écoute active et de communication bienveillante,
  • Des réflexes de gestion de situations sensibles sans posture thérapeutique.

Le programme PSSM est une excellente porte d’entrée. Il offre un cadre clair et opérationnel, accessible à tous les niveaux hiérarchiques.

 

2.                  Sensibiliser l’ensemble des salariés

Pour briser les tabous, il faut normaliser le sujet dans le quotidien professionnel. Cela peut prendre différentes formes :

  • Ateliers interactifs sur les émotions, le stress, la charge mentale,
  • Capsules vidéos internes, campagnes de communication visuelle,
  • Espaces d’échanges type « cafés bien-être » animés de façon informelle.

La sensibilisation collective permet d’installer une culture d’écoute mutuelle et d’auto-régulation dans les équipes.

 

3.                  Créer des espaces de parole sécurisés

Exprimer un mal-être au travail reste difficile. Il est donc essentiel de créer des lieux et des temps dédiés, sans jugement ni enjeu hiérarchique.

Exemples d’initiatives :

  • Cercles de parole animés par des intervenants extérieurs,
  • Rendez-vous anonymes avec un psychologue du travail ou un partenaire externe (Moka.care, Moodwork…),
  • Intégration d’un « point santé mentale » régulier dans les rituels managériaux.

Ce qui compte, ce n’est pas la forme unique, mais la régularité et la qualité du cadre posé.

 

4.                  Accompagner les retours après arrêt

Le retour au travail après un burn-out ou un arrêt prolongé est un moment-clé à haut risque de rechute. Il ne peut être improvisé.

Bonnes pratiques :

  • Entretien de reprise individualisé avec la RH ou un référent QVCT,
  • Réaménagement du poste et du rythme de travail (horaires, charge, objectifs),
  • Mise en place d’un système de parrainage pair à pair, avec un collègue formé.

Ce protocole doit être anticipé dès l’arrêt, et non improvisé le jour du retour.

 

5.                  Intégrer des solutions technologiques innovantes

De nombreuses solutions digitales permettent d’élargir l’accès au soutien psychologique, notamment dans les petites structures ou les environnements hybrides :

  • MonSherpa (chatbot thérapeutique) : disponible 24/7, il propose des exercices personnalisés, écoute et orientation,
  • Healthy Mind (réalité virtuelle) : immersion relaxante ou simulation d’expositions progressives pour mieux gérer le stress,
  • NeuroMind (neurofeedback) : dispositifs connectés pour renforcer la régulation émotionnelle à domicile,
  • VITA (coach IA adaptatif) : accompagnement individualisé basé sur le profil émotionnel et l’évolution des ressentis.

Ces technologies ne remplacent pas l’humain, mais offrent un complément accessible et confidentiel.

 

6.                  Piloter avec des données éthiques et utiles

Certaines plateformes permettent de cartographier anonymement l’état de bien-être des équipes à travers des sondages réguliers, des feedbacks, ou l’analyse de l’usage des outils collaboratifs.

Outils recommandés :

  • Supermood : analyse continue du climat social,
  • Zest : suivi du bien-être, de la motivation et du sens au travail.

Ces données ne doivent pas être utilisées comme des outils de contrôle, mais comme des leviers d’amélioration continue, en toute transparence avec les collaborateurs.

 

7.                  Co-construire une charte santé mentale / QVCT

Il est utile de formaliser l’engagement de l’organisation à travers une charte claire, visible et accessible à tous. Celle-ci doit inclure :

  • Les principes de prévention et d’accompagnement en cas de mal-être,
  • Les droits des collaborateurs et les relais internes disponibles,
  • Un cadre d’actions concrètes : formation, sensibilisation, évaluation, adaptation continue.

 

En 2025, cette démarche a été renforcée par le lancement national de la Charte d’engagement pour la santé mentale et l’emploi, co-portée par le gouvernement et l’Alliance pour la santé mentale. Elle propose un cadre de référence structuré autour de quatre axes prioritaires (sensibiliser, dialoguer, améliorer, accompagner), que les entreprises signataires s’engagent à mettre en œuvre dans un délai de trois ans. Ce socle national peut inspirer les organisations dans l’élaboration de leur propre charte interne.

 

Pour être vivante, cette charte ne doit pas être un document figé mais un outil d’animation du dialogue social, co-construit avec les collaborateurs, régulièrement mis à jour, et soutenu par la direction. Elle gagne à être accompagnée d’un budget dédié, d’indicateurs de suivi et d’un pilote identifié (RH, référent QVCT, binôme pair…).

 

Conclusion : agir maintenant, ensemble

Commencer par la santé mentale, c’est faire un choix clair : celui de ne plus ignorer, de ne plus minimiser, et surtout, de ne plus subir. C’est reconnaître que le bien-être psychique n’est pas un luxe ou un sujet annexe, mais un pilier de performance, de fidélisation et de cohésion durable.

 

La responsabilité est collective et distribuée :

  • L’individu a besoin d’un cadre où il peut s’exprimer sans crainte,
  • Le manager doit être formé et soutenu dans son rôle d’écoute de proximité,
  • Les RH ont un levier stratégique pour structurer les politiques de prévention,
  • L’organisation tout entière peut devenir un écosystème de soutien et de résilience.

 

En s’appuyant sur :

  • Les outils existants (PSSM, plateformes, protocoles),
  • Les ressources humaines et technologiques disponibles,
  • Et surtout, une culture du dialogue et de la confiance,

… il est possible de bâtir un environnement de travail plus sain, plus humain, plus durable.

Alors, plutôt que de se demander « par où commencer ? », posons une autre question, plus engageante et plus décisive :

Avec qui allez-vous avancer dès demain ?

🌱La solution Eklosia

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Pourquoi faire un bilan de compétences

Pourquoi faire un bilan de compétences

Pourquoi faire un bilan de compétences ?

Une question que beaucoup se posent

Changer de poste, envisager une reconversion, retrouver confiance après une période difficile… Les motivations qui conduisent à un bilan de compétences sont nombreuses. Pourtant, beaucoup hésitent encore, se demandant : « pourquoi faire un bilan de compétences ? ».

Loin d’être un luxe ou un caprice, c’est un outil puissant pour mieux se connaître, faire des choix éclairés et redonner du sens à son parcours.

Comprendre ce que le bilan peut apporter

Un bilan de compétences ne se limite pas à une simple mise à jour de CV. C’est une démarche guidée par un professionnel qui vise à explorer en profondeur trois dimensions essentielles :

  • Votre parcours : repérer vos acquis, vos savoir-faire, vos réussites.

  • Vos motivations : mettre en lumière ce qui vous anime et ce qui vous freine.

  • Votre avenir : identifier les environnements professionnels et les projets dans lesquels vous pourriez vous épanouir.

En clair, c’est un miroir qui vous aide à voir plus distinctement qui vous êtes aujourd’hui et où vous voulez aller demain.

Les bonnes raisons de faire un bilan de compétences

1. Retrouver du sens

Le travail occupe une grande place dans la vie. Quand on ne voit plus le sens de ce que l’on fait, la démotivation s’installe. Le bilan aide à clarifier vos valeurs et à vérifier si votre métier actuel y correspond encore.

2. Préparer une évolution

Avant de postuler à un nouveau poste ou de demander une promotion, un bilan permet d’objectiver vos forces et vos axes de progrès. Vous arrivez plus sûr de vous et avec un projet solide.

3. Sécuriser une reconversion

Changer de voie est un choix engageant. Le bilan de compétences vous aide à vérifier la faisabilité de votre projet, à évaluer vos ressources et à envisager des étapes réalistes pour y parvenir.

4. Valoriser ses compétences transférables

On sous-estime souvent la richesse de ses expériences. Le bilan permet de redécouvrir des compétences utiles dans d’autres contextes que celui de votre poste actuel.

5. Retrouver confiance

Après un burn-out, une période de chômage ou une expérience professionnelle déstabilisante, le bilan est un outil de reconstruction. Il permet de reprendre pied et de se réapproprier son parcours.

Une démarche structurée et concrète

Pourquoi faire un bilan de compétences ? Parce que ce n’est pas un simple échange de quelques heures, mais un processus cadré (généralement autour de 24 heures, étalées sur plusieurs semaines).

Ce cadre progressif vous conduit à passer :

  1. L’exploration : faire le point sur votre histoire professionnelle et personnelle.

  2. L’analyse : identifier vos compétences, vos valeurs, vos intérêts.

  3. La projection : élaborer des pistes concrètes et définir un plan d’action.

Au final, vous repartez avec un document de synthèse clair et personnalisé, que vous pouvez mobiliser pour avancer dans votre parcours.

En résumé

On fait un bilan de compétences non pas parce que l’on est « perdu », mais parce que l’on veut avancer avec lucidité.

Que ce soit pour donner du sens, évoluer, se reconvertir ou retrouver confiance, le bilan est un outil précieux pour transformer le doute en action.

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Quand faire un bilan de compétences ?

Quand faire un bilan de compétences ?

Quand faire un bilan de compétences ? Le bon moment pour reprendre sa carrière en main

Quand le doute s’installe dans votre parcours professionnel

Il y a des moments dans une vie professionnelle où l’on sent que quelque chose ne va plus. Vous aimez peut-être votre métier, mais l’élan s’est essoufflé. Ou bien vous vous surprenez à rêver d’autre chose, sans vraiment savoir quoi. Ces doutes ne sont pas une faiblesse : ce sont des signaux qu’il est temps de faire le point. Et c’est précisément le rôle du bilan de compétences.

Alors, quand faire un bilan de compétences ? À quels moments cela s’impose comme une évidence, et quels bénéfices pouvez-vous en retirer ?

Dans quelles situations se lancer ?

Un bilan de compétences s’adresse à toute personne en réflexion sur son avenir professionnel. Vous pouvez envisager cette démarche si :

  • Vous n’avez plus la même motivation qu’avant et vous ressentez une lassitude persistante.

  • Vous aimeriez évoluer mais vous ne savez pas dans quelle direction aller.

  • Vous envisagez une reconversion et vous voulez clarifier vos possibilités.

  • Vous revenez dans la vie active après une pause et vous souhaitez identifier vos forces actuelles.

  • Vous avez un projet précis (formation, création d’entreprise, mobilité interne) et vous voulez vérifier sa faisabilité et son adéquation avec votre profil.

Ces situations sont courantes et, loin d’être des blocages, elles peuvent devenir des tremplins grâce à un accompagnement adapté.

Les bénéfices d’un bilan de compétences

Un bilan, ce n’est pas une simple introspection théorique. C’est un processus structuré, guidé par un professionnel, qui aboutit à des résultats concrets. Parmi ses principaux apports :

  • Clarté : mieux comprendre votre parcours, vos compétences, vos valeurs et vos aspirations.

  • Confiance : redécouvrir vos points forts et prendre conscience de vos compétences transférables.

  • Projection : identifier des pistes professionnelles réalistes, alignées à la fois sur vos envies et vos ressources.

  • Plan d’action : repartir avec des étapes concrètes et un cap clair.

  • Énergie : retrouver un sentiment de contrôle, au lieu de subir votre situation actuelle.

En somme, un bilan de compétences n’est pas une fin en soi : c’est un levier pour reprendre les rênes de votre carrière.

Y a-t-il un moment idéal dans l’année ?

Beaucoup de personnes se demandent quand faire un bilan de compétences au sens du calendrier. La réalité est simple : le meilleur moment, c’est celui où vous en ressentez le besoin.

  • Si vous souhaitez préparer une évolution interne, il peut être pertinent de démarrer avant les entretiens annuels.

  • Si vous visez une reconversion ou une formation, mieux vaut vous y prendre plusieurs mois avant les rentrées scolaires.

  • Si vous traversez une perte de sens ou un épuisement professionnel, inutile d’attendre : plus tôt vous agirez, plus tôt vous retrouverez de l’énergie.

Autrement dit, il n’y a pas de « saison » pour un bilan. Le moment idéal, c’est celui où vous décidez de ne plus rester dans l’incertitude.

En résumé

On fait un bilan de compétences lorsque l’on ne veut plus subir sa vie professionnelle, mais la reprendre en main. Peu importe la période de l’année : ce qui compte, c’est votre besoin de clarté et votre envie d’agir.

Grâce à cette démarche, vous obtenez une vision plus juste de vous-même, des pistes concrètes pour l’avenir et la confiance nécessaire pour franchir le pas.

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Introduction : la pression invisible de septembre

Chaque mois de septembre, c’est le même rituel : objectifs remis à zéro, boîte mail débordante, to-do listes à rallonge, agendas surchargés. La rentrée professionnelle est souvent envisagée comme une « seconde nouvelle année », un moment de relance intense. Mais cette dynamique de départ en fanfare est-elle toujours saine et pertinente ? Et si, au lieu de vouloir tout relancer, nous abordions septembre autrement, avec plus de lucidité, de discernement et de durabilité ?

Dans cet article, nous verrons pourquoi cette frénésie de reprise est ancrée dans nos habitudes, quels sont ses effets humains et organisationnels, puis nous explorerons des pistes concrètes pour transformer la rentrée professionnelle en une véritable phase de stabilisation et d’élan durable.

 

Un constat sans appel : la rentrée déclenche un stress collectif

Selon une étude OpinionWay pour Empreinte Humaine (2023), 44 % des salariés déclarent ressentir du stress dès la première semaine de reprise. Ce chiffre grimpe à 61 % chez les managers. Ce stress n’est pas anodin ni passager : il traduit une pression systémique profondément ancrée dans nos modes de fonctionnement professionnels.

En cause ? Des objectifs souvent très ambitieux posés dès la rentrée, comme s’il fallait effacer le « retard » accumulé pendant l’été. L’injonction implicite à compenser le temps de pause est omniprésente, alimentée par une charge mentale accrue dès les premiers jours : priorités floues, surcharge d’e-mails, réunions en cascade.

À cela s’ajoute la reproduction automatique de certains rituels managériaux : lancement de nouveaux projets, réunions stratégiques baptisées « kick-off », plannings pleins à craquer dès la première semaine… Ces signaux donnent le ton : il faut redémarrer vite, fort, et montrer que l’on est opérationnel immédiatement.

Cette culture de la relance rapide renforce ce que certains chercheurs appellent le « syndrome du bon élève professionnel » : il faut prouver sa valeur dès le retour de congés, montrer qu’on est motivé, réactif, multitâche. Cette exigence, souvent intériorisée, alimente le mythe de la productivité héroïque. Mais elle fait des dégâts.

Car derrière l’efficacité de façade, la santé mentale décline. L’équipe fonctionne en mode sprint là où un pas cadencé suffirait. Le lien collectif s’effrite, chacun absorbé par ses priorités urgentes. Le sens du travail peut se diluer dans une accumulation d’actions précipitées. Bref, tout ce que la pause estivale avait permis de restaurer peut s’évaporer en quelques jours seulement.

Ce constat partagé invite à repenser nos dynamiques de rentrée : et si au lieu de tout relancer, nous commencions par ralentir pour mieux stabiliser ?

 

Enjeux : les coûts cachés de la frénésie de la reprise

1.     Pour les salariés et indépendants

  • Fatigue accumulée très tôt : l’énergie gagnée pendant l’été s’épuise en quelques jours, faute d’une phase de transition progressive. Cette reprise brutale provoque une fatigue cognitive intense, souvent accentuée par le contraste avec le rythme estival. Cela peut aussi générer un « jetlag professionnel » : sentiment de désynchronisation avec son environnement et ses collègues.
  • Perte de sens : enchaîner les réunions, les urgences et les livrables dès la rentrée crée un effet tunnel. Sans temps de recul ni cap clarifié, la charge de travail devient mécanique. Cette automatisation des tâches sans réintégration du « pourquoi » provoque une démotivation rapide, surtout chez les profils autonomes ou créatifs.
  • Culpabilité et auto-jugement : ceux qui peinent à retrouver leur rythme ou à se « rebrancher » immédiatement peuvent ressentir de la culpabilité. Cela s’accompagne souvent d’un discours intérieur critique : « Je ne suis pas assez rapide », « Je suis déjà dépassé(e) », alimentant un stress chronique dès les premiers jours.

 

2.     Pour les managers et les équipes RH

  • Risque de turn-over accéléré : septembre est une période charnière pour les mobilités internes ou les démissions. Une rentrée sous tension peut précipiter des départs mûris durant l’été. La brutalité de la reprise agit comme un révélateur du décalage entre les besoins individuels et les pratiques collectives.
  • QVCT mise en pause : les actions de qualité de vie au travail sont souvent reléguées après les « urgences opérationnelles ». Cela crée un paradoxe : c’est justement quand les équipes auraient besoin de soutien, de clarté et de rythme soutenable que ces leviers sont écartés.
  • Dissonance collective : chaque personne revient avec une énergie, un vécu et des besoins différents. Imposer un tempo unique ou une vision uniforme de la performance dès la rentrée peut générer des tensions interpersonnelles, des malentendus ou un sentiment d’isolement.

Bref, la frénésie de la rentrée ne génère pas qu’une fatigue passagère : elle agit comme un accélérateur de fragilités individuelles et de désalignements collectifs. Reconnaître ces coûts cachés est la première étape pour construire une rentrée plus soutenable et plus intelligente.

 

Illustrations concrètes : quand relancer coûte plus que stabiliser

1.     Cas n°1 : une entreprise de services en BtoB

Chaque année, une société de conseil imposait à ses équipes une feuille de route annuelle présentée dès le 1er septembre. Chaque rentrée était perçue comme une « remobilisation générale » : relance des objectifs commerciaux, séminaire stratégique, élaboration des prévisions budgétaires. Résultat : 4 à 6 semaines de travail intensif, des équipes sous tension, une démotivation marquée dès la mi-octobre, accompagnée d’un pic d’arrêts maladie (+18 %) et d’un recours accru au télétravail défensif.

En 2024, suite à un audit QVCT, l’entreprise a fait évoluer son approche : objectifs répartis sur huit semaines, reprise accompagnée de rituels collectifs (ateliers de priorisation, bilans croisés, retours d’expérience terrain), calendrier allégé la première quinzaine. Résultat : baisse de 30 % des arrêts maladie et retour d’un climat de travail perçu comme plus soutenable par 82 % des collaborateurs (enquête interne).

 

2.     Baromètre Malakoff Humanis (2023)

Cette enquête révèle une chute de motivation marquée à la rentrée : 1 actif sur 2 se dit moins engagé en septembre qu’au printemps. Le taux de satisfaction professionnelle chute de 12 % entre juin et octobre. Les principales causes évoquées ? Une reprise trop rapide, le sentiment de ne pas être écouté, et une surcharge de travail dès le retour de congés. Ces données confirment que la rentrée est un moment vulnérable pour la dynamique individuelle comme collective.

 

3.     Retours d’expérience de terrain (consultante formatrice)

Dans les accompagnements réalisés auprès d’équipes RH, de managers ou d’indépendants, un besoin revient souvent : celui de reprendre utilement, et non précipitamment. Quand les professionnels construisent leur reprise avec des « zones de stabilité » (moments dédiés au bilan, à la projection réaliste, à la clarification des rôles), ils retrouvent de la maîtrise sur leur temps, une meilleure cohérence entre leurs objectifs et leurs ressources, et surtout, une sensation d’utilité retrouvée.

Un exercice simple mais puissant consiste à poser la question : « Qu’est-ce que je veux conserver de mon été dans mon organisation actuelle ? ». Ce point d’ancrage personnel favorise une transition plus douce et respectueuse du rythme de chacun.

 

Solutions concrètes : vers une rentrée régénérative

1.     Co-construire la reprise avec les équipes

Outil proposé : Atelier « Rentrée à impact positif »

  • Enjeux : éviter une reprise descendante et standardisée, génératrice de déconnexion et de démotivation.
  • Intérêt : redonner aux équipes du pouvoir d’agir sur l’organisation de leur rentrée et les priorités qui comptent.
  • Outils : Klaxoon, Miro ou support papier pour la cartographie, matrice Eisenhower pour trier les tâches urgentes/importantes.
  • Exemple : dans une équipe de 8 personnes, cet atelier a permis de diviser par deux les « faux urgents » et d’identifier 3 actions collectives à prioriser réellement.

2.     Intégrer des « rituels d’atterrissage »

Outil proposé : Semaine de transition douce

  • Enjeux : réintégrer progressivement les individus dans leur rôle, sans perte du bénéfice des congés.
  • Intérêt : favoriser la régulation émotionnelle et la cohérence collective avant de repartir dans l’opérationnel.
  • Outils : carnet de bord personnel, audio-guides de sophrologie ou méditation (Insight Timer, Petit Bambou), planification allégée.
  • Exemple : dans une PME, 10 minutes de recentrage collectif chaque matin pendant la première semaine ont généré une baisse de 25 % des tensions interpersonnelles (mesurée via un sondage interne).

3.     Prioriser la stabilité avant l’accélération

Outil proposé : Matrice Stop / Start / Continue enrichie

  • Enjeux : consolider les bonnes pratiques au lieu de relancer systématiquement de nouveaux projets.
  • Intérêt : capitaliser sur les acquis, éviter les dispersions, renforcer la cohérence des actions.
  • Outils : tableau collaboratif partagé (Trello, Notion), animation en co-développement ou facilitation interne.
  • Exemple : une équipe projet a choisi de stabiliser un processus de feedback mensuel avant de lancer un nouvel outil CRM.

4.     Mesurer la charge réelle, pas seulement les ambitions

Outil proposé : Baromètre flash de reprise

  • Enjeux : disposer d’un thermomètre objectif et rapide pour piloter la reprise avec justesse.
  • Intérêt : prévenir les signaux faibles d’épuisement, ajuster les attentes managériales, nourrir un dialogue constructif.
  • Outils : Formulaires Google, Teams Forms, outil QVT interne ; analyse avec visualisation simple (camembert, radar).
  • Exemple : après deux vagues de baromètre, une entreprise a décidé de repousser de 2 semaines le lancement d’un projet jugé trop chargé.

5.     Communiquer avec sobriété

Idée originale : Discours de rentrée inversé

  • Enjeux : casser les codes traditionnels de la communication de rentrée, souvent trop directive et performative.
  • Intérêt : créer une dynamique d’ouverture, de transparence et d’authenticité dès les premiers jours.
  • Outils : format live ou vidéo asynchrone, retranscription partagée, boîte à retours anonymes.
  • Exemple : dans une structure associative, le partage d’un échec par le directeur en début d’année a déclenché un échange collectif inédit sur les apprentissages de l’année passée.

 

Ces solutions peuvent s’articuler entre elles pour former un parcours de reprise sur 2 à 4 semaines, adapté aux réalités de chaque organisation. Elles visent toutes un même objectif : ancrer la rentrée dans une logique de régénération, de lucidité partagée et de coopération active.

 

Conclusion : Et si ralentir était le vrai moteur de la rentrée ?

La rentrée professionnelle est souvent vécue comme une ligne de départ : il faudrait foncer, produire, prouver. Mais à force de confondre vitesse et impact, urgence et importance, nous épuisons les ressources les plus précieuses : la clarté, l’engagement, le lien humain.

Ce que montre cet article, c’est qu’un autre chemin est possible. En ralentissant le rythme, en clarifiant les priorités, en stabilisant les pratiques avant de relancer, on ne perd pas du temps — on en regagne. On ne freine pas la performance — on la rend durable.

Managers, RH, salariés, indépendants : chacun peut contribuer à transformer la rentrée en un espace d’alignement plutôt qu’un carrefour de tensions. Les outils existent, les expériences positives aussi. Il ne reste qu’un pas à faire : oser changer le scénario.

Et si, cette année, la réussite de septembre se mesurait non pas à la quantité de projets lancés, mais à la qualité de l’élan collectif enclenché ?

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