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Le management à la française : un modèle à bout de souffle

Le management à la française : un modèle à bout de souffle

Pendant longtemps, la France a cultivé un modèle managérial fondé sur l’autoritarisme hiérarchique, la centralisation des décisions et une vision descendante du leadership. Mais ce modèle, longtemps perçu comme efficace et structurant, semble aujourd’hui en décalage profond avec les réalités du travail contemporain. Rejet des hiérarchies rigides, aspiration à plus d’autonomie, besoin de reconnaissance et de sens… : le management à la française est mis au défi.

Ce constat n’est pas qu’une intuition. Il s’appuie sur des études comparatives, des retours de terrain et des indicateurs socioéconomiques qui montrent que ce modèle managérial pourrait bien devenir obsolète. Voici pourquoi, et surtout, comment le faire évoluer.

 

Un modèle sous pression : ce que disent les chiffres

Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en 2025 a comparé les pratiques managériales de la France avec celles de l’Allemagne, de la Suède, de l’Irlande et de l’Italie. Il en ressort que la France se distingue par une faible autonomie laissée aux salariés, un style de management directif et un manque de reconnaissance du travail accompli.

Par exemple, en France, les salariés ont 6,5 points d’autonomie en moins que la moyenne européenne. De plus, 35 % des managers français ne reçoivent aucune formation au moment de leur prise de poste. Ce modèle de promotion sans accompagnement pénalise la qualité du lien managérial et alimente les tensions sur le terrain.

L’étude Eurofound « EWCS 2019 » montre aussi que le bien-être perçu par les salariés est plus faible en France qu’en Allemagne ou en Scandinavie, en lien direct avec les pratiques managériales.

 

Un modèle culturellement ancré mais déconnecté

Pourquoi le management à la française résiste-t-il autant au changement ? Il repose sur une culture d’entreprise fortement influencée par le centralisme administratif, la valorisation du diplôme et une hiérarchie statutaire. Cette organisation favorise un pouvoir concentré, une faible délégation et une logique de contrôle plutôt que de confiance.

Mais cette logique est de plus en plus contestée. Le travail hybride, les attentes des nouvelles générations et les défis de la QVCT exigent un changement de posture : plus d’écoute, plus de responsabilisation, plus de reconnaissance.

 

Les conséquences : un coût humain et organisationnel

Ce modèle vertical n’est pas sans conséquences :

  • Turnover et désengagement : les salariés attendent un management de sens et de reconnaissance. Quand celui-ci est absent, ils partent ou se démobilisent. Une étude Gallup montre que les collaborateurs bien reconnus sont 45 % moins susceptibles de quitter leur entreprise dans les deux ans.
  • Refus d’accéder aux fonctions managériales : en France, 56 % des RH déclarent que les talents refusent les postes de managers, contre 36 % en moyenne internationale (enquête Cegos 2024).
  • Stress et dégradation de la QVCT : le style directif accroît le stress, réduit l’initiative, nuit à la coopération. Selon Eurofound, les formes d’organisation du travail en France sont perçues comme plus complexes et restrictives, et les contraintes psychologiques s’accentuent.
  • Perte de compétitivité : la verticalité ralentit l’agilité organisationnelle, freine l’innovation et bloque la transformation numérique. Une revue systématique publiée en 2024 montre que l’agilité organisationnelle est un prédicteur fort de la performance globale d’une entreprise.

 

Ailleurs, un management plus participatif

Là où la France conserve un modèle pyramidal, d’autres pays valorisent un management participatif et responsabilisant. En Suède, en Allemagne, en Irlande, les salariés sont mieux intégrés aux décisions, les feedbacks sont systématiques, la reconnaissance explicite.

Par exemple, en Allemagne, la loi de codétermination (Mitbestimmungsgesetz) impose dans les entreprises de plus de 2 000 salariés que la moitié des sièges du conseil de surveillance soit occupée par des représentants des salariés. Cette participation active à la gouvernance renforce le sentiment d’implication et de responsabilité.

Dès les années 1990, environ 24 % des entreprises allemandes du secteur industriel (notamment mécanique) avaient mis en place des groupes de travail autonomes. Aujourd’hui, selon Culture Amp (2025), 61 % des salariés allemands se déclarent engagés dans leur travail — un taux supérieur à celui de la France et cohérent avec les modèles managériaux plus participatifs.

Ce modèle repose sur un dialogue social fort, une délégation structurée et une formation managériale continue. Résultat : plus de bien-être, plus d’engagement, plus d’innovation.

 

Vers un nouveau paradigme : 5 leviers pour réinventer le management

1.                  Passer du contrôle à la confiance :

Mettre fin au micro-management, faire confiance aux collaborateurs dans l’organisation de leur travail, encourager l’initiative et la prise de responsabilité. Cela passe par la définition claire des rôles, des objectifs et par une culture du droit à l’erreur.

2.                  Former autrement les managers :

Sortir d’une approche purement technique pour introduire les compétences comportementales : intelligence émotionnelle, gestion des conflits, animation d’équipe, écoute active. Proposer un parcours d’accompagnement continu : mentorat, codéveloppement, coaching individuel et collectif.

3.                  Installer une culture du feedback :

Former les managers et les équipes au feedback constructif, instaurer des temps réguliers d’échange (1:1, entretiens flash, revues trimestrielles), valoriser les efforts et les progrès autant que les résultats. Intégrer le feedback à la culture d’entreprise.

4.                  Intégrer la QVCT au management :

Faire du bien-être au travail un indicateur de pilotage managérial. Associer les équipes à la réflexion sur leurs conditions de travail, favoriser la conciliation des temps de vie, adapter les modes de management à l’hybridation des organisations.

5.                  Co-construire la transformation :

Plutôt que de décréter un nouveau modèle d’en haut, engager un dialogue avec les parties prenantes (managers, équipes, IRP), tester des formats innovants (organisation apprenante, leadership distribué, sprints de transformation), et ajuster en fonction du terrain. L’expérimentation et l’évaluation continue doivent guider la transition.

 

Solutions disruptives et originales à explorer

1.                  Instituer des « Conseils de pairs » :

Dans chaque équipe, instaurer un collectif de collaborateurs chargé de donner un retour sur les pratiques managériales, les tensions, les idées d’amélioration. Ces conseils, renouvelés chaque semestre, donnent une voix directe aux équipes dans la gouvernance du management.

2.                  Expérimenter le management tournant :

Inspiré de certains modèles coopératifs, proposer que le rôle de manager soit occupé à tour de rôle (et sur volontariat) dans des équipes mûres, pour renforcer l’empathie managériale et la responsabilisation collective.

3.                  Mettre en place des « labs d’expérimentation managériale » :

Créer un espace test dans l’entreprise pour essayer de nouvelles pratiques : autonomie totale d’une équipe pendant 3 mois, suppression temporaire de la hiérarchie, décisions prises par consentement. Objectif : mesurer les effets, documenter les résultats, capitaliser.

4.                  Introduire l’IA comme co-pilote managérial :

Utiliser l’intelligence artificielle pour détecter des signaux faibles (fatigue, surcharge, tensions récurrentes dans une équipe), proposer des feedbacks personnalisés ou des plans d’action en QVCT. L’IA ne remplace pas le manager, mais l’aide à mieux piloter le facteur humain.

5.                  Rémunérer les comportements managériaux vertueux :

Repenser les bonus non plus uniquement sur la performance business mais sur la qualité managériale : taux de satisfaction équipe, progression des compétences, résolution de conflits, innovation relationnelle.

 

Conclusion : le déclin d’un modèle, l’émergence d’un nouveau souffle

Le management à la française tel qu’il a dominé jusqu’ici ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Mais ses limites sont aujourd’hui trop évidentes pour être ignorées. Pour rester attractives, performantes et humaines, les organisations doivent amorcer un virage culturel profond.

Cette transformation ne repose pas uniquement sur les managers, mais sur toute la chaîne RH, jusqu’à la direction générale. C’est une opportunité unique pour repenser le travail comme un espace de responsabilité partagée, de dialogue et d’épanouissement.

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Rentrée professionnelle : et si on arrêtait de vouloir « tout relancer » ?

Rentrée professionnelle : et si on arrêtait de vouloir « tout relancer » ?

Introduction : la pression invisible de septembre

Chaque mois de septembre, c’est le même rituel : objectifs remis à zéro, boîte mail débordante, to-do listes à rallonge, agendas surchargés. La rentrée professionnelle est souvent envisagée comme une « seconde nouvelle année », un moment de relance intense. Mais cette dynamique de départ en fanfare est-elle toujours saine et pertinente ? Et si, au lieu de vouloir tout relancer, nous abordions septembre autrement, avec plus de lucidité, de discernement et de durabilité ?

Dans cet article, nous verrons pourquoi cette frénésie de reprise est ancrée dans nos habitudes, quels sont ses effets humains et organisationnels, puis nous explorerons des pistes concrètes pour transformer la rentrée professionnelle en une véritable phase de stabilisation et d’élan durable.

 

Un constat sans appel : la rentrée déclenche un stress collectif

Selon une étude OpinionWay pour Empreinte Humaine (2023), 44 % des salariés déclarent ressentir du stress dès la première semaine de reprise. Ce chiffre grimpe à 61 % chez les managers. Ce stress n’est pas anodin ni passager : il traduit une pression systémique profondément ancrée dans nos modes de fonctionnement professionnels.

En cause ? Des objectifs souvent très ambitieux posés dès la rentrée, comme s’il fallait effacer le « retard » accumulé pendant l’été. L’injonction implicite à compenser le temps de pause est omniprésente, alimentée par une charge mentale accrue dès les premiers jours : priorités floues, surcharge d’e-mails, réunions en cascade.

À cela s’ajoute la reproduction automatique de certains rituels managériaux : lancement de nouveaux projets, réunions stratégiques baptisées « kick-off », plannings pleins à craquer dès la première semaine… Ces signaux donnent le ton : il faut redémarrer vite, fort, et montrer que l’on est opérationnel immédiatement.

Cette culture de la relance rapide renforce ce que certains chercheurs appellent le « syndrome du bon élève professionnel » : il faut prouver sa valeur dès le retour de congés, montrer qu’on est motivé, réactif, multitâche. Cette exigence, souvent intériorisée, alimente le mythe de la productivité héroïque. Mais elle fait des dégâts.

Car derrière l’efficacité de façade, la santé mentale décline. L’équipe fonctionne en mode sprint là où un pas cadencé suffirait. Le lien collectif s’effrite, chacun absorbé par ses priorités urgentes. Le sens du travail peut se diluer dans une accumulation d’actions précipitées. Bref, tout ce que la pause estivale avait permis de restaurer peut s’évaporer en quelques jours seulement.

Ce constat partagé invite à repenser nos dynamiques de rentrée : et si au lieu de tout relancer, nous commencions par ralentir pour mieux stabiliser ?

 

Enjeux : les coûts cachés de la frénésie de la reprise

1.     Pour les salariés et indépendants

  • Fatigue accumulée très tôt : l’énergie gagnée pendant l’été s’épuise en quelques jours, faute d’une phase de transition progressive. Cette reprise brutale provoque une fatigue cognitive intense, souvent accentuée par le contraste avec le rythme estival. Cela peut aussi générer un « jetlag professionnel » : sentiment de désynchronisation avec son environnement et ses collègues.
  • Perte de sens : enchaîner les réunions, les urgences et les livrables dès la rentrée crée un effet tunnel. Sans temps de recul ni cap clarifié, la charge de travail devient mécanique. Cette automatisation des tâches sans réintégration du « pourquoi » provoque une démotivation rapide, surtout chez les profils autonomes ou créatifs.
  • Culpabilité et auto-jugement : ceux qui peinent à retrouver leur rythme ou à se « rebrancher » immédiatement peuvent ressentir de la culpabilité. Cela s’accompagne souvent d’un discours intérieur critique : « Je ne suis pas assez rapide », « Je suis déjà dépassé(e) », alimentant un stress chronique dès les premiers jours.

 

2.     Pour les managers et les équipes RH

  • Risque de turn-over accéléré : septembre est une période charnière pour les mobilités internes ou les démissions. Une rentrée sous tension peut précipiter des départs mûris durant l’été. La brutalité de la reprise agit comme un révélateur du décalage entre les besoins individuels et les pratiques collectives.
  • QVCT mise en pause : les actions de qualité de vie au travail sont souvent reléguées après les « urgences opérationnelles ». Cela crée un paradoxe : c’est justement quand les équipes auraient besoin de soutien, de clarté et de rythme soutenable que ces leviers sont écartés.
  • Dissonance collective : chaque personne revient avec une énergie, un vécu et des besoins différents. Imposer un tempo unique ou une vision uniforme de la performance dès la rentrée peut générer des tensions interpersonnelles, des malentendus ou un sentiment d’isolement.

Bref, la frénésie de la rentrée ne génère pas qu’une fatigue passagère : elle agit comme un accélérateur de fragilités individuelles et de désalignements collectifs. Reconnaître ces coûts cachés est la première étape pour construire une rentrée plus soutenable et plus intelligente.

 

Illustrations concrètes : quand relancer coûte plus que stabiliser

1.     Cas n°1 : une entreprise de services en BtoB

Chaque année, une société de conseil imposait à ses équipes une feuille de route annuelle présentée dès le 1er septembre. Chaque rentrée était perçue comme une « remobilisation générale » : relance des objectifs commerciaux, séminaire stratégique, élaboration des prévisions budgétaires. Résultat : 4 à 6 semaines de travail intensif, des équipes sous tension, une démotivation marquée dès la mi-octobre, accompagnée d’un pic d’arrêts maladie (+18 %) et d’un recours accru au télétravail défensif.

En 2024, suite à un audit QVCT, l’entreprise a fait évoluer son approche : objectifs répartis sur huit semaines, reprise accompagnée de rituels collectifs (ateliers de priorisation, bilans croisés, retours d’expérience terrain), calendrier allégé la première quinzaine. Résultat : baisse de 30 % des arrêts maladie et retour d’un climat de travail perçu comme plus soutenable par 82 % des collaborateurs (enquête interne).

 

2.     Baromètre Malakoff Humanis (2023)

Cette enquête révèle une chute de motivation marquée à la rentrée : 1 actif sur 2 se dit moins engagé en septembre qu’au printemps. Le taux de satisfaction professionnelle chute de 12 % entre juin et octobre. Les principales causes évoquées ? Une reprise trop rapide, le sentiment de ne pas être écouté, et une surcharge de travail dès le retour de congés. Ces données confirment que la rentrée est un moment vulnérable pour la dynamique individuelle comme collective.

 

3.     Retours d’expérience de terrain (consultante formatrice)

Dans les accompagnements réalisés auprès d’équipes RH, de managers ou d’indépendants, un besoin revient souvent : celui de reprendre utilement, et non précipitamment. Quand les professionnels construisent leur reprise avec des « zones de stabilité » (moments dédiés au bilan, à la projection réaliste, à la clarification des rôles), ils retrouvent de la maîtrise sur leur temps, une meilleure cohérence entre leurs objectifs et leurs ressources, et surtout, une sensation d’utilité retrouvée.

Un exercice simple mais puissant consiste à poser la question : « Qu’est-ce que je veux conserver de mon été dans mon organisation actuelle ? ». Ce point d’ancrage personnel favorise une transition plus douce et respectueuse du rythme de chacun.

 

Solutions concrètes : vers une rentrée régénérative

1.     Co-construire la reprise avec les équipes

Outil proposé : Atelier « Rentrée à impact positif »

  • Enjeux : éviter une reprise descendante et standardisée, génératrice de déconnexion et de démotivation.
  • Intérêt : redonner aux équipes du pouvoir d’agir sur l’organisation de leur rentrée et les priorités qui comptent.
  • Outils : Klaxoon, Miro ou support papier pour la cartographie, matrice Eisenhower pour trier les tâches urgentes/importantes.
  • Exemple : dans une équipe de 8 personnes, cet atelier a permis de diviser par deux les « faux urgents » et d’identifier 3 actions collectives à prioriser réellement.

2.     Intégrer des « rituels d’atterrissage »

Outil proposé : Semaine de transition douce

  • Enjeux : réintégrer progressivement les individus dans leur rôle, sans perte du bénéfice des congés.
  • Intérêt : favoriser la régulation émotionnelle et la cohérence collective avant de repartir dans l’opérationnel.
  • Outils : carnet de bord personnel, audio-guides de sophrologie ou méditation (Insight Timer, Petit Bambou), planification allégée.
  • Exemple : dans une PME, 10 minutes de recentrage collectif chaque matin pendant la première semaine ont généré une baisse de 25 % des tensions interpersonnelles (mesurée via un sondage interne).

3.     Prioriser la stabilité avant l’accélération

Outil proposé : Matrice Stop / Start / Continue enrichie

  • Enjeux : consolider les bonnes pratiques au lieu de relancer systématiquement de nouveaux projets.
  • Intérêt : capitaliser sur les acquis, éviter les dispersions, renforcer la cohérence des actions.
  • Outils : tableau collaboratif partagé (Trello, Notion), animation en co-développement ou facilitation interne.
  • Exemple : une équipe projet a choisi de stabiliser un processus de feedback mensuel avant de lancer un nouvel outil CRM.

4.     Mesurer la charge réelle, pas seulement les ambitions

Outil proposé : Baromètre flash de reprise

  • Enjeux : disposer d’un thermomètre objectif et rapide pour piloter la reprise avec justesse.
  • Intérêt : prévenir les signaux faibles d’épuisement, ajuster les attentes managériales, nourrir un dialogue constructif.
  • Outils : Formulaires Google, Teams Forms, outil QVT interne ; analyse avec visualisation simple (camembert, radar).
  • Exemple : après deux vagues de baromètre, une entreprise a décidé de repousser de 2 semaines le lancement d’un projet jugé trop chargé.

5.     Communiquer avec sobriété

Idée originale : Discours de rentrée inversé

  • Enjeux : casser les codes traditionnels de la communication de rentrée, souvent trop directive et performative.
  • Intérêt : créer une dynamique d’ouverture, de transparence et d’authenticité dès les premiers jours.
  • Outils : format live ou vidéo asynchrone, retranscription partagée, boîte à retours anonymes.
  • Exemple : dans une structure associative, le partage d’un échec par le directeur en début d’année a déclenché un échange collectif inédit sur les apprentissages de l’année passée.

 

Ces solutions peuvent s’articuler entre elles pour former un parcours de reprise sur 2 à 4 semaines, adapté aux réalités de chaque organisation. Elles visent toutes un même objectif : ancrer la rentrée dans une logique de régénération, de lucidité partagée et de coopération active.

 

Conclusion : Et si ralentir était le vrai moteur de la rentrée ?

La rentrée professionnelle est souvent vécue comme une ligne de départ : il faudrait foncer, produire, prouver. Mais à force de confondre vitesse et impact, urgence et importance, nous épuisons les ressources les plus précieuses : la clarté, l’engagement, le lien humain.

Ce que montre cet article, c’est qu’un autre chemin est possible. En ralentissant le rythme, en clarifiant les priorités, en stabilisant les pratiques avant de relancer, on ne perd pas du temps — on en regagne. On ne freine pas la performance — on la rend durable.

Managers, RH, salariés, indépendants : chacun peut contribuer à transformer la rentrée en un espace d’alignement plutôt qu’un carrefour de tensions. Les outils existent, les expériences positives aussi. Il ne reste qu’un pas à faire : oser changer le scénario.

Et si, cette année, la réussite de septembre se mesurait non pas à la quantité de projets lancés, mais à la qualité de l’élan collectif enclenché ?

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Éviter le piège de la positivité toxique en entreprise

Éviter le piège de la positivité toxique en entreprise

Introduction

Dans un monde professionnel en constante mutation, l’optimisme est devenu une compétence aussi valorisée qu’attendue. Il permet de faire face aux incertitudes, d’encourager l’engagement et de stimuler la créativité. Pourtant, à trop vouloir positiver, certaines entreprises basculent dans un excès contre-productif : la positivité toxique. Ce concept, encore mal compris, désigne une pression implicite à toujours voir le bon côté des choses, au détriment de l’expression des émotions réelles et de la gestion des difficultés.

Cet article vous propose d’explorer ce sujet en profondeur :

  • Quelle est la différence entre optimisme authentique et positivité toxique ?
  • Quels sont les impacts sur les salariés, les managers et les RH ?
  • Quelles bonnes pratiques mettre en place pour encourager un optimisme sain ?

De quoi parle-t-on ?

D’après une étude d’OpinionWay pour PwC (2024), 74 % des Français se disent optimistes, et 45 % considèrent cet optimisme comme un choix conscient. Chez les dirigeants, ce chiffre grimpe à 61 %. Cependant, selon la Revue Gestion HEC Montréal, une survalorisation de l’optimisme peut nuire à la santé mentale si elle empêche l’expression des émotions dites négatives.

Dans un contexte où la QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) est au coeur des stratégies RH, il devient crucial de distinguer les approches qui favorisent un bien-être durable de celles qui imposent un masque d’enthousiasme constant.

Enjeux

Pour les RH

Les professionnels des ressources humaines doivent naviguer entre la promotion d’un climat positif et l’écoute active des besoins. Une entreprise qui nie les difficultés sous couvert d’optimisme permanent risque de fragiliser sa culture d’entreprise. Elle peut involontairement instaurer un climat où les salariés n’osent plus signaler les problèmes ou les conflits.

Donnée clé : L’enquête Securex (2023) révèle que 9,3 % des salariés belges ont déjà été confrontés à des comportements de minimisation ou d’injonction au sourire. Cela met en lumière l’urgence de créer des espaces d’écoute.

Pour les salariés

La pression à « rester positif » en toutes circonstances peut entraîner un isolement émotionnel. Les salariés, ne se sentant pas entendus, peuvent vivre un double malaise : celui des difficultés traversées, et celui de devoir les cacher. À terme, cela nuit à la motivation, à la cohésion d’équipe et au sentiment d’appartenance.

Exemple concret : Julie, salariée en tension sur un projet, voit ses alertes systématiquement désamorcées par son manager par un « Sois positive, tu vas y arriver ! ». Elle finit par se taire, culpabilise, puis s’isole. Ce type de dynamique est fréquent et profondément délétère.

Pour les managers

Les managers, en tant que relais de la culture d’entreprise, doivent être vigilants. En modélisant une attitude trop positive, ils risquent de ne pas prendre au sérieux les signaux faibles de leurs équipes. Cela peut conduire à une déconnexion avec la réalité du terrain.

Témoignage de terrain : En accompagnement, de nombreuses formatrices observent que les salariés expriment le besoin d’espaces d’écoute, même informels. Cette écoute rétablit la confiance et relance les dynamiques collectives.

Pour les indépendants

Les freelances et autoentrepreneurs sont également concernés. Livrés à eux-mêmes, ils intègrent souvent des injonctions à la réussite et à la positivé diffusées sur les réseaux professionnels. Cela peut renforcer un sentiment d’échec dès qu’une difficulté survient.

Point de vigilance : L’impossibilité de partager les moments de doute sans se sentir illégitime peut aggraver la solitude professionnelle. L’accès à des cercles de parole ou à du mentorat devient alors précieux.

Solutions concrètes, pratiques et innovantes

1.Former à l’intelligence émotionnelle

Il s’agit de développer chez les managers et collaborateurs la capacité à reconnaître, accueillir et réguler leurs émotions. Des formations spécifiques, basées sur des cas concrets et des outils comme la CNV (communication non violente), peuvent être intégrées aux plans de développement des compétences.

2.Valoriser la parole libre

Instituer des espaces de discussion (cercles de parole, groupes d’analyse de pratiques, entretiens de feedback) où chacun peut exprimer ses ressentis sans crainte d’être jugé ou sanctionné. L’implication d’un tiers facilitateur extérieur peut favoriser une parole plus libre.

3.Diversifier les indicateurs QVCT

Compléter les tableaux de bord classiques (absentéisme, turnover) par des outils de mesure du ressenti collectif, comme des baromètres internes anonymes ou des indicateurs de climat psychologique, analysés régulièrement et suivis d’actions concrètes.

4.Soutenir les temps de régulation

Prévoir dans l’agenda d’équipe des temps dédiés au retour sur les tensions ou difficultés vécues : debriefing post-projet, météo émotionnelle en début de réunion, rituels d’équipe orientés sur l’analyse collective des freins et ressources.

5.Promouvoir un optimisme réaliste

Adopter une communication interne transparente qui valorise les avancées tout en reconnaissant les efforts, les erreurs et les obstacles surmontés. Les témoignages inspirants d’employés ou de managers peuvent devenir de puissants leviers de motivation à condition qu’ils reflètent aussi les réalités du terrain.

6.Mettre en place un référent bien-être ou une cellule d’écoute

Disposer d’un interlocuteur clairement identifié à qui s’adresser en cas de mal-être ou de tensions non résolues permet de désamorcer rapidement les dérives de la positivité toxique.

7.Encourager la formation des équipes à la résilience

À travers des ateliers pratiques sur la gestion du stress, la pleine conscience ou la psychologie positive (dans son acception rigoureuse et scientifique), les entreprises peuvent accompagner leurs équipes vers un mieux-être durable.

Conclusion

L’optimisme en entreprise est un levier puissant, à condition qu’il soit sincère et nuancé. Bannir la positivité toxique ne signifie pas céder au pessimisme, mais plutôt accepter l’humain dans toute sa complexité. Les organisations ont tout à gagner à encourager une posture de lucide espérance.

Et vous, votre organisation favorise-t-elle une culture du dialogue ou impose-t-elle un masque de bonne humeur ?

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Vers la fin du télétravail ?

Vers la fin du télétravail ?

Un retour en arrière ou une nouvelle ère du travail hybride ?

Depuis la crise sanitaire de 2020, le télétravail s’est imposé dans nos vies professionnelles, redéfinissant notre rapport au travail et à la performance. Beaucoup de salariés y ont trouvé une nouvelle liberté, un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, et un gain de productivité. D’autres, en revanche, ont souffert d’un isolement social et de la porosité entre sphère personnelle et professionnelle.

Mais depuis quelques mois, le vent semble tourner. Certaines entreprises rappellent leurs salariés au bureau, invoquant la nécessité de raviver la culture d’entreprise, de renforcer la cohésion d’équipe ou encore de surveiller plus efficacement la productivité.

Alors, assiste-t-on à la fin du télétravail tel que nous le connaissions, ou à une transformation durable vers le travail hybride ? Dans cet article, nous explorons les tendances actuelles, les chiffres clés, les risques et les opportunités pour les entreprises comme pour les collaborateurs.

 

Un recul du télétravail : mythe ou réalité ?

À l’issue de la pandémie, le télétravail avait atteint des sommets historiques. Pourtant, en 2024, certaines entreprises majeures font marche arrière. Amazon, Tesla ou encore Google ont imposé un retour plus ou moins partiel en présentiel. Leurs arguments sont récurrents :

  • Favoriser la créativité et l’innovation grâce aux échanges informels en présentiel
  • Recréer du lien pour renforcer la culture d’entreprise
  • Mieux suivre la performance et prévenir le désengagement à distance

Pour autant, les chiffres contredisent une partie de ces craintes :

  • En France, 34 % des salariés continuent à télétravailler au moins un jour par semaine, selon la DARES.
  • La moyenne reste stable à 2 jours de télétravail par semaine depuis 2021.
  • 78 % des télétravailleurs français se disent aussi voire plus productifs qu’en présentiel (Baromètre Malakoff Humanis 2023).
  • À l’échelle mondiale, les entreprises ayant mis en place un modèle hybride constatent jusqu’à 20 % d’amélioration de la performance d’équipe (McKinsey, 2023).

Ces données suggèrent que le télétravail n’a pas nui à la performance, à condition d’être bien encadré.

Les salariés veulent-ils vraiment revenir au bureau ?

La réponse est claire : les collaborateurs souhaitent garder une forme de flexibilité. Selon une étude de JLL (Jones Lang LaSalle) :

  • 60 % des salariés dans le monde préfèrent un modèle hybride, alternant télétravail et présence au bureau.
  • Dans le secteur numérique, ce chiffre grimpe à 74 %.

Les avantages les plus cités sont :

  • Un meilleur équilibre vie pro/vie perso
  • Moins de temps perdu dans les transports
  • Moins de stress et plus d’autonomie
  • Une organisation de la journée plus adaptée aux besoins personnels et professionnels

Le télétravail est désormais un critère décisif dans le choix d’un employeur, en particulier pour les générations Y et Z. D’après le Baromètre Welcome to the Jungle 2023, il figure même dans le top 3 des attentes, devant la rémunération pour certains profils.

Mais tout n’est pas parfait :

  • 38 % des télétravailleurs réguliers déclarent ressentir de l’isolement social (BVA/Salesforce 2023)
  • 1 salarié sur 2 a du mal à déconnecter lorsque le télétravail dépasse 3 jours par semaine

Cela souligne l’importance d’un accompagnement humain, de formations adaptées et de règles claires dans les organisations.

Le modèle hybride : la voie vers un équilibre durable

Face à ces constats, le modèle hybride s’impose progressivement comme le nouveau standard du travail. Selon l’OCDE, près de 70 % des entreprises dans les pays développés ont déjà adopté une forme d’organisation hybride.

Certaines entreprises françaises ont pris de l’avance :

  • SNCF : jusqu’à 3 jours de télétravail hebdomadaire pour les fonctions support, accompagnés de formations managériales
  • Orange : indemnisation des frais de télétravail et actions pour prévenir les risques psychosociaux
  • Publicis : programme Work Your World, permettant de travailler jusqu’à 6 semaines par an à l’étranger

À l’international, les pratiques sont encore plus souples :

  • Airbnb : travail à distance illimité, sans baisse de salaire
  • Microsoft : flexibilité organisationnelle laissée à l’échelle des équipes
  • Salesforce : adoption de flex team agreements personnalisés par service

Ces exemples montrent que la flexibilité n’est pas incompatible avec la performance, à condition d’être bien encadrée.

 

Comment réussir la transition vers le travail hybride ?

Le passage à un modèle hybride ne s’improvise pas. Il nécessite une vision stratégique, une culture managériale repensée et des outils adaptés.

Voici les clés pour une transition réussie :

  1. Définir un cadre clair : nombre de jours en télétravail, outils collaboratifs, règles de disponibilité
  2. Former les managers au leadership hybride, à la confiance et à la gestion par objectifs
  3. Co-construire avec les équipes : sondages, groupes de travail, feedbacks réguliers
  4. Adapter les espaces de travail : moins de bureaux fixes, plus d’espaces collaboratifs et conviviaux
  5. Mesurer l’impact : indicateurs de bien-être, productivité, engagement

En complément, les formations aux soft skills sont essentielles : communication à distance, intelligence émotionnelle, gestion du temps, autonomie… Autant de compétences clés pour s’épanouir dans un environnement de travail hybride.

 

Conclusion : Le télétravail évolue, il ne disparaît pas

La fin du télétravail n’est pas une fatalité, mais une évolution naturelle vers un modèle plus équilibré.

Le travail hybride répond à la fois aux attentes des collaborateurs et aux besoins des organisations. Il permet de concilier performance économique, qualité de vie au travail, autonomie et culture collective.

 

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Génération Z et travail : mieux comprendre pour fidéliser

Génération Z et travail : mieux comprendre pour fidéliser

La Génération Z a déclenché une révolution qui bouscule les codes du travail. « Fainéante », « impatiente », « trop exigeante », « peu loyale » … Depuis son arrivée sur le marché du travail, la Génération Z, ou Gen Z, est souvent critiquée. Nombreux sont ceux qui la jugent difficile à manager, instable ou encore déconnectée des réalités du monde professionnel.

Mais ces reproches ne sont-ils pas le reflet d’un changement plus profond dans la relation au travail ? Plutôt que de voir cette génération comme un problème, il est temps de comprendre ses attentes et d’adapter le management pour tirer parti de son potentiel.

Dans cet article, je vais développer les points suivants :
✅ Quelles sont les caractéristiques de la Génération Z ?

✅ Quelles sont les critiques courantes à l’égard de la Génération Z ?
✅ Comment les RH et les managers peuvent s’adapter à cette nouvelle ère ?

 

       I.            Qui est la Génération Z ? Portrait en 5 points clés

Avant d’adapter les stratégies RH, il est essentiel de bien comprendre qui sont les membres de la Génération Z et ce qui les distingue :

 

1.                  Digital natives : une génération ultra-connectée

La Génération Z a grandi avec Internet, les réseaux sociaux et les smartphones. Contrairement aux générations précédentes qui ont dû s’adapter aux nouvelles technologies, elle est née avec et a toujours connu un monde digitalisé. Cela a pour conséquences :

🔹 Accès instantané à l’information : habitués à tout trouver en quelques secondes sur Google ou TikTok, ils ont une approche rapide et synthétique de l’apprentissage.
🔹 Communication en temps réel : WhatsApp, Instagram, Discord… Ils privilégient les échanges instantanés et directs, et s’attendent à la même réactivité dans leur environnement professionnel.
🔹 Utilisation massive des réseaux sociaux : ils s’informent, se forment et construisent leur réseau via LinkedIn, Twitter, YouTube ou encore TikTok.

 

2.                  En quête de sens et d’impact

La Génération Z ne travaille pas uniquement pour un salaire ou une sécurité de l’emploi. Contrairement aux générations précédentes, elle attache une grande importance à l’impact de son travail sur la société, l’environnement et son propre épanouissement.

🔹 Un travail porteur de valeurs : ils privilégient les entreprises engagées dans des causes comme la transition écologique, l’inclusion ou le bien-être au travail.
🔹 Une vision du succès différente : la réussite ne se mesure plus uniquement par la progression hiérarchique ou le salaire, mais aussi par l’équilibre de vie et l’accomplissement personnel.
🔹 Un rejet des « bullshit jobs » : ils fuient les tâches répétitives ou vides de sens, et préfèrent des missions où ils perçoivent un impact concret.

 

3.                  L’équilibre vie pro/vie perso est une priorité

Si les générations précédentes acceptaient plus volontiers les heures supplémentaires et un rythme de travail intense, la Génération Z refuse de sacrifier sa vie personnelle pour sa carrière. Elle place son bien-être au même niveau que sa réussite professionnelle.

🔹 La flexibilité est essentielle : le télétravail, les horaires aménagés et la semaine de quatre jours sont des attentes fortes.
🔹 Le bien-être au travail compte autant que le salaire : ambiance, relations avec les collègues, ergonomie des espaces de travail sont des critères clés.
🔹 Une génération consciente des risques de burnout : ils ne veulent pas reproduire les erreurs de leurs aînés et revendiquent le droit à la déconnexion.

 

4.                  Une vision du travail plus fluide

La Génération Z ne conçoit plus le travail comme un chemin linéaire avec une progression hiérarchique classique (CDI à vie, promotions successives). Elle préfère une approche plus dynamique et diversifiée de sa carrière.

🔹 Le CDI n’est plus la norme absolue : le freelancing, le slashing (cumuler plusieurs activités), et l’entrepreneuriat attirent de nombreux jeunes talents.
🔹 Ils misent sur l’apprentissage continu : plutôt que de rester dans un poste par obligation, ils préfèrent multiplier les expériences et acquérir de nouvelles compétences.
🔹 Ils valorisent l’agilité et la polyvalence : ils veulent des carrières évolutives et adaptables aux transformations du monde du travail.

 

5.                  Un besoin d’autonomie et de feedbacks réguliers

La Génération Z ne supporte pas le micro-management et rejette les hiérarchies rigides. Elle recherche un management plus humain et collaboratif, où l’autonomie et la reconnaissance jouent un rôle clé.

🔹 Un rejet de l’autorité traditionnelle : ils préfèrent un manager coach à un chef autoritaire.
🔹 Une demande de feedbacks fréquents : ils ont besoin de savoir où ils en sont et comment s’améliorer, plutôt que d’attendre un entretien annuel d’évaluation.
🔹 Une approche collaborative du travail : ils apprécient les environnements où le travail d’équipe et l’intelligence collective sont valorisés.

 

 

    II.            La Génération Z sous le feu des critiques : mythe ou réalité ?

Avant de juger la Génération Z, analysons les reproches qui lui sont souvent adressés et voyons ce qu’ils révèlent vraiment.

 

1.                   « Ils ne veulent pas travailler »

💡 La réalité : ils ne refusent pas de travailler, ils refusent un modèle qui ne leur convient plus.

Cette critique repose sur l’idée que la Génération Z serait paresseuse ou manquerait de motivation. En réalité, elle aspire à un travail qui a du sens et refuse les environnements oppressants. Elle privilégie la qualité de vie et l’équilibre personnel, et rejette la mentalité du « travail avant tout » qui a pu caractériser les générations précédentes.

 

👉 Ce que cela signifie pour les entreprises : Il faut proposer un cadre de travail plus flexible, des missions engageantes et une véritable culture du bien-être au travail.

 

2.                  « Ils sont impatients et veulent tout, tout de suite »

💡 La réalité : ils sont habitués à l’instantanéité et veulent voir des résultats concrets rapidement.

Avec le digital, cette génération a grandi dans un monde où tout est accessible en quelques clics. Dans le travail, elle attend des évolutions rapides et des feedbacks constants, ce qui peut être perçu comme un manque de patience ou d’endurance.

 

👉 Ce que cela signifie pour les entreprises : Plutôt que de les brider, il faut leur offrir des opportunités d’apprentissage rapide, des responsabilités progressives et des retours réguliers sur leur travail.

 

3.                   « Ils ne sont pas loyaux et changent de job trop souvent »

💡 La réalité : ils sont fidèles aux entreprises qui leur offrent du sens et des opportunités.

Le turnover rapide est souvent cité comme une preuve du manque d’engagement de la Génération Z. En réalité, ces jeunes ne quittent pas une entreprise sans raison :

  • Ils recherchent des perspectives d’évolution.
  • Ils refusent de rester dans un poste où ils ne se sentent pas valorisés.
  • Ils préfèrent explorer différentes expériences plutôt que de s’attacher à un seul employeur toute leur vie.

 

👉 Ce que cela signifie pour les entreprises : Pour fidéliser ces talents, il est essentiel d’offrir des parcours professionnels stimulants, une vraie culture d’entreprise et un environnement bienveillant.

 

4.                   « Ils ne respectent pas la hiérarchie et n’aiment pas l’autorité »

💡 La réalité : ils préfèrent la collaboration à la subordination aveugle.

Les jeunes de la Génération Z ne supportent pas le management autoritaire et descendant. Ils attendent des relations plus horizontales, où le manager est un coach plutôt qu’un simple donneur d’ordres.

 

👉 Ce que cela signifie pour les entreprises : Les organisations doivent adopter un management participatif, basé sur la confiance, l’écoute et l’autonomie.

 

5.                   « Ils ne veulent pas faire d’efforts et privilégient trop leur vie personnelle »

💡 La réalité : ils refusent de sacrifier leur bien-être pour leur travail.

Contrairement aux générations précédentes, la Génération Z ne voit pas la réussite professionnelle comme l’unique voie vers l’épanouissement. Elle valorise davantage l’équilibre entre vie pro et vie perso, ce qui peut être perçu comme un manque d’investissement.

 

👉 Ce que cela signifie pour les entreprises : Le travail doit s’adapter aux nouvelles attentes en offrant plus de flexibilité (télétravail, horaires souples, droit à la déconnexion).

 

  III.            Une transformation du rapport au travail

Ces critiques ne concernent pas seulement la Génération Z. Elles traduisent une évolution plus large du monde du travail, influencée par plusieurs facteurs :

 

1.                  Un changement de priorités : du statut à l’épanouissement

Ce qui ne fonctionne plus : la stabilité et la progression hiérarchique avant tout. Autrefois, la réussite professionnelle se mesurait à travers :

  • Un emploi stable, de préférence en CDI
  • Une progression hiérarchique linéaire
  • Un engagement fort envers une entreprise sur le long terme

Cette vision correspondait à un monde où la sécurité de l’emploi et l’ascension sociale étaient des éléments fondamentaux du parcours professionnel.

Ce qui marche : quête de sens et bien-être avant tout. La Génération Z (et de plus en plus d’autres générations) ne voit plus le travail comme un simple moyen de gagner sa vie, mais comme un élément d’épanouissement personnel. Elle privilégie :

  • Des missions qui ont du sens et un impact positif
  • Un environnement de travail stimulant et bienveillant
  • Un équilibre entre vie professionnelle et personnelle

 

2.                   Un nouvel équilibre entre vie pro et vie perso

La crise sanitaire du COVID-19 a accéléré une tendance déjà présente : le travail ne doit plus être une contrainte qui empiète sur la vie personnelle.

Ce qui ne fonctionne plus :

  • Les horaires rigides et les journées à rallonge
  • L’obligation d’être physiquement au bureau tout le temps
  • L’absence de frontières entre travail et vie privée

Attentes clés de la Génération Z et des nouvelles générations de travailleurs

  • Flexibilité des horaires pour adapter le travail à son rythme personnel
  • Télétravail partiel ou total pour éviter les temps de trajet et améliorer la qualité de vie
  • Droit à la déconnexion pour éviter le stress et la surcharge mentale

 

3.                  Une nouvelle façon de communiquer et de travailler

La Génération Z a grandi avec le digital et les nouvelles technologies. Elle fonctionne donc différemment en entreprise.

Ce qui ne fonctionne plus :

  • Les emails à rallonge et les réunions inutiles
  • Le travail en silos et la hiérarchie rigide
  • Le manque de transparence et de feedbacks

Ce qui marche :

  • Interactions instantanées et informelles: Slack, WhatsApp, Teams remplacent les emails et les réunions longues.
  • Travail en mode projet plutôt qu’en silos : la collaboration l’emporte sur la hiérarchie stricte.
  • Transparence et feedbacks réguliers: les jeunes attendent une communication directe, honnête et fréquente.

 

4.                  Prendre soin de la santé mentale des collaborateurs

Le bien-être mental est devenu une priorité incontournable pour la Génération Z. Finis les tabous sur le stress ou l’épuisement professionnel : cette génération revendique le droit à un travail sain et équilibré.

Ce qui ne fonctionne plus :

  • Minimiser les risques de stress et de burnout
  • Valoriser la culture du surmenage et de la « performance à tout prix »
  • Considérer la santé mentale comme un sujet secondaire

Ce qui marche :

  • Mettre en place des actions concrètes: accompagnement psychologique, ateliers sur la gestion du stress, coaching professionnel
  • Encourager une culture du dialogue, où chacun peut exprimer ses difficultés sans crainte d’être jugé
  • Valoriser le droit à la déconnexion et éviter les sollicitations professionnelles en dehors des horaires

 

Conclusion : Transformer les critiques en opportunités

Plutôt que de voir la Génération Z comme une menace pour le monde du travail, il faut la considérer comme un moteur de transformation positive.

✔️ Elle challenge les entreprises à être plus agiles, humaines et innovantes.
✔️ Elle pousse les RH à repenser la fidélisation et l’engagement des talents.
✔️ Elle redéfinit le travail en mettant en avant l’équilibre, le sens et l’évolution continue.

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