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Introduction

Dans un monde professionnel en constante mutation, l’optimisme est devenu une compétence aussi valorisée qu’attendue. Il permet de faire face aux incertitudes, d’encourager l’engagement et de stimuler la créativité. Pourtant, à trop vouloir positiver, certaines entreprises basculent dans un excès contre-productif : la positivité toxique. Ce concept, encore mal compris, désigne une pression implicite à toujours voir le bon côté des choses, au détriment de l’expression des émotions réelles et de la gestion des difficultés.

Cet article vous propose d’explorer ce sujet en profondeur :

  • Quelle est la différence entre optimisme authentique et positivité toxique ?
  • Quels sont les impacts sur les salariés, les managers et les RH ?
  • Quelles bonnes pratiques mettre en place pour encourager un optimisme sain ?

De quoi parle-t-on ?

D’après une étude d’OpinionWay pour PwC (2024), 74 % des Français se disent optimistes, et 45 % considèrent cet optimisme comme un choix conscient. Chez les dirigeants, ce chiffre grimpe à 61 %. Cependant, selon la Revue Gestion HEC Montréal, une survalorisation de l’optimisme peut nuire à la santé mentale si elle empêche l’expression des émotions dites négatives.

Dans un contexte où la QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) est au coeur des stratégies RH, il devient crucial de distinguer les approches qui favorisent un bien-être durable de celles qui imposent un masque d’enthousiasme constant.

Enjeux

Pour les RH

Les professionnels des ressources humaines doivent naviguer entre la promotion d’un climat positif et l’écoute active des besoins. Une entreprise qui nie les difficultés sous couvert d’optimisme permanent risque de fragiliser sa culture d’entreprise. Elle peut involontairement instaurer un climat où les salariés n’osent plus signaler les problèmes ou les conflits.

Donnée clé : L’enquête Securex (2023) révèle que 9,3 % des salariés belges ont déjà été confrontés à des comportements de minimisation ou d’injonction au sourire. Cela met en lumière l’urgence de créer des espaces d’écoute.

Pour les salariés

La pression à « rester positif » en toutes circonstances peut entraîner un isolement émotionnel. Les salariés, ne se sentant pas entendus, peuvent vivre un double malaise : celui des difficultés traversées, et celui de devoir les cacher. À terme, cela nuit à la motivation, à la cohésion d’équipe et au sentiment d’appartenance.

Exemple concret : Julie, salariée en tension sur un projet, voit ses alertes systématiquement désamorcées par son manager par un « Sois positive, tu vas y arriver ! ». Elle finit par se taire, culpabilise, puis s’isole. Ce type de dynamique est fréquent et profondément délétère.

Pour les managers

Les managers, en tant que relais de la culture d’entreprise, doivent être vigilants. En modélisant une attitude trop positive, ils risquent de ne pas prendre au sérieux les signaux faibles de leurs équipes. Cela peut conduire à une déconnexion avec la réalité du terrain.

Témoignage de terrain : En accompagnement, de nombreuses formatrices observent que les salariés expriment le besoin d’espaces d’écoute, même informels. Cette écoute rétablit la confiance et relance les dynamiques collectives.

Pour les indépendants

Les freelances et autoentrepreneurs sont également concernés. Livrés à eux-mêmes, ils intègrent souvent des injonctions à la réussite et à la positivé diffusées sur les réseaux professionnels. Cela peut renforcer un sentiment d’échec dès qu’une difficulté survient.

Point de vigilance : L’impossibilité de partager les moments de doute sans se sentir illégitime peut aggraver la solitude professionnelle. L’accès à des cercles de parole ou à du mentorat devient alors précieux.

Solutions concrètes, pratiques et innovantes

1.Former à l’intelligence émotionnelle

Il s’agit de développer chez les managers et collaborateurs la capacité à reconnaître, accueillir et réguler leurs émotions. Des formations spécifiques, basées sur des cas concrets et des outils comme la CNV (communication non violente), peuvent être intégrées aux plans de développement des compétences.

2.Valoriser la parole libre

Instituer des espaces de discussion (cercles de parole, groupes d’analyse de pratiques, entretiens de feedback) où chacun peut exprimer ses ressentis sans crainte d’être jugé ou sanctionné. L’implication d’un tiers facilitateur extérieur peut favoriser une parole plus libre.

3.Diversifier les indicateurs QVCT

Compléter les tableaux de bord classiques (absentéisme, turnover) par des outils de mesure du ressenti collectif, comme des baromètres internes anonymes ou des indicateurs de climat psychologique, analysés régulièrement et suivis d’actions concrètes.

4.Soutenir les temps de régulation

Prévoir dans l’agenda d’équipe des temps dédiés au retour sur les tensions ou difficultés vécues : debriefing post-projet, météo émotionnelle en début de réunion, rituels d’équipe orientés sur l’analyse collective des freins et ressources.

5.Promouvoir un optimisme réaliste

Adopter une communication interne transparente qui valorise les avancées tout en reconnaissant les efforts, les erreurs et les obstacles surmontés. Les témoignages inspirants d’employés ou de managers peuvent devenir de puissants leviers de motivation à condition qu’ils reflètent aussi les réalités du terrain.

6.Mettre en place un référent bien-être ou une cellule d’écoute

Disposer d’un interlocuteur clairement identifié à qui s’adresser en cas de mal-être ou de tensions non résolues permet de désamorcer rapidement les dérives de la positivité toxique.

7.Encourager la formation des équipes à la résilience

À travers des ateliers pratiques sur la gestion du stress, la pleine conscience ou la psychologie positive (dans son acception rigoureuse et scientifique), les entreprises peuvent accompagner leurs équipes vers un mieux-être durable.

Conclusion

L’optimisme en entreprise est un levier puissant, à condition qu’il soit sincère et nuancé. Bannir la positivité toxique ne signifie pas céder au pessimisme, mais plutôt accepter l’humain dans toute sa complexité. Les organisations ont tout à gagner à encourager une posture de lucide espérance.

Et vous, votre organisation favorise-t-elle une culture du dialogue ou impose-t-elle un masque de bonne humeur ?

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